Malgré tout, je suis frappé par le manque de culture religieuse de mes élèves qui est, pour moi, une vraie faille que l'Education nationale doit combler, véritable nid pour des incompréhensions, des amalgames.
Puisqu'on ne cesse, maintenant, de dire : "et après ?". Et bien moi, je le dis, après, il faut dialoguer avec les élèves, faire en sorte que les écoliers fréquentent une vraie école républicaine, laïque, qui mette au centre de ses préoccupations, le bien vivre ensemble et qui donne une véritable égalité des chances, ce qui est, selon moi, loin d'être acquis actuellement. Ce n'est pas très consensuel mais j'assume. Et, pourtant, dans les deux établissements que je fréquente, il y a de vraies solutions proposées aux élèves. Mais cela réclame un engagement, une volonté de l'élève, une lutte parfois contre la défiance des familles.
Il faut réhabiliter ce fabuleux outil qu'est notre Ecole Républicaine, garante des valeurs pour lesquelles tant de monde a battu le pavé dimanche dernier.
Je pense que les enseignants de français, d'histoire et de philo ont un rôle majeur à jouer pour cela. En français, il faut refondre les programmes. Revenir aux fondamentaux de l'expression et proposer aux élèves un accès concerté, réfléchi à la culture. Un seul exemple ? Aborder les textes religieux en sixième, est-ce pertinent ? Cela serait judicieux en troisième... Mais cela exige qu'on fasse exploser les programmes qui suivent, depuis des lustres, la progression chronologique du cours d'histoire.
Donnons un sens à ces grands mots de "laïcité", de "république", de "démocratie" - comme le disait si bien Abd Al Malik dimanche dernier.
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