Il y a 16 ans, je vivais un drame terrible, de ceux auxquels jamais personne n'est préparé... Je pense toujours avec émotion à ces jours terribles de novembre 2002, dans ce collège de Luneray...
Je ne veux plus jamais revivre cela...
Pourtant, combien d'élèves, devant le collège des Pieux, lancent un défi à la vie - à leur vie - en roulant n'importe comment avec leur vélo ou en roulant des mécaniques sur des deux-roues sur-bruyants ?
J'aimerais que ce texte, que je dédie à Florence, soit pour quelques-uns - enfants et parents - l'occasion d'une prise de conscience...
Sébastien RIO
Bienvenue !
"Les points sur les i", petit blog péda(nt)gogique lié à mon métier de prof de français. En 2021, j'attaque ma 22ème rentrée : la huitième dans la Manche, après neuf ans dans les Ardennes et plusieurs années en lycée et collège aux alentours de Dieppe. Cette interface est un lieu pour proposer des éléments (plus ou moins) en rapport avec les cours que j'inflige à mes élèves : cahiers de textes, documents complémentaires, billets d'humeur et partages de mes lectures personnelles... Bonne visite !
Projet U4
En quatrième, pour mes trois classes et celle de ma collègue, nous nous sommes lancés dans un projet d'écriture complètement dingue : écrire un récit polyphonique à la manière de la série à succès, U4. Guidés par Carole Trébor en personne, le travail prend peu à peu forme.
Chacun peut en suivre l'évolution ici.
SR
Chacun peut en suivre l'évolution ici.
SR
11/11
Il y a 100 ans, le bruit des armes qui avaient propulsé l'espèce humaine dans le dernier degré des enfers cessait enfin. Ce bruit qui allait faire dire à Paul Valéry que les civilisations étaient "mortelles", capables de s'abîmer dans une auto-destruction de masse.
J'ai une pensée pour mon grand-père, né en 1901. Son frère est mort un 23 avril, "au feu", comme on dit. En 1915, à 22 ans et demi, tout juste. La date de mon anniversaire ne devait pas évoquer à mon grand-père des souvenirs heureux...
Ce matin, je regardais la grande cérémonie sur la Place de l'Etoile à Paris. Avec tous les présidents. Merkel et Macron, même si je trouve que la portée de cette union a moins de gueule et de caractère que Mitterrand et Kohl à Verdun.
Nous mangions, ma fille et moi. Ma fille a 9 ans. Elle regardait, perplexe. Et puis, elle a posé la question qui tue : "Mais pourquoi il y a eu une guerre ?".
Oui.
Tiens.
Pourquoi ?
Il faudra que je relise pour une énième fois le Voyage de Céline ou L'Adieu aux armes d'Hemingway (que Macron n'a pas cité ce matin) En première, en français, avec M. Mouquet, la découverte de Céline fut un choc.
J'en profite pour glisser une nouvelle que j'ai écrite sur cette période.
La guerre, c'est Victor Hugo qui le rappelle : c'est de "la gloire qu'on fait avec de la nuit".
J'ai une pensée pour mon grand-père, né en 1901. Son frère est mort un 23 avril, "au feu", comme on dit. En 1915, à 22 ans et demi, tout juste. La date de mon anniversaire ne devait pas évoquer à mon grand-père des souvenirs heureux...
Ce matin, je regardais la grande cérémonie sur la Place de l'Etoile à Paris. Avec tous les présidents. Merkel et Macron, même si je trouve que la portée de cette union a moins de gueule et de caractère que Mitterrand et Kohl à Verdun.
Nous mangions, ma fille et moi. Ma fille a 9 ans. Elle regardait, perplexe. Et puis, elle a posé la question qui tue : "Mais pourquoi il y a eu une guerre ?".
Oui.
Tiens.
Pourquoi ?
Il faudra que je relise pour une énième fois le Voyage de Céline ou L'Adieu aux armes d'Hemingway (que Macron n'a pas cité ce matin) En première, en français, avec M. Mouquet, la découverte de Céline fut un choc.
J'en profite pour glisser une nouvelle que j'ai écrite sur cette période.
La guerre, c'est Victor Hugo qui le rappelle : c'est de "la gloire qu'on fait avec de la nuit".
Inscription à :
Articles (Atom)