Ce matin, les candidats au Brevet ont subi l'épreuve de français. Il s'agissait d'un texte de Michel Tournier. Pas très intéressant mais, cela, c'est un jugement personnel...
Le gros problème, c'est surtout la vacuité des questions. A croire que les rédacteurs du sujet ont oublié que le collège ne s'arrêtait pas à la fin de la sixième et que, dans les trois autres niveaux, on bosse aussi un peu... Comme c'est la tradition depuis quelques années, on nivelle par le bas. Cela en devient caricatural. Comme c'est la tradition depuis quelques années, l'essentiel du questionnement n'aborde pas le programme strict de la classe de troisième. Il y a un écart manifeste entre les exigences du programme et la pauvreté affligeante du fond de cette épreuve !
La dictée ? Que dire ? Pathétique ? Quatre lignes et, encore, sur ces quatre lignes, on demande au surveillant d'écrire au tableau des mots comme "l'oie" ou "aiguës" !!! Gageons que, dans quelques années, on écrira toute la dictée au tableau et que la dictée sera un exercice de copie.
La rédaction ? Une énième suite de texte qui devait faire intervenir un peu de dialogue argumentatif. Je prends les paris que, pour ce critère, si l'élève a pondu trois lignes, il aura le maximum des points !
C'était la dernière épreuve de français présentée selon cette mouture. L'an prochain, progrès ou recul, l'épreuve renoue avec la forme qu'elle avait quand j'étais moi-même élève. Notamment, la rédaction proposera le choix entre un sujet d'imagination (en gros) et de réflexion. Cette nouvelle mouture, en place déjà pour les séries technologiques, concorde avec de nouveaux programmes qui sont d'une grande exigence sur la langue et qui escamotent le XIXe siècle. Le nouveau Brevet sera-t-il à la hauteur des préceptes officiels ?
Dans ces programmes, on trouve de multiples inepties, celle qui m'a le plus marqué est celle selon laquelle un élève qui, bien souvent, ne maîtrise qu'imparfaitement l'indicatif, doit se coltiner les temps du passé au subjonctif !
On a bien touché le fond... J'ai vu que de nombreux commentaires désabusés fleurissent sur la Toile.
Bienvenue !
"Les points sur les i", petit blog péda(nt)gogique lié à mon métier de prof de français. En 2021, j'attaque ma 22ème rentrée : la huitième dans la Manche, après neuf ans dans les Ardennes et plusieurs années en lycée et collège aux alentours de Dieppe. Cette interface est un lieu pour proposer des éléments (plus ou moins) en rapport avec les cours que j'inflige à mes élèves : cahiers de textes, documents complémentaires, billets d'humeur et partages de mes lectures personnelles... Bonne visite !
Dans votre article sur le Théâtre à Rouen, vous citez Collin,le directeur du Theâtre Français.
RépondreSupprimerSelon ma mère (1906-1997), ce directeur avait été lié avec sa grand-mère, Marguerite Modot (1855-1940), épouse Igounet en 1903.
Pouvez-vous me donner des pistes pour en savoir un peu plus sur lui ? On parlait de Collin "dit Quet" ...
Merci d'avance.
JdT
Bonjour,
SupprimerDe quel article parlez-vous ? De la synthèse que j'avais faite pour le CEREDI ?
Pour moi, tout cela est assez loin. Il faudrait aller faire un tour à la Bibliothèque Municipale ou lire deux ou trois ouvrages sur le théâtre à Rouen vers cette période.