J'ai trouvé ce schéma sur le compte Twitter de l'Education Nationale.
Une bien heureuse invention que cette réforme du bac que l'on va infliger à mes actuels élèves de troisième, vous savez ? ceux qui en bavent déjà avec la réforme du collège, tellement réussie qu'on revoit déjà le contenu des épreuves du Brevet.
Un grand oral, soit. Du contrôle continu ? Non ! Chacun sait (à moins d'être vraiment un ermite sur cette planète Bisounours de l'Education Nationale) les inégalités induites par le contrôle continu dont les modalités d'évaluation, en l'occurrence, restent assez floues - un système de partiels en mode universitaire. Il ne manque plus qu'une évaluation générale en compétences pour couronner le tout !
Au lieu d'aller flinguer le secondaire en produisant des réformes qui sont des plans sociaux déguisés (réduction massives de certains horaires disciplinaires, SVT par exemple avec cette réforme du lycée) qui aboutissent à un abaissement général du niveau exigé auprès de nos élèves (celui qui vous écris n'a toujours pas digéré la "faim" du Brevet d'il y a trois ans), donc, disais-je, au lieu de flinguer le secondaire : qu'on donne les vrais moyens, dès le primaire, pour nourrir l'ambition de l'excellence en français et en maths.
Ces ambitions ne sont pour l'instant que des voeux pieux hypocrites. Qu'on n'aille pas dire que la maîtrise du français est la priorité absolue alors qu'on réduit l'horaire de cours pur de ma discipline, alors que les programmes du collège n'établissent aucun objectif de maîtrise grammaticale pour un niveau mais se contentent de repères pour un cycle de trois ans, obligeant les équipes pédagogiques à fabriquer eux-mêmes leur progression (progression propre à chaque collège, donc, et, encore, quand les profs dialoguent entre eux, ce qui est, heureusement, le cas au collège des Pieux, mais pas partout, je le sais bien).
Et puis, rêvons d'un mode complètement fou dans lequel on laisserait les profs faire le boulot sur du moyen terme sans leur infliger une réforme tous les quatre ans !
Je suis parfois désespéré de voir comment notre institution scie toute seule la branche sur laquelle elle est assise. En mode Coyot.
Beep-beep ! (baby you can drive my car !)