Un bouquin qui fait polémique, lauréat d'un grand prix littéraire américain en 2007. Livre déroutant : un homme, un enfant ; un père, un fils. Seuls, ou presque, à mar cher vers le sud, sur cette fameuse route, vers la mer, plusieurs années après une catastrophe qui a anéanti les humains...
C'est bizarrement écrit, déroutant, là encore. Froid. Une syntaxe poétique, déstructurée que la traduction doit léser, je le crains.
J'ai vraiment apprécié. Je me suis vu avec mon fils. Cela m'a touché.
"Rappelle-toi que les choses que tu te mets dans la tête y sont pour toujours, dit-il. Il faudra peut-être que t’y penses.
Il y a des choses qu’on oublie, non ?
Oui. On oublie ce qu’on a besoin de se rappeler et on se souvient de ce qu’il faut oublier."
"Il sortit dans la lumière grise et s’arrêta et il vit l’espace d’un bref instant l’absolue vérité du monde. Le froid tournoyant sans répit autour de la terre intestat. L’implacable obscurité. Les chiens aveugles du soleil dans leur course. L’accablant vide noir de l’univers. Et quelque part deux animaux traqués tremblant comme des renards dans leur refuge. Du temps en sursis et un monde en sursis et des yeux en sursis pour le pleurer."
"Là où les hommes ne peuvent pas vivre les dieux ne s’en tirent pas mieux. Vous verrez. Il vaut mieux être seul. "
"Il savait qu’il plaçait son espoir là où il n’avait aucune raison de rien espérer. Il espérait qu’il ferait plus clair tout en sachant que le monde devenait de jour en jour plus sombre."
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