Mon prof de philo considérait Saint-Exupéry comme de la "littérature pour boyscouts". C'est quand même Saint-Ex' qui est tombé ce matin au Brevet...
Que dire ?
Un texte autobiographique, stylistiquement assez riche avec un questionnaire qui ne se concentre ni sur la dimension stylistique ni sur l'approche autobiographique, cela, c'est un vrai exploit ! Pourtant, c'est au programme de troisième !
Une question de grammaire "bidon" et des questions qui appellent des réponses-fleuves avec une marge de manoeuvre assez large pour les éléments attendus.
Bref, encore un sujet très éloigné des attendus du programme, vague. Une réécriture plutôt facile, comme la dictée. Un sujet d'invention inintéressant (une énième suite de texte) et une sujet de réflexion convenu, sans originalité mais qui devrait apporter une bonne note aux élèves qui auront un minimum de méthode et quelques idées.
Une bonne base de correction : ici.
Prochaine étape : les corrections, lundi !
Bon courage pour l'histoire demain !
SR
Bienvenue !
"Les points sur les i", petit blog péda(nt)gogique lié à mon métier de prof de français. En 2021, j'attaque ma 22ème rentrée : la huitième dans la Manche, après neuf ans dans les Ardennes et plusieurs années en lycée et collège aux alentours de Dieppe. Cette interface est un lieu pour proposer des éléments (plus ou moins) en rapport avec les cours que j'inflige à mes élèves : cahiers de textes, documents complémentaires, billets d'humeur et partages de mes lectures personnelles... Bonne visite !
Platini !
Je vois sur mon Twitter que Platoche a 60 ans aujourd'hui... Cela m'évoque instantanément le 21 juin 1986, le fameux quart de finale de la coupe du monde à Guadalajaja au Mexique. Match de foot anthologique. Je me souviens de l'album Panini que j'avais complété alors avec mes camarades à l'école. Je devais être en CM1.
J'étais alors un peu branché foot. Il faut dire que les Bleus faisaient rêver et que Platini proposait un mélange de talent, de panache et de charisme. J'aimais aussi beaucoup Giresse dont les images du but célèbre en 1982 ouvrait le générique de Stade 2.
C'est bizarre parce que je me souviens très bien de ce match, je veux dire, je me rappelle l'avoir vu à la télé, pourtant il devait y avoir un sacré décalage horaire. Peut-être avait-il été diffusé en différé ? Match épique, dantesque, dans un stade surchauffé, avec un Platini qui rate son tir au but, un Joël Bats transcendé dans les buts qui a joué probablement ce jour-là le match de sa vie. L'époque où le foot n'était pas encore gangréné par tout ce pognon qui m'en a détaché presque définitivement.
Un peu comme le rugby commence à l'être. J'ai apprécié les matches du Tournoi cet hiver. Mais je n'ai pas retrouvé l'émotion ni la ferveur des années 1995 quand j'allais au Parc encourager Saint-André, Bénazzi, Sadourny, N'Tamack, Ibanez, Califano et tous les autres...
Cette approche de l'été, c'est aussi le Tour de France. Mon père m'a emmené souvent le voir. On a notamment dormi dans la voiture, une fois, pour ne rien rater d'un contre-la-montre de montagne vers Chambery, je crois. Mon enfance a été bercée par les après-midis dédiés à la petite reine en été : Lemond, Kelly, Brookes, Fignon, Hinault, Indurain, Delgado et tant d'autres.
L'impression que ces sportifs étaient plus que des sportifs, mais des personnages que l'on identifiait immédiatement à leur discipline.
J'ai lu le bouquin de Fignon avant que ce champion disparaisse... Toute une époque et, même, toute une émotion, l'insouciance d'avant le grand cirque médiatico-financier où Fignon explique qu'un contrat se signait à l'arrière d'un bistrot...
Tant qu'on y est, à brasser les souvenirs, allons-y pour la grande époque de la F1. Mon père était un admirateur de Prost et le duel avec Senna au tournant des années 80/90 a été quelque chose ! En juillet 1991, nous sommes allés au Grand-Prix de France, à Magny-Cours. C'est Mansell qui a gagné, sur une Renault, je crois. L'époque où la mécanique n'avait pas encore pris le pas sur l'homme, où il n'y avait pas ravitaillement d'essence...
Prost, Platini, Fignon, tous ces sportifs incarnent au sens propre et étymologique leur discipline. C'étaient de vieux briscards, des tacticiens, des intellos du sport. Ils incarnent aussi une certaine fragilité, une certaine perfectibilité, la conscience de ne pas être infaillible dans la quête de la performance. J'ai le souvenir de Lionel Chamoulaud, figure incontournable du service des sports de France Télévisions, qui, à ses débuts, a consacré de nombreux reportages à Prost, on l'y voit, avec beaucoup d'humilité, expliquer comment il règle lui-même sa voiture, l'inclinaison des ailerons, la hauteur des amortisseurs... C'étaient des champions immenses et, malgré tout, ils avaient une certaine discrétion, une certaine pudeur...
Allez, j'arrête... Je ne suis pas un grand sportif, je l'avoue, même si j'ai toujours eu des facilités en athlétisme. Mon grand-père maternel était, lui, un grand athlète : il faisait du rugby à un niveau acceptable, faisait de la course à très haut niveau (il a même concouru contre le champion olympique de l'époque, Pavo Numri) et était un excellent nageur, ce qui lui a permis de fausser compagnie aux Allemands durant la Seconde Guerre et de s'évader en traversant la Meuse à la nage...
J'étais alors un peu branché foot. Il faut dire que les Bleus faisaient rêver et que Platini proposait un mélange de talent, de panache et de charisme. J'aimais aussi beaucoup Giresse dont les images du but célèbre en 1982 ouvrait le générique de Stade 2.
C'est bizarre parce que je me souviens très bien de ce match, je veux dire, je me rappelle l'avoir vu à la télé, pourtant il devait y avoir un sacré décalage horaire. Peut-être avait-il été diffusé en différé ? Match épique, dantesque, dans un stade surchauffé, avec un Platini qui rate son tir au but, un Joël Bats transcendé dans les buts qui a joué probablement ce jour-là le match de sa vie. L'époque où le foot n'était pas encore gangréné par tout ce pognon qui m'en a détaché presque définitivement.
Un peu comme le rugby commence à l'être. J'ai apprécié les matches du Tournoi cet hiver. Mais je n'ai pas retrouvé l'émotion ni la ferveur des années 1995 quand j'allais au Parc encourager Saint-André, Bénazzi, Sadourny, N'Tamack, Ibanez, Califano et tous les autres...
Cette approche de l'été, c'est aussi le Tour de France. Mon père m'a emmené souvent le voir. On a notamment dormi dans la voiture, une fois, pour ne rien rater d'un contre-la-montre de montagne vers Chambery, je crois. Mon enfance a été bercée par les après-midis dédiés à la petite reine en été : Lemond, Kelly, Brookes, Fignon, Hinault, Indurain, Delgado et tant d'autres.
L'impression que ces sportifs étaient plus que des sportifs, mais des personnages que l'on identifiait immédiatement à leur discipline.
J'ai lu le bouquin de Fignon avant que ce champion disparaisse... Toute une époque et, même, toute une émotion, l'insouciance d'avant le grand cirque médiatico-financier où Fignon explique qu'un contrat se signait à l'arrière d'un bistrot...
Tant qu'on y est, à brasser les souvenirs, allons-y pour la grande époque de la F1. Mon père était un admirateur de Prost et le duel avec Senna au tournant des années 80/90 a été quelque chose ! En juillet 1991, nous sommes allés au Grand-Prix de France, à Magny-Cours. C'est Mansell qui a gagné, sur une Renault, je crois. L'époque où la mécanique n'avait pas encore pris le pas sur l'homme, où il n'y avait pas ravitaillement d'essence...
Prost, Platini, Fignon, tous ces sportifs incarnent au sens propre et étymologique leur discipline. C'étaient de vieux briscards, des tacticiens, des intellos du sport. Ils incarnent aussi une certaine fragilité, une certaine perfectibilité, la conscience de ne pas être infaillible dans la quête de la performance. J'ai le souvenir de Lionel Chamoulaud, figure incontournable du service des sports de France Télévisions, qui, à ses débuts, a consacré de nombreux reportages à Prost, on l'y voit, avec beaucoup d'humilité, expliquer comment il règle lui-même sa voiture, l'inclinaison des ailerons, la hauteur des amortisseurs... C'étaient des champions immenses et, malgré tout, ils avaient une certaine discrétion, une certaine pudeur...
Allez, j'arrête... Je ne suis pas un grand sportif, je l'avoue, même si j'ai toujours eu des facilités en athlétisme. Mon grand-père maternel était, lui, un grand athlète : il faisait du rugby à un niveau acceptable, faisait de la course à très haut niveau (il a même concouru contre le champion olympique de l'époque, Pavo Numri) et était un excellent nageur, ce qui lui a permis de fausser compagnie aux Allemands durant la Seconde Guerre et de s'évader en traversant la Meuse à la nage...
Baguette !
Comme chaque dimanche, je vais à la boulangerie du coin, j'achète des croissants pour les enfants, une baguette encore chaude... Et une brioche ou autre pour le goûter si j'ai la flemme de prévoir un goûter "maison"...
Je ne sais pas pourquoi mais, ce matin, particulièrement, je me suis rappelé quand j'allais, sur mon vélo Décathlon Go-on blanc reçu pour mes 10 ans, acheter le pain à la boulangerie de Franqueville Saint Pierre, quand j'étais gamin. La fameuse "baguette sur pavé pas trop cuite". On la mangeait, au retour, avec mon père, avec du beurre et un morceau de sucre... Très régime et... très délicieux !
J'avais un petit porte-monnaie ou un bidule qu'on mettait au poignet avec des velcros pour contenir l'argent.
Je me suis surtout rappelé, ce matin, que la baguette coûtait alors 2,40 francs... Oui, 46 centimes d'euro ! Ce matin, chez mon boulanger, une baguette vaut bien plus d'un euro ! En trente ans, le prix d'une baguette a été multiplié par trois.
Voilà, c'est le fruit de ma réflexion du matin :-)
Bonne journée à vous,
SR
Je ne sais pas pourquoi mais, ce matin, particulièrement, je me suis rappelé quand j'allais, sur mon vélo Décathlon Go-on blanc reçu pour mes 10 ans, acheter le pain à la boulangerie de Franqueville Saint Pierre, quand j'étais gamin. La fameuse "baguette sur pavé pas trop cuite". On la mangeait, au retour, avec mon père, avec du beurre et un morceau de sucre... Très régime et... très délicieux !
J'avais un petit porte-monnaie ou un bidule qu'on mettait au poignet avec des velcros pour contenir l'argent.
Je me suis surtout rappelé, ce matin, que la baguette coûtait alors 2,40 francs... Oui, 46 centimes d'euro ! Ce matin, chez mon boulanger, une baguette vaut bien plus d'un euro ! En trente ans, le prix d'une baguette a été multiplié par trois.
Voilà, c'est le fruit de ma réflexion du matin :-)
Bonne journée à vous,
SR
Le siècle
Ken Follett aime les défis exceptionnels. Il s'est lancé dans l'écriture d'une saga familiale colossale qui plonge les personnages au coeur de l'histoire, depuis le début du XXème siècle jusqu'au serment d'Obama en 2008. Le récit est pétri de bonnes intentions, surtout dans le premier volume où l'histoire n'a pas pris encore une proportion considérable et où le système des personnages reste compréhensible. On s'attache notamment à Ethel, à ses enfants...
Et puis, au fil des pages, des volumes, des 4000 pages de cette trilogie qui nous emmène en Russie, en Allemagne, en Angleterre et aux Etats-Unis, on se perd complètement, on ne sait plus qui est qui, qui est le petit-fils de qui, qui sort avec qui, etc.
Ce récit est une mine, évidemment, car, comme à son habitude, Ken Follett s'est entouré des meilleurs spécialistes historiens. Mais on y perd son latin, le souffle épique, la joie innocente de lire un bouquin haletant comme Les Piliers de la terre. A force de donner aux personnages une véritable épaisseur historique, l'un est conseiller de Bob Kennedy, un autre de Krouchtchev, l'une est maîtresse de JFK, on se noie dans des invraisemblances où la fiction ne fait pas le poids face à l'histoire, des retrouvailles entre personnages absolument impossibles, à peine masquées par des artifices narratifs un peu lourds (comme lorsque la famille de Karoline se retrouve dans la foule de millions de personnes à la chute du Mur de Berlin)
Je dois avouer que c'est au "radar" que j'ai fini le dernier livre, complètement paumé dans les liens qui unissent les personnages.
Bref, c'est bien, mais c'est loin d'être le meilleur de Ken Follett...
Et puis, au fil des pages, des volumes, des 4000 pages de cette trilogie qui nous emmène en Russie, en Allemagne, en Angleterre et aux Etats-Unis, on se perd complètement, on ne sait plus qui est qui, qui est le petit-fils de qui, qui sort avec qui, etc.
Ce récit est une mine, évidemment, car, comme à son habitude, Ken Follett s'est entouré des meilleurs spécialistes historiens. Mais on y perd son latin, le souffle épique, la joie innocente de lire un bouquin haletant comme Les Piliers de la terre. A force de donner aux personnages une véritable épaisseur historique, l'un est conseiller de Bob Kennedy, un autre de Krouchtchev, l'une est maîtresse de JFK, on se noie dans des invraisemblances où la fiction ne fait pas le poids face à l'histoire, des retrouvailles entre personnages absolument impossibles, à peine masquées par des artifices narratifs un peu lourds (comme lorsque la famille de Karoline se retrouve dans la foule de millions de personnes à la chute du Mur de Berlin)
Je dois avouer que c'est au "radar" que j'ai fini le dernier livre, complètement paumé dans les liens qui unissent les personnages.
Bref, c'est bien, mais c'est loin d'être le meilleur de Ken Follett...
Brevet !
C'est la fin de l'année et, en troisième, fin d'année rime avec Brevet.
Les oraux d'histoire des arts sont passés. J'en ai fait passer une dizaine au collège Charcot et une petite vingtaine à Le Corre. Des prestations inégales mais, pour rester sur une note positive, certains ont proposé des exposés remarquables et ont donc, fort justement, engrangé des points précieux pour l'obtention du Brevet.
L'épreuve de français a lieu jeudi. Je corrige le lundi qui suit. En français, je pense que tout a été fait pour que mes élèves arrivent dans de bonnes conditions à l'épreuve. Le programme a été largement traité.
Ayez confiance en vous, prenez votre temps, gérez votre temps, surtout, appliquez bien les méthodes et les conseils que j'ai donnés en classe. Aucun pronostic en ce qui me concerne.
Je remets le lien des cours du CNED qui proposent des glossaires et des rappels de règles grammaticales essentielles. C'est ici.
Viendront ensuite les vacances. Pour ma part, pas mal de changements. Si je reste à Charcot pour une cinquième et une quatrième (je devrais retrouver la classe de cinquième que j'avais partagée cette année avec une collègue), je quitte à regrets le collège d'Equeurdreville. Heureusement, c'est pour assurer un complément aux Pieux, à deux pas de chez moi. J'y aurai deux quatrièmes. Je suis content de laisser un peu les troisièmes, niveau auquel je suis abonné depuis des lustres et pour lequel j'ai été huit fois prof principal ces neuf dernières années.
Je garde une cinquième avec un programme que j'aime particulièrement. Et je retrouve des quatrièmes, niveau que je n'ai pas eu depuis un petit moment mais pour lequel j'ai rédigé un tiers des cours du CNED. Je vais donc puiser pas mal dans le travail colossal que j'avais fait pour ce travail de rédaction. J'avais élaboré la séquence sur Le Horla, les relations maître / valet et Le Cid pour le théâtre et le lyrisme pour la poésie : de bonnes bases de travail. Je rencontre justement une collègue des Pieux ce lundi pour en savoir un peu plus sur les habitudes de travail, les séries disponibles, etc.
En rédigeant cet article, je note au passage la grande délicatesse du CNED qui a purement et simplement évacué le nom des trois rédacteurs des cours, ainsi que celui de la coordinatrice ! Ce milieu de l'édition scolaire, c'est bien particulier quand même ! Enfin bref...
Tous mes voeux de réussite accompagnent mes élèves qui ont bossé avec sérieux tout au long de l'année. Je leur souhaite une réussite totale qu'ils méritent pleinement !
SR
Les oraux d'histoire des arts sont passés. J'en ai fait passer une dizaine au collège Charcot et une petite vingtaine à Le Corre. Des prestations inégales mais, pour rester sur une note positive, certains ont proposé des exposés remarquables et ont donc, fort justement, engrangé des points précieux pour l'obtention du Brevet.
L'épreuve de français a lieu jeudi. Je corrige le lundi qui suit. En français, je pense que tout a été fait pour que mes élèves arrivent dans de bonnes conditions à l'épreuve. Le programme a été largement traité.
Ayez confiance en vous, prenez votre temps, gérez votre temps, surtout, appliquez bien les méthodes et les conseils que j'ai donnés en classe. Aucun pronostic en ce qui me concerne.
Je remets le lien des cours du CNED qui proposent des glossaires et des rappels de règles grammaticales essentielles. C'est ici.
Viendront ensuite les vacances. Pour ma part, pas mal de changements. Si je reste à Charcot pour une cinquième et une quatrième (je devrais retrouver la classe de cinquième que j'avais partagée cette année avec une collègue), je quitte à regrets le collège d'Equeurdreville. Heureusement, c'est pour assurer un complément aux Pieux, à deux pas de chez moi. J'y aurai deux quatrièmes. Je suis content de laisser un peu les troisièmes, niveau auquel je suis abonné depuis des lustres et pour lequel j'ai été huit fois prof principal ces neuf dernières années.
Je garde une cinquième avec un programme que j'aime particulièrement. Et je retrouve des quatrièmes, niveau que je n'ai pas eu depuis un petit moment mais pour lequel j'ai rédigé un tiers des cours du CNED. Je vais donc puiser pas mal dans le travail colossal que j'avais fait pour ce travail de rédaction. J'avais élaboré la séquence sur Le Horla, les relations maître / valet et Le Cid pour le théâtre et le lyrisme pour la poésie : de bonnes bases de travail. Je rencontre justement une collègue des Pieux ce lundi pour en savoir un peu plus sur les habitudes de travail, les séries disponibles, etc.
En rédigeant cet article, je note au passage la grande délicatesse du CNED qui a purement et simplement évacué le nom des trois rédacteurs des cours, ainsi que celui de la coordinatrice ! Ce milieu de l'édition scolaire, c'est bien particulier quand même ! Enfin bref...
Tous mes voeux de réussite accompagnent mes élèves qui ont bossé avec sérieux tout au long de l'année. Je leur souhaite une réussite totale qu'ils méritent pleinement !
SR
La route tue...
Les lecteurs assidus de ce blog savent combien l'ai été marqué, notamment lorsque j'ai été prof à Luneray à côté de Dieppe, par le décès de trois élèves. Particulièrement Florence, fauchée un lundi matin de novembre alors qu'elle venait à mon cours. Souvenir qui m'étreint toujours autant quand j'y pense, le moment où je l'ai portée absente sur le cahier d'appel. Alors que les sirènes que nous entendions au loin l'emmenaient vers la mort.
Mes parents m'ont appris il y a quelques jours, le décès du fils de leurs voisins. Nicolas. Un copain de l'école primaire qui, le soir, venait jouer avec moi dans mon quartier, devant lequel, par une acrobatie hasardeuse de vélo, je me suis cassé la clavicule juste devant chez mes parents. Cet été-là, j'avais fait fort : deux clavicules en un mois.
Et puis Nicolas est mort, fin mai, presqu'à mon âge, avec sa fillette assise à l'arrière de la voiture qui est sortie indemne du choc que son père n'a pas pu éviter, face à une espèce de gros connard plein d'alcool, sur la route de Montmain, que je connais si bien. Cette route où, quand j'étais gosse, mon père m'emmenait à vélo. J'avais toujours une appréhension dans ce secteur à l'automne car nous entendions, autour de nous, les coups de feu des chasseurs, proches de nous.
http://www.limpartial-andelys.fr/2015/05/27/montmain-un-habitant-de-perriers-sur-andelle-tue-dans-un-terrible-accident-de-la-circulation/
J'ai une pensée pour sa famille, et puis je ne peux m'empêcher, comme papa, d'imaginer cette fillette de dix ans à l'arrière d'une voiture. Terrible.
Hier, en faisant la route des Ardennes jusqu'à Rouen, j'ai croisé deux inconscients aussi cons qu'abrutis que je doublais tranquillement et qui ont accéléré pour me doubler sur la droite. L'un m'a même fait une queue de poisson. Je ne suis pas exempt de reproches, probablement moi non plus. C'est bien connu, en France, chaque conducteur, surtout masculin, se croit le meilleur. Mais je ne pense pas avoir jamais doublé intentionnellement une voiture sur la droite et je n'ai jamais pris la voiture après avoir bu.
Prudence...
Mes parents m'ont appris il y a quelques jours, le décès du fils de leurs voisins. Nicolas. Un copain de l'école primaire qui, le soir, venait jouer avec moi dans mon quartier, devant lequel, par une acrobatie hasardeuse de vélo, je me suis cassé la clavicule juste devant chez mes parents. Cet été-là, j'avais fait fort : deux clavicules en un mois.
Et puis Nicolas est mort, fin mai, presqu'à mon âge, avec sa fillette assise à l'arrière de la voiture qui est sortie indemne du choc que son père n'a pas pu éviter, face à une espèce de gros connard plein d'alcool, sur la route de Montmain, que je connais si bien. Cette route où, quand j'étais gosse, mon père m'emmenait à vélo. J'avais toujours une appréhension dans ce secteur à l'automne car nous entendions, autour de nous, les coups de feu des chasseurs, proches de nous.
http://www.limpartial-andelys.fr/2015/05/27/montmain-un-habitant-de-perriers-sur-andelle-tue-dans-un-terrible-accident-de-la-circulation/
J'ai une pensée pour sa famille, et puis je ne peux m'empêcher, comme papa, d'imaginer cette fillette de dix ans à l'arrière d'une voiture. Terrible.
Hier, en faisant la route des Ardennes jusqu'à Rouen, j'ai croisé deux inconscients aussi cons qu'abrutis que je doublais tranquillement et qui ont accéléré pour me doubler sur la droite. L'un m'a même fait une queue de poisson. Je ne suis pas exempt de reproches, probablement moi non plus. C'est bien connu, en France, chaque conducteur, surtout masculin, se croit le meilleur. Mais je ne pense pas avoir jamais doublé intentionnellement une voiture sur la droite et je n'ai jamais pris la voiture après avoir bu.
Prudence...
Vikings !
Bonjour,
Comme un air de vacances hier à Rouen, arpentée le soir à 22 heures, avec mon frère, à la sortie de la pizzéria du Drugsore qui propose les pizzas les meilleures au monde - ou presque.
Ciel encore bleu et rue médiévales peu à peu gagnées par la pénombre.
La cathédrale est magnifique, complètement débarrassée des échafaudages qui l'habillaient depuis des lustres. Aussi loin que je me souvienne, depuis mon enfance, je n'ai pas souvent vu l'édifice dans la nudité de son écrin de pierre blanche. Si les murs en étaient peints au Moyen Âge, ils sont désormais d'une blancheur de nacre qui sied mieux à cette majestueuse dame que le noir carbonique de la pollution que je lui ai connu durant des années.
Depuis plusieurs années est proposé au public un spectacle de "mapping" projeté sur le portail de la cathédrale. Ces dernières années, le spectacle proposait des tableaux sur l'impressionnisme et la série des cathédrales peintes par Monet.
Cette année, depuis une semaine, Grande Normandie oblige, c'est une série de tableaux qui évoquent l'invasion des Vikings jusqu'au traité de paix de Saint-Clair-sur-Epte par lequel le roi Charles le Simple cède aux Vikings les terres normandes en échange de quoi ces derniers s'engagent à ne pas aller plus loin en aval de la Seine afin de laisser le royaume de France tranquille. Riche de foyers urbains déjà importants, de terres propices aussi bien à l'élevage qu'à la culture, avec un accès privilégié à la mer, la Normandie, sous la houlette des Ducs, deviendra rapidement une région prospère et riche dont les armes flotteront en Angleterre mais aussi sur les terres des Croisés.
Ensuite, second spectacle intitulé "Jeanne(s)", en référence à la Pucelle, bien sûr. Une succession de tableaux allégoriques qui retracent chronologiquement le destin de Jeanne. Jusqu'à ce tableau final où le coeur de Jeanne finit de battre alors que le feu fait exploser la carapace de pierre de la cathédrale.
Au final, de fabuleux effets visuels. On peut regretter que la musique manque un peu de souffle ou de puissance pour accompagner ces fresques épiques.
Promis, très vite, je vous parle du Brevet...
Comme un air de vacances hier à Rouen, arpentée le soir à 22 heures, avec mon frère, à la sortie de la pizzéria du Drugsore qui propose les pizzas les meilleures au monde - ou presque.
Ciel encore bleu et rue médiévales peu à peu gagnées par la pénombre.
La cathédrale est magnifique, complètement débarrassée des échafaudages qui l'habillaient depuis des lustres. Aussi loin que je me souvienne, depuis mon enfance, je n'ai pas souvent vu l'édifice dans la nudité de son écrin de pierre blanche. Si les murs en étaient peints au Moyen Âge, ils sont désormais d'une blancheur de nacre qui sied mieux à cette majestueuse dame que le noir carbonique de la pollution que je lui ai connu durant des années.
Depuis plusieurs années est proposé au public un spectacle de "mapping" projeté sur le portail de la cathédrale. Ces dernières années, le spectacle proposait des tableaux sur l'impressionnisme et la série des cathédrales peintes par Monet.
Cette année, depuis une semaine, Grande Normandie oblige, c'est une série de tableaux qui évoquent l'invasion des Vikings jusqu'au traité de paix de Saint-Clair-sur-Epte par lequel le roi Charles le Simple cède aux Vikings les terres normandes en échange de quoi ces derniers s'engagent à ne pas aller plus loin en aval de la Seine afin de laisser le royaume de France tranquille. Riche de foyers urbains déjà importants, de terres propices aussi bien à l'élevage qu'à la culture, avec un accès privilégié à la mer, la Normandie, sous la houlette des Ducs, deviendra rapidement une région prospère et riche dont les armes flotteront en Angleterre mais aussi sur les terres des Croisés.
Ensuite, second spectacle intitulé "Jeanne(s)", en référence à la Pucelle, bien sûr. Une succession de tableaux allégoriques qui retracent chronologiquement le destin de Jeanne. Jusqu'à ce tableau final où le coeur de Jeanne finit de battre alors que le feu fait exploser la carapace de pierre de la cathédrale.
Au final, de fabuleux effets visuels. On peut regretter que la musique manque un peu de souffle ou de puissance pour accompagner ces fresques épiques.
Promis, très vite, je vous parle du Brevet...
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