Bonsoir,
Cela faisait longtemps que j'avais posté.
Pour ne pas gâcher ma soirée, je vais éviter le sujet de la réforme du collège, comment faire du neuf avec du vieux qui a si bien fonctionné par le passé qu'on l'a supprimé depuis. J'ai lu encore il y a une heure sur Twitter un commentaire affligeant de Benoît Hamon, notre ancien ministre, sur cette réforme. Indépendamment de toute orientation politique, je rejoins vraiment François Bayrou dont les interventions me semblent lucides sur cette réforme. Il va vraiment falloir, un jour, que tous ces gens descendent de leur Ministère pour venir, plus que deux heures, en coup de vent, dans nos établissements. Qu'on écoute un peu ce que les profs ont à dire, qu'on s'intéresse vraiment à l'élève (qu'on ne prétexte pas les bienfaits d'une réforme au primaire pour son rythme alors qu'on se fout de l'enfant dès lors que le lobby touristique fait pression pour les vacances d'hiver et de printemps !)
Du coup, je vais parler de la Normandie, la polémique pour le choix de la future capitale régionale, Rouen, ville du coeur pour moi mais, bon, pourquoi pas Le Havre, ville qui revit, portée par son port, vrai trait d'union géographique entre les deux Normandies avec ce pont qui enjambe la scène aux portes d'Honfleur ?
Je suis revenu, à la cathédrale, devant le gisant de Rollon. C'est fou, le destin de certains hommes, il y a plus de 1000 ans, Rollon fondait la Normandie à Saint-Clair-sur-Epte, petite bourgade à côté de laquelle on passe vite en voiture en allant vers Cergy, avec des panneaux qui vantent ses vignobles (et oui, de la vigne !) mais même pas le traité qui y fut signé entre le roi Charles III et Rollon ! Cette Normandie dont les Ducs ont bravé les Rois de France, ont régné en Angleterre, par laquelle les Nazis ont été chassés en 1944.
J'étais dans cette cathédrale, majestueuse, le 18 avril. Je suis tombé face à ce panneau qui rappelle à la mémoire du visiteur le début des bombardements alliés de 1944. Le 19 avril, un déluge de bombes s'écrase sur Rouen. Les Alliés bombardent pour assurer la Seine, pour éliminer la garnison allemande. Ce n'est que le début. Un mois plus tard, la dernière semaine de mai sera la Semaine rouge. Rouen, incendiée par les Allemands en 1940, est rasée par les Alliés, quelques jours avant le Débarquement.