Quelques lignes avant de me rendre au spectacle de fin d'année du collège...
Les résultats sont donc tombés, en ce qui concerne les affectations. Force est de constater que nous n'avons pas à regretter l'énorme travail mené autour de l'orientation depuis le mois de février. L'immense majorité des élèves voit son premier voeu exaucé, même lorsque le voeu 1 est sur Charleville. Je tiens quand même à le dire, histoire de bien remettre les pendules à l'heure au sujet de certaines critiques entendues.
Une poignée d'élèves n'est pas affectée mais c'était malheureusement prévisible.
Pour tous, au lycée (quel qu'il soit) ou au CFA, commence une nouvelle vie scolaire... Certains n'ont pas trop forcé au collège et je leur souhaite de trouver enfin le ressort nécessaire pour mûrir un vrai projet durant ces trois années de lycée. Pour les autres, je leur souhaite de poursuivre sur la voie qui a animé leur réussite.
Je ne veux plomber le moral de personne mais, si on y pense, le bac, ce n'est pas si loin...
Je corrige demain et posterai quelques éléments complémentaires concernant le corrigé que j'ai mis en ligne lundi. Ensuite, rendez-vous le 8 pour les résultats.
J'en profite, encore, pour exprimer ma gratitude à l'égard des parents et des élèves qui m'ont adressé des remerciements sur mon investissement. Cela me touche réellement. Pour moi, je passe la main. Je ne serai plus PP de troisième l'an prochain. C'était la cinquième année consécutive. Ces cinq dernières années, les trois quarts des élèves de troisième m'ont subi en français, là encore, je fais une pause. Je vais me ressourcer auprès des trois classes de cinquième à la rentrée. J'ai d'ailleurs pas mal de projets pour ce niveau.
Bienvenue !
"Les points sur les i", petit blog péda(nt)gogique lié à mon métier de prof de français. En 2021, j'attaque ma 22ème rentrée : la huitième dans la Manche, après neuf ans dans les Ardennes et plusieurs années en lycée et collège aux alentours de Dieppe. Cette interface est un lieu pour proposer des éléments (plus ou moins) en rapport avec les cours que j'inflige à mes élèves : cahiers de textes, documents complémentaires, billets d'humeur et partages de mes lectures personnelles... Bonne visite !
Bon, ça, c'est fait !
De retour de la petite festivité matinale... Un sujet relativement classique. Les questions se tenaient assez logiquement - en tout cas, davantage que les quelques années passées. Un texte compréhensible. La rédaction ne vous a pas inspirés. Moi non plus. Mais le sujet est le même pour tout le monde : on n'a pas le choix.
Je vous poste ici les premiers éléments de correction. J'affinerai suite aux corrections officielles de vendredi.
Je passe demain au collège pour découvrir les résultats d'affectation.
Bonne continuation pour les deux épreuves à venir.
Je vous poste ici les premiers éléments de correction. J'affinerai suite aux corrections officielles de vendredi.
Je passe demain au collège pour découvrir les résultats d'affectation.
Bonne continuation pour les deux épreuves à venir.
Veillée d'armes !
Alors, pour demain, le treillis est de rigueur, pensez à prendre une gourde (ou vous-même !) et votre cervelle !!!
Je ne renouvelle pas tous les conseils que j'ai dispensés ce matin. Soyez concentrés, gérez votre temps et priez peut-être un peu... Enfin, bon, les miracles, je suis réservé... Après tout, pourquoi pas ?
Certains méritent ce diplôme, d'autres moins, d'autres, encore, pas du tout. L'essentiel est qu'il y ait une justice et une certaine justesse...
Demain, je posterai sur ce blog des éléments de correction et, vendredi, suite aux corrections quelques éventuels scoops...
Bon courage !!!
Je ne renouvelle pas tous les conseils que j'ai dispensés ce matin. Soyez concentrés, gérez votre temps et priez peut-être un peu... Enfin, bon, les miracles, je suis réservé... Après tout, pourquoi pas ?
Certains méritent ce diplôme, d'autres moins, d'autres, encore, pas du tout. L'essentiel est qu'il y ait une justice et une certaine justesse...
Demain, je posterai sur ce blog des éléments de correction et, vendredi, suite aux corrections quelques éventuels scoops...
Bon courage !!!
J'ai aimé !
Chloé. Pierre.
Tout les oppose mais... Et ben non, ils ne finiront pas ensemble ! Chloé, maman de deux filles, épouse d'Adrien. Ex-épouse très bientôt. Adrien, le fils de Pierre. Bouleversée par le départ de son époux volage, Chloé se cherche. Pierre lui propose de l'emmener dans la maison de campagne familiale. Le huis-clos commence entre ses deux êtres que tout oppose : éducation différente, génération différente, défiance de l'une et confiance de l'autre, etc. Le dialogue vire au monologue, à une véritable catharsis qui permet à Pierre de se dévoiler comme jamais. Lui, le "vieux con", a été amoureux transi, s'est consumé de passion pour une femme qui n'était pas la sienne... Mais n'a jamais voulu vivre pleinement ! Une passion comme un idéal...
C'est l'heure du bilan, un constat amer sur le couple, la famille, la passion... C'est bien écrit, c'est lapidaire et juste.
Troublant !
"Je ne me suis donné aucun droit. Que des devoirs. Et voilà ce que je suis devenu : un vieux con. Un vieux con aux yeux d’une des rares personnes pour lesquelles je nourris un peu d’estime. Quel fiasco…"
"Je ne savais pas qu’on pouvait aimer à ce point… Enfin, moi en tout cas, je croyais que je n’étais pas… programmé pour aimer de cette façon. Les déclarations, les insomnies, les ravages de la passion, c’était bon pour les autres tout ça. D’ailleurs, le seul mot de passion me faisait ricaner. La passion, la passion ! Je mettais ça entre hypnose et superstition, moi… C’était presque un gros mot dans ma bouche. Et puis, ça m’est tombé dessus au moment où je m’y attendais le moins. Je… J’ai aimé une femme."
"Je pouvais courir si ça me chantait, je pouvais en sauter d’autres si ça me rassurait, mais, elle, elle ne partirait pas. Elle ne voulait pas perdre ce qu’elle avait conquis. Cet échafaudage social. Nos amis, nos relations, les amis des enfants. Et puis il y avait cette maison toute pimpante dans laquelle nous n’avions encore jamais dormi… C’était un risque qu’elle n’avait pas envie de prendre. Après tout, qu’est-ce que ça pouvait lui faire ? Il y en avait des hommes qui trompaient leur femme… Un paquet même… Elle s’était confiée et avait été déçue par la banalité de son histoire. C’était ainsi. La faute à ce qui nous pendait entre les jambes. Il fallait faire le gros dos et laisser passer l’orage. Elle avait fait le premier pas, mais l’idée de n’être plus madame Pierre Dippel la laissait exsangue. C’était comme ça et c’était tant pis pour elle. Sans les enfants, sans moi, elle ne pesait pas lourd."
"Je me trouvais vraiment dans une situation affligeante : j’avais perdu celle que j’aimais et venais de comprendre que j’avais aussi esquinté l’autre. Quel tableau… J’avais perdu l’amour de ma vie pour rester avec une femme qui ne me quittait pas à cause de son fromager et de son charcutier. C’était inextricable. C’était du sabotage. Ni Mathilde, ni Suzanne n’avaient mérité ça. J’avais tout raté. Jamais je ne m’étais senti aussi misérable…"
"Tout. Je priais pour qu’elle ne puisse plus vivre sans moi. Je ne pensais pas aux conséquences de notre histoire. Je venais juste de découvrir que la vie était beaucoup plus gaie quand on était heureux. Il m’avait fallu quarante-deux ans pour le découvrir et j’étais si émerveillé que je m’interdisais de tout gâcher en scrutant l’horizon. J’étais le Ravi de la crèche…"
"Une femme était quelque part sur cette planète, peut-être à deux pas, peut-être à dix mille kilomètres et la seule chose qui comptait, c’était qu’elle puisse me joindre."
Tout les oppose mais... Et ben non, ils ne finiront pas ensemble ! Chloé, maman de deux filles, épouse d'Adrien. Ex-épouse très bientôt. Adrien, le fils de Pierre. Bouleversée par le départ de son époux volage, Chloé se cherche. Pierre lui propose de l'emmener dans la maison de campagne familiale. Le huis-clos commence entre ses deux êtres que tout oppose : éducation différente, génération différente, défiance de l'une et confiance de l'autre, etc. Le dialogue vire au monologue, à une véritable catharsis qui permet à Pierre de se dévoiler comme jamais. Lui, le "vieux con", a été amoureux transi, s'est consumé de passion pour une femme qui n'était pas la sienne... Mais n'a jamais voulu vivre pleinement ! Une passion comme un idéal...
C'est l'heure du bilan, un constat amer sur le couple, la famille, la passion... C'est bien écrit, c'est lapidaire et juste.
Troublant !
"Je ne me suis donné aucun droit. Que des devoirs. Et voilà ce que je suis devenu : un vieux con. Un vieux con aux yeux d’une des rares personnes pour lesquelles je nourris un peu d’estime. Quel fiasco…"
"Je ne savais pas qu’on pouvait aimer à ce point… Enfin, moi en tout cas, je croyais que je n’étais pas… programmé pour aimer de cette façon. Les déclarations, les insomnies, les ravages de la passion, c’était bon pour les autres tout ça. D’ailleurs, le seul mot de passion me faisait ricaner. La passion, la passion ! Je mettais ça entre hypnose et superstition, moi… C’était presque un gros mot dans ma bouche. Et puis, ça m’est tombé dessus au moment où je m’y attendais le moins. Je… J’ai aimé une femme."
"Je pouvais courir si ça me chantait, je pouvais en sauter d’autres si ça me rassurait, mais, elle, elle ne partirait pas. Elle ne voulait pas perdre ce qu’elle avait conquis. Cet échafaudage social. Nos amis, nos relations, les amis des enfants. Et puis il y avait cette maison toute pimpante dans laquelle nous n’avions encore jamais dormi… C’était un risque qu’elle n’avait pas envie de prendre. Après tout, qu’est-ce que ça pouvait lui faire ? Il y en avait des hommes qui trompaient leur femme… Un paquet même… Elle s’était confiée et avait été déçue par la banalité de son histoire. C’était ainsi. La faute à ce qui nous pendait entre les jambes. Il fallait faire le gros dos et laisser passer l’orage. Elle avait fait le premier pas, mais l’idée de n’être plus madame Pierre Dippel la laissait exsangue. C’était comme ça et c’était tant pis pour elle. Sans les enfants, sans moi, elle ne pesait pas lourd."
"Je me trouvais vraiment dans une situation affligeante : j’avais perdu celle que j’aimais et venais de comprendre que j’avais aussi esquinté l’autre. Quel tableau… J’avais perdu l’amour de ma vie pour rester avec une femme qui ne me quittait pas à cause de son fromager et de son charcutier. C’était inextricable. C’était du sabotage. Ni Mathilde, ni Suzanne n’avaient mérité ça. J’avais tout raté. Jamais je ne m’étais senti aussi misérable…"
"Tout. Je priais pour qu’elle ne puisse plus vivre sans moi. Je ne pensais pas aux conséquences de notre histoire. Je venais juste de découvrir que la vie était beaucoup plus gaie quand on était heureux. Il m’avait fallu quarante-deux ans pour le découvrir et j’étais si émerveillé que je m’interdisais de tout gâcher en scrutant l’horizon. J’étais le Ravi de la crèche…"
"Une femme était quelque part sur cette planète, peut-être à deux pas, peut-être à dix mille kilomètres et la seule chose qui comptait, c’était qu’elle puisse me joindre."
Ne pas déranger...
De Beigbeder, je n'ai lu que l'autobiographie, Un roman français, qui, dès le titre, renvoie à la fiction et dynamite les codes de l'autobiographie. Un style assez unique, à mon avis, qui fait dans la dérision (de soi), qui instaure une connivence sympathique avec le lecteur avec humour... Bref, le genre de livre qui se lit, vite et bien, sans grande prétention intellectuelle (et encore, pas si sûr...) mais avec lequel on est sûr de passer un moment de détente...
Evidemment, il faut dépasser l'a priori du Beigbeder des faits divers et des chroniques mercantiles dans des journaux et émissions pas toujours glorieux. Un peu comme si on devait reconnaître à un mec de télé-réalité des dons d'artiste... Bref, faut dépasser le personnage médiatique. Mais, après tout, rien ne nous y oblige puisque l'auteur lui-même semble avoir du mal à faire la part des choses en la matière !
Donc, là, premier roman de l'auteur, on suit Marc Marronnier, double de Beigbeder qui n'est pas tendre avec lui-même : ses fêtes nocturnes, ses femmes nocturnes et ses pensées nocturnes. Pas de complaisance, un regard cynique sur la société et un style qui fait mouche avec des aphorismes aussi cruels que lucides. J'aime !
"Oui, je m’appelle Marc Marronnier, comme l’arbre. J’ai 24 ans et il est 2 h 10 du matin. Des chiffres et des lettres, la vie d’un homme se résume à ça. La vie est une suite de jeux télévisés : d’abord « Tournez manège », puis « La roue de la fortune » et si tout se passe bien « Le juste prix »."
"Il serait exagéré de croire que Marc n’a terminé ses études que pour rassurer ses parents : son séjour prolongé dans l’enseignement supérieur s’explique surtout par une volonté avouée de retarder l’échéance de la Vraie Vie. Méfiez-vous des gens bardés de diplômes, ce sont, statistiquement, les plus lâches."
"Pire : je ne me défilai pas et jouai à la perfection mon rôle de sale-gosse-de-riche-pourri-et-décadent. Je suis difficile à battre sur ce terrain-là. Moins je suis quelque chose, plus je le parais ; moins je pense quelque chose, mieux je le défends. Je n’ai pas fait Sciences-Po pour rien."
"Selon le portier, cela faisait bien deux heures qu’elle était de sortie. Je lui glissai un billet de dix mille lires. Il faut aider les door-men : cette profession menacée a su maintenir une tradition ancestrale d’espionnage et de délation. De surcroît, c’est un métier qui ouvre des portes."
"Quiconque n’est pas régulièrement la risée des foules ne mérite pas d’être considéré comme un être humain. Je dirais même plus : le seul moyen de savoir qu’on existe est de se rendre grotesque. C’est le cogito de l’homme moderne. Ridiculo ergo sum.
C’est dire si j’ai souvent conscience de ma propre existence."
"Dans la vie on n’a qu’un seul grand amour et tous ceux qui précèdent sont des amours de rodage et tous ceux qui suivent sont des amours de rattrapage ; c’est maintenant ou jamais."
Evidemment, il faut dépasser l'a priori du Beigbeder des faits divers et des chroniques mercantiles dans des journaux et émissions pas toujours glorieux. Un peu comme si on devait reconnaître à un mec de télé-réalité des dons d'artiste... Bref, faut dépasser le personnage médiatique. Mais, après tout, rien ne nous y oblige puisque l'auteur lui-même semble avoir du mal à faire la part des choses en la matière !
Donc, là, premier roman de l'auteur, on suit Marc Marronnier, double de Beigbeder qui n'est pas tendre avec lui-même : ses fêtes nocturnes, ses femmes nocturnes et ses pensées nocturnes. Pas de complaisance, un regard cynique sur la société et un style qui fait mouche avec des aphorismes aussi cruels que lucides. J'aime !
"Oui, je m’appelle Marc Marronnier, comme l’arbre. J’ai 24 ans et il est 2 h 10 du matin. Des chiffres et des lettres, la vie d’un homme se résume à ça. La vie est une suite de jeux télévisés : d’abord « Tournez manège », puis « La roue de la fortune » et si tout se passe bien « Le juste prix »."
"Il serait exagéré de croire que Marc n’a terminé ses études que pour rassurer ses parents : son séjour prolongé dans l’enseignement supérieur s’explique surtout par une volonté avouée de retarder l’échéance de la Vraie Vie. Méfiez-vous des gens bardés de diplômes, ce sont, statistiquement, les plus lâches."
"Pire : je ne me défilai pas et jouai à la perfection mon rôle de sale-gosse-de-riche-pourri-et-décadent. Je suis difficile à battre sur ce terrain-là. Moins je suis quelque chose, plus je le parais ; moins je pense quelque chose, mieux je le défends. Je n’ai pas fait Sciences-Po pour rien."
"Selon le portier, cela faisait bien deux heures qu’elle était de sortie. Je lui glissai un billet de dix mille lires. Il faut aider les door-men : cette profession menacée a su maintenir une tradition ancestrale d’espionnage et de délation. De surcroît, c’est un métier qui ouvre des portes."
"Quiconque n’est pas régulièrement la risée des foules ne mérite pas d’être considéré comme un être humain. Je dirais même plus : le seul moyen de savoir qu’on existe est de se rendre grotesque. C’est le cogito de l’homme moderne. Ridiculo ergo sum.
C’est dire si j’ai souvent conscience de ma propre existence."
"Dans la vie on n’a qu’un seul grand amour et tous ceux qui précèdent sont des amours de rodage et tous ceux qui suivent sont des amours de rattrapage ; c’est maintenant ou jamais."
Tour-isme
Une série de morts inexpliquées ou, pour être précis, expliquées très hâtivement par de mystérieuses abeilles tueuses... Toutes les victimes ont en commun de s'être trouvées, le même jour, en pleine exposition universelle de 1889, sur la Tour Eiffel.
C'est un roman policier récent, écrit par deux soeurs unies sous un même pseudo. On a un personnage type Rouletabille. Cela se passe dans un cadre chronologique très détaillé : la fin du XIXème à Paris. Le bouquin vaut le coup pour cet aspect, un peu dans l'esprit des récits de Parot qui mettent en scène Nicolas le Floch à l'époque de Louis XV.
Pour l'intrigue policière, franchement, rien de transcendant... La confession finale de l'assassin me laisse perplexe... Quelle manière maladroite de conclure tout cela ! Enfin bon, la dénommée Tasha a l'air très avenante, ça aide la pilule à passer ! On se promène avec Victor dans le Paris d'Anatole France et des Impressionnistes. Un peu de tourisme sympathique.
"Ce qui est publié aujourd’hui sera demain tombé dans l’oubli. Il faut chaque jour des nouvelles fraîches à donner en pâture aux curieux. Que veut le lecteur en échange de ses cinq centimes ? Des sujets terre à terre, des drames, des scandales, de la guimauve, des meurtres."
"Ces romans sont si rafraîchissants, voilà qui nous permet de supporter les grandes chaleurs et qui nous change des vulgarités de M. de Maupassant et de M. Zola !"
"Victor parcourut la rue Lagrange récemment percée à travers les taudis. En pénétrant dans le lacis des ruelles obscures derrière l’église Saint-Julien-le-Pauvre, il songea qu’il y a dans les grandes cités, à deux pas de quartiers respirant l’opulence, d’invisibles frontières qui ouvrent sur la déchéance et la misère. "
"C’est drôle, on vit près des gens, on s’habitue à eux, on se les approprie et puis un jour on réalise qu’on est à côté d’inconnus.
"
C'est un roman policier récent, écrit par deux soeurs unies sous un même pseudo. On a un personnage type Rouletabille. Cela se passe dans un cadre chronologique très détaillé : la fin du XIXème à Paris. Le bouquin vaut le coup pour cet aspect, un peu dans l'esprit des récits de Parot qui mettent en scène Nicolas le Floch à l'époque de Louis XV.
Pour l'intrigue policière, franchement, rien de transcendant... La confession finale de l'assassin me laisse perplexe... Quelle manière maladroite de conclure tout cela ! Enfin bon, la dénommée Tasha a l'air très avenante, ça aide la pilule à passer ! On se promène avec Victor dans le Paris d'Anatole France et des Impressionnistes. Un peu de tourisme sympathique.
"Ce qui est publié aujourd’hui sera demain tombé dans l’oubli. Il faut chaque jour des nouvelles fraîches à donner en pâture aux curieux. Que veut le lecteur en échange de ses cinq centimes ? Des sujets terre à terre, des drames, des scandales, de la guimauve, des meurtres."
"Ces romans sont si rafraîchissants, voilà qui nous permet de supporter les grandes chaleurs et qui nous change des vulgarités de M. de Maupassant et de M. Zola !"
"Victor parcourut la rue Lagrange récemment percée à travers les taudis. En pénétrant dans le lacis des ruelles obscures derrière l’église Saint-Julien-le-Pauvre, il songea qu’il y a dans les grandes cités, à deux pas de quartiers respirant l’opulence, d’invisibles frontières qui ouvrent sur la déchéance et la misère. "
"C’est drôle, on vit près des gens, on s’habitue à eux, on se les approprie et puis un jour on réalise qu’on est à côté d’inconnus.
"
Bac !
Ce n'est pas encore le Brevet mais le bac, lui, a bien démarré. Ce lundi, c'était, pour toutes les séries générales et technologiques, la fameuse EAF : l'épreuve anticipée de français. Une épreuve qu'il ne faut surtout pas négliger car, quelle que soit la série, c'est celle qui permettra au candidat au précieux sésame en terminale de partir avec des points d'avance ou de retard... Epreuve ô combien importante, parfois, à tort, négligée par les élèves qui se privent trop souvent de points qu'ils pleureront un an plus tard... On en a tous vu, des élèves scientifiques, bien contents d'avoir les points de français pour sauver un coeff 9 hasardeux en maths ou, à l'inverse, des élèves se maudissant de ne pas avoir davantage pris l'EAF au sérieux alors qu'ils se rendent, dans le meilleur des cas, au rattrapage !
Suite aux écrits, j'ai arpenté FB et vu que certains affichaient fièrement leur absence de travail pour le bac de français, se vantant d'avoir fait l'impasse sur le thème qui est finalement tombé. Quelle que soit la discipline, quelle que soit l'épreuve, il n'y pas grand-chose qui est plus débile que faire l'impasse sur un cours au bac ! Cela me navre et va navrer plus d'un candidat - l'étymologie de "navrer" renvoie au naufrage...
Passé l'écrit, reste l'oral qui commence demain. Grand moment convivial entre petits fours et Champomy. Grand moment de stress pour le candidat. Grand moment indigeste pour l'examinateur qui évalue à la chaîne.
Petits conseils de M. Rio qui n'a connu que trois fois les joies de l'oral du bac : une fois comme candidat (c'était en 1912 !), deux fois comme examinateur (en 2001 à Eu, au bord de la mer, et en 2006 à Givet)
Il ne faut évidemment pas venir les mains dans les poches ou, tout au moins, faire croire le contraire. Tenue décente exigée : ni tongues, ni "marcel" - accoutrement vu à Givet, et oui, station balnéaire très connue pour sa plage et sa température tropicale ! Pas de stress inutile, on vérifie qu'on a tous les documents. Contrairement à ce que beaucoup de candidats oublient, l'examinateur est un mec (ou une femme) sympa, souvent aussi peu enthousiaste d'être là que l'élève qu'il voit sortir de sa salle en se disant : "tiens, pour lui, les vacances commencent !" (soupir !) Là, l'examinateur, tout ému, pense à la large paye qu'il touchera pour plusieurs jours d'oraux qui seront versés sur son compte à l'automne, il pense aussi aux copies de bac qui l'attendent chez lui (parce que, généralement, il cumule les copies et les oraux !) Bref, l'examinateur met à l'aise les candidats, presque par solidarité, comme si, au fond de lui-même, cette politesse et ce respect légitimes devaient lui épargner un énième massacre à la tronçonneuse de Maupassant ou de Voltaire...
Bon, sérieusement, l'examinateur interroge l'élève sur un texte étudié en classe. La préparation dure trente minutes. Et c'est là qu'il faut faire gaffe. La problématique n'est pas exactement celle vue en classe. Il faut donc que l'élève adapte la connaissance qu'il a de son texte (on part du principe que c'est un candidat qui a bossé !) à la problématique retenue. Autrement dit, on ne recrache pas "par coeur", on sélectionne les éléments significatifs et, surtout, on résiste à l'idée d'en mettre plein la gueule à l'examinateur du style "tiens, je te balance une bonne comparaison de derrière les fagots, et cette anaphore, tu la vois, allez vlan ! paf et ce rythme ternaire, re-paf !" Non, il faut sélectionner. L'explication face à l'examinateur dure dix minutes et impose d'aller à l'essentiel. La vie de l'auteur, savoir qu'il s'est foulé la quatrième phalange de son troisième gros orteil le 31 février 2035, on s'en fout ! Il faut analyser, c'est tout : raconter l'auteur, redire le texte, non !!! Pensez à utiliser des termes comme : "cela montre", "cela insiste", "cela met en évidence" qui renvoient au vocabulaire de l'analyse. Dire que, dans ce poème, Ronsard incite la dame à profiter de l'instant, c'est nul ! Dire qu'il utilise l'impératif, la métaphore filée avec la rose, la structure binaire du sonnet pour le faire, là, c'est top !
On ne néglige ni l'intro ni la conclusion que je vous conseille de rédiger. C'est l'oral, vous avez le droit d'être lourd en martelant bien que vous passez au grand II, que vous arrivez à la conclusion, etc. L'oral, c'est parler mais, aussi, à certains moments, se taire : une petite pause entre chaque partie. Je recommande de noter vos éléments sur des feuilles distinctes : une pour l'intro, une pour le I, une pour le II, etc. Visuellement, lorsque vous changez de partie, vous changez de feuille et ça aide l'examinateur à se repérer. Pour la conclusion, dans l'ouverture, tendez une perche vers d'autres textes de la liste que vous maîtrisez bien.
Regardez l'examinateur, ne le fuyez pas, soyez poli avec lui. L'oral, c'est un échange. Surtout lors de l'entretien. Lors de l'entretien, justement, le but n'est pas de vous déstabiliser mais de cerner votre connaissance globale de ce que vous avez fait dans l'année. Vous avez le droit de vous planter et de vous en rendre compte. Dans ce cas, n'hésitez pas à le dire carrément : "tout à l'heure, j'ai dit que Zola était un poète de la Pléiade, j'aimerais corriger en disant que c'était un philosophe des Lumières" (attention, y a au moins un piège !)
Les sujets de l'écrit étaient archi classiques, pour toutes les séries. Avec un minimum de connaissance, forcément, n'importe quel candidat aura trouvé quelque chose à dire. Alors, ne négligez pas l'oral qui peut payer. N'oubliez jamais qu'un très bon commentaire, avec un bon entretien, ça peut monter jusqu'à 18 ou 19 !!! Moi-même, j'ai collé un 19, déjà !!! En revanche, inversement, un élève qui se paierait la tête de l'examinateur en racontant n'importe quoi, ça descendrait vite. En 2006, j'ai dû coller un 0 car le candidat a même refusé de lire le texte !!! J'ai dû faire un rapport pour justifier le zéro... Soyez sympa, lisez au moins le texte pour épargner un rapport à votre examinateur !!!
Contrairement à une idée reçue, l'examinateur n'évalue pas à la tête du client ou au décolleté de la candidate - c'est au contraire un pari risqué... La note n'est pas mise au pif. L'examinateur complète un bordereau qui justifie la note mise. Personnellement, comme beaucoup d'autres, sur une liste de textes, je sélectionne une poignée de textes que je vais faire tourner pendant les oraux afin, en faisant passer un maximum de candidats sur les mêmes textes, d'avoir un recul optimal sur l'évaluation des prestations...
Bon courage... Que la force soit avec vous... Quoi qu'il arrive, vous serez en vacances avant moi ;-)
Suite aux écrits, j'ai arpenté FB et vu que certains affichaient fièrement leur absence de travail pour le bac de français, se vantant d'avoir fait l'impasse sur le thème qui est finalement tombé. Quelle que soit la discipline, quelle que soit l'épreuve, il n'y pas grand-chose qui est plus débile que faire l'impasse sur un cours au bac ! Cela me navre et va navrer plus d'un candidat - l'étymologie de "navrer" renvoie au naufrage...
Passé l'écrit, reste l'oral qui commence demain. Grand moment convivial entre petits fours et Champomy. Grand moment de stress pour le candidat. Grand moment indigeste pour l'examinateur qui évalue à la chaîne.
Petits conseils de M. Rio qui n'a connu que trois fois les joies de l'oral du bac : une fois comme candidat (c'était en 1912 !), deux fois comme examinateur (en 2001 à Eu, au bord de la mer, et en 2006 à Givet)
Il ne faut évidemment pas venir les mains dans les poches ou, tout au moins, faire croire le contraire. Tenue décente exigée : ni tongues, ni "marcel" - accoutrement vu à Givet, et oui, station balnéaire très connue pour sa plage et sa température tropicale ! Pas de stress inutile, on vérifie qu'on a tous les documents. Contrairement à ce que beaucoup de candidats oublient, l'examinateur est un mec (ou une femme) sympa, souvent aussi peu enthousiaste d'être là que l'élève qu'il voit sortir de sa salle en se disant : "tiens, pour lui, les vacances commencent !" (soupir !) Là, l'examinateur, tout ému, pense à la large paye qu'il touchera pour plusieurs jours d'oraux qui seront versés sur son compte à l'automne, il pense aussi aux copies de bac qui l'attendent chez lui (parce que, généralement, il cumule les copies et les oraux !) Bref, l'examinateur met à l'aise les candidats, presque par solidarité, comme si, au fond de lui-même, cette politesse et ce respect légitimes devaient lui épargner un énième massacre à la tronçonneuse de Maupassant ou de Voltaire...
Bon, sérieusement, l'examinateur interroge l'élève sur un texte étudié en classe. La préparation dure trente minutes. Et c'est là qu'il faut faire gaffe. La problématique n'est pas exactement celle vue en classe. Il faut donc que l'élève adapte la connaissance qu'il a de son texte (on part du principe que c'est un candidat qui a bossé !) à la problématique retenue. Autrement dit, on ne recrache pas "par coeur", on sélectionne les éléments significatifs et, surtout, on résiste à l'idée d'en mettre plein la gueule à l'examinateur du style "tiens, je te balance une bonne comparaison de derrière les fagots, et cette anaphore, tu la vois, allez vlan ! paf et ce rythme ternaire, re-paf !" Non, il faut sélectionner. L'explication face à l'examinateur dure dix minutes et impose d'aller à l'essentiel. La vie de l'auteur, savoir qu'il s'est foulé la quatrième phalange de son troisième gros orteil le 31 février 2035, on s'en fout ! Il faut analyser, c'est tout : raconter l'auteur, redire le texte, non !!! Pensez à utiliser des termes comme : "cela montre", "cela insiste", "cela met en évidence" qui renvoient au vocabulaire de l'analyse. Dire que, dans ce poème, Ronsard incite la dame à profiter de l'instant, c'est nul ! Dire qu'il utilise l'impératif, la métaphore filée avec la rose, la structure binaire du sonnet pour le faire, là, c'est top !
On ne néglige ni l'intro ni la conclusion que je vous conseille de rédiger. C'est l'oral, vous avez le droit d'être lourd en martelant bien que vous passez au grand II, que vous arrivez à la conclusion, etc. L'oral, c'est parler mais, aussi, à certains moments, se taire : une petite pause entre chaque partie. Je recommande de noter vos éléments sur des feuilles distinctes : une pour l'intro, une pour le I, une pour le II, etc. Visuellement, lorsque vous changez de partie, vous changez de feuille et ça aide l'examinateur à se repérer. Pour la conclusion, dans l'ouverture, tendez une perche vers d'autres textes de la liste que vous maîtrisez bien.
Regardez l'examinateur, ne le fuyez pas, soyez poli avec lui. L'oral, c'est un échange. Surtout lors de l'entretien. Lors de l'entretien, justement, le but n'est pas de vous déstabiliser mais de cerner votre connaissance globale de ce que vous avez fait dans l'année. Vous avez le droit de vous planter et de vous en rendre compte. Dans ce cas, n'hésitez pas à le dire carrément : "tout à l'heure, j'ai dit que Zola était un poète de la Pléiade, j'aimerais corriger en disant que c'était un philosophe des Lumières" (attention, y a au moins un piège !)
Les sujets de l'écrit étaient archi classiques, pour toutes les séries. Avec un minimum de connaissance, forcément, n'importe quel candidat aura trouvé quelque chose à dire. Alors, ne négligez pas l'oral qui peut payer. N'oubliez jamais qu'un très bon commentaire, avec un bon entretien, ça peut monter jusqu'à 18 ou 19 !!! Moi-même, j'ai collé un 19, déjà !!! En revanche, inversement, un élève qui se paierait la tête de l'examinateur en racontant n'importe quoi, ça descendrait vite. En 2006, j'ai dû coller un 0 car le candidat a même refusé de lire le texte !!! J'ai dû faire un rapport pour justifier le zéro... Soyez sympa, lisez au moins le texte pour épargner un rapport à votre examinateur !!!
Contrairement à une idée reçue, l'examinateur n'évalue pas à la tête du client ou au décolleté de la candidate - c'est au contraire un pari risqué... La note n'est pas mise au pif. L'examinateur complète un bordereau qui justifie la note mise. Personnellement, comme beaucoup d'autres, sur une liste de textes, je sélectionne une poignée de textes que je vais faire tourner pendant les oraux afin, en faisant passer un maximum de candidats sur les mêmes textes, d'avoir un recul optimal sur l'évaluation des prestations...
Bon courage... Que la force soit avec vous... Quoi qu'il arrive, vous serez en vacances avant moi ;-)
Nouveau lycée
Je vous communique un lien que le Ministère nous a seulement adressé aujourd'hui... Pour tout savoir sur le lycée dont la seconde a été réformée l'an dernier...
C'est ici.
C'est ici.
Dernière semaine...
Voilà, nous y sommes... Certains reprendront le fameux axiome selon lequel il n'est jamais trop tard pour tenter de sauver les meubles... CE WE, ainsi que le suivant, devrait être un moment privilégié pour les révisions. Une partie des élèves accuse un retard de points qui va de 50 à 70, c'est-à-dire que ces élèves sont en grand danger par rapport à leur réussite au Brevet car, tout simplement, il leur faut décrocher grosso modo aux trois épreuves une note qu'ils n'ont jamais vraiment obtenue dans l'année : la moyenne. Des révisions utiles et efficaces peuvent leur éviter le fiasco du 8 juillet. Disons que c'est essentiellement une question de volonté. J'avais d'ailleurs posté des DMs pour eux sur ce blog. Seule une infime poignée d'élèves a daigné m'en rendre alors même qu'elles - ce ne sont que des filles - ne sont pas spécialement concernées par un risque d'échec au Brevet... C'est évidemment très bien pour elles... Dommage pour les autres...
J'ai été agacé par le nombre d'élèves qui, hier, sont venus les mains dans les poches, sans avoir fait leurs exercices et qui font pourtant partie de la catégorie des 50-70 points. On assume, dans ce cas, et on ne vient pas puisque, déjà, certains ont pris cette décision !
Pour les autres, ceux qui veulent bosser encore, donc, cette semaine, poésie. On va se faire un ou deux textes. Passage obligé sur un poème de Totor dans lequel, bien pratique pédagogiquement parlant, on retrouve nombre de figures de style. Ce sera l'objet des séances de la semaine. Si, vendredi, on a fini, petite dictée et réécriture. Lundi 27, pour la veillée d'armes, je répondrai aux éventuelles questions. Refaire un sujet complet la veille de l'épreuve ne me semble pas opportun. J'ai souvenir d'un "club Brevet", il y a deux ans, où les élèves étaient venus avec leurs questions. On avait fait un immense "brainstorming" : des élèves questionnaient, d'autres répondaient... C'était le temps où le club Brevet ne désemplissait pas, où ma salle était bondée, la moitié des élèves de troisième venait ! Un vrai ping-pong enrichissant : en une heure, à une poignée d'heures du jour J - c'était le soir précédant l'épreuve -, on avait revisité l'essentiel du programme et les élèves s'étaient mis eux-mêmes en situation de réussite, ce que les résultats ont confirmé, d'ailleurs ! Très bon souvenir de cette séance où l'enseignant apprécie de ne pas avoir besoin de faire cours car les élèves qui ont assimilé répondent aux autres, les mettent en confiance. C'est toujours mieux de voir qu'un autre élève a compris si on n'a pas soi-même compris : cela montre que c'est à sa portée !
Bonnes révisions...
J'ai été agacé par le nombre d'élèves qui, hier, sont venus les mains dans les poches, sans avoir fait leurs exercices et qui font pourtant partie de la catégorie des 50-70 points. On assume, dans ce cas, et on ne vient pas puisque, déjà, certains ont pris cette décision !
Pour les autres, ceux qui veulent bosser encore, donc, cette semaine, poésie. On va se faire un ou deux textes. Passage obligé sur un poème de Totor dans lequel, bien pratique pédagogiquement parlant, on retrouve nombre de figures de style. Ce sera l'objet des séances de la semaine. Si, vendredi, on a fini, petite dictée et réécriture. Lundi 27, pour la veillée d'armes, je répondrai aux éventuelles questions. Refaire un sujet complet la veille de l'épreuve ne me semble pas opportun. J'ai souvenir d'un "club Brevet", il y a deux ans, où les élèves étaient venus avec leurs questions. On avait fait un immense "brainstorming" : des élèves questionnaient, d'autres répondaient... C'était le temps où le club Brevet ne désemplissait pas, où ma salle était bondée, la moitié des élèves de troisième venait ! Un vrai ping-pong enrichissant : en une heure, à une poignée d'heures du jour J - c'était le soir précédant l'épreuve -, on avait revisité l'essentiel du programme et les élèves s'étaient mis eux-mêmes en situation de réussite, ce que les résultats ont confirmé, d'ailleurs ! Très bon souvenir de cette séance où l'enseignant apprécie de ne pas avoir besoin de faire cours car les élèves qui ont assimilé répondent aux autres, les mettent en confiance. C'est toujours mieux de voir qu'un autre élève a compris si on n'a pas soi-même compris : cela montre que c'est à sa portée !
Bonnes révisions...
Piquant...
Encore un bouquin qui fait débat sur la Toile. Favorablement influencé j'étais, au départ, quand j'ai vu que ce livre avait reçu une distinction de L'Armitière, l'une des deux très grandes librairies de Rouen (cocorico !) Bon, au final, immense déception, je ne suis jamais entré dans le livre et, d'ailleurs, même si je déteste renoncer, j'en suis sorti très vite : Renée la concierge qui lit de la philo et qui échange avec Manuela la bonne lorsque cette dernière lui amène des pâtisseries dans sa loge du VIIIème, aucun intérêt selon moi... J'essaierai peut-être plus tard...
Un jeudi en rose !
Bon, je reviens du collège, j'ai déposé les bulletins et les feuilles roses.
Comme je l'écrivais hier, remise obligatoire des feuilles roses demain jeudi sans faute. Tout est clos demain midi. D'où retour impératif de ce précieux document demain : je les ramasse à 9 heures. S'il y a bien une échéance à ne pas rater, c'est celle-ci !
Comme je l'écrivais hier, remise obligatoire des feuilles roses demain jeudi sans faute. Tout est clos demain midi. D'où retour impératif de ce précieux document demain : je les ramasse à 9 heures. S'il y a bien une échéance à ne pas rater, c'est celle-ci !
Pub !
Après une bonne semaine de travail, la nouvelle mouture du site du collège est disponible, accessible à l'adresse habituelle que vous trouverez dans les liens à gauche de ce blog...
Si certains lecteurs de ce blog se sentent l'âme à créer leur site, cette interface - wix, pour ne pas la nommer - est très pratique. Pas besoin de créer la page sur un logiciel dédié, d'avoir un serveur, d'utiliser un client FTP, etc... Tout est géré par cette seule interface ! J'espère juste que le serveur de l'interface est fiable car, du coup, aucune copie sur un quelconque support physique : disque dur ou clé USB, par exemple... Cela m'a permis de faire le tri parmi les 800 Mo de données que l'ancien site proposait. La mouture est plus dynamique. Bref, ça change !
Allez, vive la technologie !
Si certains lecteurs de ce blog se sentent l'âme à créer leur site, cette interface - wix, pour ne pas la nommer - est très pratique. Pas besoin de créer la page sur un logiciel dédié, d'avoir un serveur, d'utiliser un client FTP, etc... Tout est géré par cette seule interface ! J'espère juste que le serveur de l'interface est fiable car, du coup, aucune copie sur un quelconque support physique : disque dur ou clé USB, par exemple... Cela m'a permis de faire le tri parmi les 800 Mo de données que l'ancien site proposait. La mouture est plus dynamique. Bref, ça change !
Allez, vive la technologie !
Cette fois, c'est la fin...
Voilà, je reviens du conseil. Je vais recopier les appréciations sur les bulletins, reporter la proposition du conseil sur votre passage en 2GT ou pro (ou apprentissage). Cette fois, les dés sont jetés. En ce qui concerne l'orientation, c'est-à-dire les affectations, c'est terminé. Il faut laisser la sélection se faire via Affelnet. Fin du suspense dans 15 jours. La procédure est désormais close. Les voeux de dernière minute (puisqu'il y en a !) n'ont pas été édités sur les feuilles que j'ai en ma possession.
En ce qui concerne cette ultime poignée de jours au collège, la balle est dans votre camp. Vous êtes complètement maîtres du jeu pour assurer au maximum votre réussite (ou non) au Brevet. Je vous communiquerai jeudi le nombre officiel de points que vous avez obtenu cette année dans le cadre du contrôle continu, nombre qui inclura tous les éléments utiles, y compris la note d'histoire des arts.
Demain, je passe au collège déposer les bulletins et, surtout, les feuilles roses que les familles devront signer dans le cadre que j'ai moi-même signé (page 4) J'imagine que les feuilles roses vous seront remises dès demain en fin de matinée. Elles doivent impérativement me revenir jeudi. Si tel n'est pas le cas, au pire, ce sont vos parents qui devront se déplacer. Sauf erreur de ma part, tout ce qui est procédure de contestation, c'est en début de semaine prochaine. Autrement dit, tout doit être validé informatiquement vendredi. Ce n'est pas à prendre à la légère, l'an dernier, l'un de vos camarades, qui pensait certainement avoir raison contre tout le monde, a rendu en retard sa feuille rose. Bilan de la tentative folle : non affecté à la fin de l'année ! Si certains veulent tenter l'aventure, libre à eux...
Bonne soirée...
En ce qui concerne cette ultime poignée de jours au collège, la balle est dans votre camp. Vous êtes complètement maîtres du jeu pour assurer au maximum votre réussite (ou non) au Brevet. Je vous communiquerai jeudi le nombre officiel de points que vous avez obtenu cette année dans le cadre du contrôle continu, nombre qui inclura tous les éléments utiles, y compris la note d'histoire des arts.
Demain, je passe au collège déposer les bulletins et, surtout, les feuilles roses que les familles devront signer dans le cadre que j'ai moi-même signé (page 4) J'imagine que les feuilles roses vous seront remises dès demain en fin de matinée. Elles doivent impérativement me revenir jeudi. Si tel n'est pas le cas, au pire, ce sont vos parents qui devront se déplacer. Sauf erreur de ma part, tout ce qui est procédure de contestation, c'est en début de semaine prochaine. Autrement dit, tout doit être validé informatiquement vendredi. Ce n'est pas à prendre à la légère, l'an dernier, l'un de vos camarades, qui pensait certainement avoir raison contre tout le monde, a rendu en retard sa feuille rose. Bilan de la tentative folle : non affecté à la fin de l'année ! Si certains veulent tenter l'aventure, libre à eux...
Bonne soirée...
Les coulisses du Brevet
Pour les élèves, le Brevet, c'est plusieurs choses : un objectif de fin de scolarité au collège avec lequel les profs (et les parents) vous harcèlent, des révisions pénibles (ou pas), deux petits jours d'épreuves. Cette année, c'est surtout deux dates : les 28 et 29 juin pour le petit moment convivial de l'examen terminal et le 8 juillet pour le goûter champêtre devant le portail du collège pour les résultats qui tombent souvent vers 16 heures. Entre ces deux dates, les élèves prient, font du yoga ou se livrent à de mystérieuses incantations. Il y a aussi ceux qui s'en fichent, qui croient dur comme fer qu'ils auront leur Brevet sans avoir rien fait de l'année et qui, malheureusement, le jour J, n'ont pas le Brevet.
Entre ces deux dates, il y a aussi les corrections. Les correcteurs sont convoqués sur deux jours. Cette année, petite blague du Ministère qui sollicite ses agents un vendredi et un samedi, ignorant manifestement les contraintes familiales des uns et des autres surtout que, le samedi, c'est le premier jour des vacances. Passons. En principe, les copies sont corrigées sur une seule journée.
Cette année, la correction a lieu à Fumay. Contrairement au bac, les correcteurs sont assignés à résidence, en quelque sorte (mais la résidence est moins luxueuse que celle de DSK), et corrigent sur-place. Comment que cela se passe-t-y donc ? comme on dirait chez les Normands.
On est convoqués à 9 heures. C'est un moment très sympa. Tout le monde est content d'être là, c'est bien normal. On a de 6 à 8 heures de corrections devant donc, forcément, tout le monde est très motivé. Généralement, après le café (et oui ! je n'en bois pas...), on a une petite réunion entre correcteurs. Il y a un chef de la correction, très content d'être là aussi, cela va sans dire surtout que, la veille, lui, il s'est tapé une réunion d'harmonisation à Reims où lui a été remis (anagramme de Reims) un corrigé officiel qui, au terme de la réunion, a été (largement) modifié. Et oui, un maximum d'élèves doit avoir le Brevet donc on note large et on a une tolérance large aussi... Je garde l'exemple d'un sujet sur Cyrano, il y a 9 ou 10 ans, on demande au candidat la valeur du présent dans un extrait. Le corrigé nous impose d'accepter toutes les valeurs ! N'importe quoi !
Donc, vendredi 1er juillet, on aura une petite réunion... Comme toujours, je vais écouter, prier pour que, dans le lot de mes collègues, il n'y ait pas un casse-pieds qui conteste, pour chaque quart de point, le mode de correction tel qu'il a été décidé à Reims... Sinon, la réunion va s'éterniser... Et, en ce qui me concerne, j'ai hâte de commencer pour finir au plus vite.
Ensuite, on prend nos copies : 37 copies de partie I, 37 copies de partie II (sachant que le tas des parties I n'est pas forcément celui des candidats des parties II) Alors, roule ma poule, on attaque ! On s'installe bien. Twix, Pompotes à portée de main, Contrex mon partenaire minceur... Chacun a son rituel... Certains lisent toutes les copies, certains soufflent, soupirent, marchent dans la salle, ouvrent les fenêtres, les referment. Certains se croient spirituels au point de faire partager à tout le monde les perles qu'ils trouvent dans leurs copies... Certains mangeront à la cantine, certains mangeront à l'extérieur. Certains, comme moi, corrigeront tout d'une seule traite...
Personnellement, je corrige à la chaîne : toutes les dictées, toutes les réécritures, tous les I, tous les II, tous les III. Je n'annote pas les copies dans la marge, je ne souligne pas les fautes de langue (sauf pour les dictées et les réécritures). Je vais à l'essentiel : l'évaluation brute. Onze ans que je suis prof et, hormis l'an dernier parce que je passais des examens médicaux, j'ai toujours participé à la grande fête des corrections, pour le bac comme pour le Brevet. Même lorsque j'étais stagiaire, on m'avait débauché pour faire passer les oraux de français, je me rappelle avoir fait passer des candidats de STT et être ressorti de tout cela avec une envie de vomir du Pierre et Jean de Maupassant car c'était la seule oeuvre que les élèves avaient étudiée ! Bref, j'ai une certaine habitude.
Malgré tout, j'avais oublié un truc il y a deux ans. Comme tous mes collègues, je m'étais astreint à appliquer à la lettre le barème. Et vlan, que je te file du quart de point à tour de bras, ce qui, pour un prof de lettres, suppose, pour calculer la note finale, une concentration extrême. Et vlan ! au moment de (r)entrer les notes sur Internet, que nous dit-on ? Pas possible de rentrer des notes avec des quarts de point ! On arrondit ! La bonne blague ! Donc, vendredi 1er, je ne compte aucun quart de point, j'arrondirai directement !
Généralement, comme je n'ai pas fait de pause le midi, je suis l'un des premiers à sortir, vers 15 ou 16 heures, bien que les collègues de maths, les veinards ! eux, aient déjà achevé leur paquet depuis une ou deux heures... Là, quand on les voit sortir avant nous, on prend un coup au moral. Vite, un Twix ! Une fois que l'on est sorti, ce n'est pas fini, il faut rentrer les notes sur les ordinateurs, sans se planter si possible. Il y a quelques années, ce n'était pas les correcteurs qui faisaient cela. Bon, faut croire que ça a changé. Les indemnités de correction, elles, n'ont pas changé. Pour toute cette magnifique journée aux frais de l'Education Nationale, chaque correcteur touchera une cinquantaine d'euros... Le calcul du taux horaire montre que la paye est largement inférieure au SMIC... J'ai renoncé depuis longtemps à demander la prise en charge des frais de déplacement : trop de paperasse pour être remboursé, au mieux, en octobre ou en novembre, d'une douzaine d'euros.
Donc, on rentre les notes... L'interface pour les rentrer est super fonctionnelle, plante une fois sur deux, rame car le serveur sature (une des grandes spécialités de l'Education Nationale : la saturation des serveurs !)... Il faut éviter de se planter et être bien certain qu'on met la note d'untel dans la bonne case. Comme les copies sont anonymes, c'est le numéro de candidat qui s'affiche à l'écran : toute une belle série de chiffres et de lettres qu'il faut bien évidemment contrôler. Ah oui, j'ai oublié de dire que les copies - même si chacun le sait - sont anonymes. Une partie des copies a été découpée pour ne laisser apparaître que le numéro de candidat.
Les notes sont ensuite validées par le jury, quelques jours avant la publication des résultats. D'éventuels ajustements sont apportés. Puis les résultats sont faxés aux différents établissements...
C'est la fin du suspense !
Entre ces deux dates, il y a aussi les corrections. Les correcteurs sont convoqués sur deux jours. Cette année, petite blague du Ministère qui sollicite ses agents un vendredi et un samedi, ignorant manifestement les contraintes familiales des uns et des autres surtout que, le samedi, c'est le premier jour des vacances. Passons. En principe, les copies sont corrigées sur une seule journée.
Cette année, la correction a lieu à Fumay. Contrairement au bac, les correcteurs sont assignés à résidence, en quelque sorte (mais la résidence est moins luxueuse que celle de DSK), et corrigent sur-place. Comment que cela se passe-t-y donc ? comme on dirait chez les Normands.
On est convoqués à 9 heures. C'est un moment très sympa. Tout le monde est content d'être là, c'est bien normal. On a de 6 à 8 heures de corrections devant donc, forcément, tout le monde est très motivé. Généralement, après le café (et oui ! je n'en bois pas...), on a une petite réunion entre correcteurs. Il y a un chef de la correction, très content d'être là aussi, cela va sans dire surtout que, la veille, lui, il s'est tapé une réunion d'harmonisation à Reims où lui a été remis (anagramme de Reims) un corrigé officiel qui, au terme de la réunion, a été (largement) modifié. Et oui, un maximum d'élèves doit avoir le Brevet donc on note large et on a une tolérance large aussi... Je garde l'exemple d'un sujet sur Cyrano, il y a 9 ou 10 ans, on demande au candidat la valeur du présent dans un extrait. Le corrigé nous impose d'accepter toutes les valeurs ! N'importe quoi !
Donc, vendredi 1er juillet, on aura une petite réunion... Comme toujours, je vais écouter, prier pour que, dans le lot de mes collègues, il n'y ait pas un casse-pieds qui conteste, pour chaque quart de point, le mode de correction tel qu'il a été décidé à Reims... Sinon, la réunion va s'éterniser... Et, en ce qui me concerne, j'ai hâte de commencer pour finir au plus vite.
Ensuite, on prend nos copies : 37 copies de partie I, 37 copies de partie II (sachant que le tas des parties I n'est pas forcément celui des candidats des parties II) Alors, roule ma poule, on attaque ! On s'installe bien. Twix, Pompotes à portée de main, Contrex mon partenaire minceur... Chacun a son rituel... Certains lisent toutes les copies, certains soufflent, soupirent, marchent dans la salle, ouvrent les fenêtres, les referment. Certains se croient spirituels au point de faire partager à tout le monde les perles qu'ils trouvent dans leurs copies... Certains mangeront à la cantine, certains mangeront à l'extérieur. Certains, comme moi, corrigeront tout d'une seule traite...
Personnellement, je corrige à la chaîne : toutes les dictées, toutes les réécritures, tous les I, tous les II, tous les III. Je n'annote pas les copies dans la marge, je ne souligne pas les fautes de langue (sauf pour les dictées et les réécritures). Je vais à l'essentiel : l'évaluation brute. Onze ans que je suis prof et, hormis l'an dernier parce que je passais des examens médicaux, j'ai toujours participé à la grande fête des corrections, pour le bac comme pour le Brevet. Même lorsque j'étais stagiaire, on m'avait débauché pour faire passer les oraux de français, je me rappelle avoir fait passer des candidats de STT et être ressorti de tout cela avec une envie de vomir du Pierre et Jean de Maupassant car c'était la seule oeuvre que les élèves avaient étudiée ! Bref, j'ai une certaine habitude.
Malgré tout, j'avais oublié un truc il y a deux ans. Comme tous mes collègues, je m'étais astreint à appliquer à la lettre le barème. Et vlan, que je te file du quart de point à tour de bras, ce qui, pour un prof de lettres, suppose, pour calculer la note finale, une concentration extrême. Et vlan ! au moment de (r)entrer les notes sur Internet, que nous dit-on ? Pas possible de rentrer des notes avec des quarts de point ! On arrondit ! La bonne blague ! Donc, vendredi 1er, je ne compte aucun quart de point, j'arrondirai directement !
Généralement, comme je n'ai pas fait de pause le midi, je suis l'un des premiers à sortir, vers 15 ou 16 heures, bien que les collègues de maths, les veinards ! eux, aient déjà achevé leur paquet depuis une ou deux heures... Là, quand on les voit sortir avant nous, on prend un coup au moral. Vite, un Twix ! Une fois que l'on est sorti, ce n'est pas fini, il faut rentrer les notes sur les ordinateurs, sans se planter si possible. Il y a quelques années, ce n'était pas les correcteurs qui faisaient cela. Bon, faut croire que ça a changé. Les indemnités de correction, elles, n'ont pas changé. Pour toute cette magnifique journée aux frais de l'Education Nationale, chaque correcteur touchera une cinquantaine d'euros... Le calcul du taux horaire montre que la paye est largement inférieure au SMIC... J'ai renoncé depuis longtemps à demander la prise en charge des frais de déplacement : trop de paperasse pour être remboursé, au mieux, en octobre ou en novembre, d'une douzaine d'euros.
Donc, on rentre les notes... L'interface pour les rentrer est super fonctionnelle, plante une fois sur deux, rame car le serveur sature (une des grandes spécialités de l'Education Nationale : la saturation des serveurs !)... Il faut éviter de se planter et être bien certain qu'on met la note d'untel dans la bonne case. Comme les copies sont anonymes, c'est le numéro de candidat qui s'affiche à l'écran : toute une belle série de chiffres et de lettres qu'il faut bien évidemment contrôler. Ah oui, j'ai oublié de dire que les copies - même si chacun le sait - sont anonymes. Une partie des copies a été découpée pour ne laisser apparaître que le numéro de candidat.
Les notes sont ensuite validées par le jury, quelques jours avant la publication des résultats. D'éventuels ajustements sont apportés. Puis les résultats sont faxés aux différents établissements...
C'est la fin du suspense !
Pas vital !
Je pensais m'offrir un petit moment de lecture récréative, plus relâché que les bouquins historiques que j'affectionne... J'avais lu des commentaires très... tranchés (!) sur ce livre. On aime ou on n'aime pas. J'espérais faire partie de la première catégorie. Espoir déçu...
Imaginez une famille qui, depuis des générations, vend librement des articles permettant aux désespérés de réaliser une belle fin de vie. Dans cette famille, toutes les personnes portent un prénom de suicidé célèbre. Mais il y a un hic, c'est Alan, le petit dernier de la famille. Et oui, ce vilain petit canard n'est pas comme le reste de la famille : il est joyeux, a la joie de vivre, rendez-vous compte, au grand désespoir de ses parents...
Bref, plus de cent pages de clichés sur la mort et d'humour noir (plus ou moins heureux) plus, tard, j'étais vraiment soulagé d'en avoir fini avec ce livre à l'intrigue inexistante, plus ou moins anticipatif - ah, le chapitre sur la télé du futur, encombré de tous les meilleurs clichés d'une bonne série Z...
Imaginez une famille qui, depuis des générations, vend librement des articles permettant aux désespérés de réaliser une belle fin de vie. Dans cette famille, toutes les personnes portent un prénom de suicidé célèbre. Mais il y a un hic, c'est Alan, le petit dernier de la famille. Et oui, ce vilain petit canard n'est pas comme le reste de la famille : il est joyeux, a la joie de vivre, rendez-vous compte, au grand désespoir de ses parents...
Bref, plus de cent pages de clichés sur la mort et d'humour noir (plus ou moins heureux) plus, tard, j'étais vraiment soulagé d'en avoir fini avec ce livre à l'intrigue inexistante, plus ou moins anticipatif - ah, le chapitre sur la télé du futur, encombré de tous les meilleurs clichés d'une bonne série Z...
Fin d'année
Bonsoir,
Quelques infos glanées lors d'une réunion ce soir :
Remise des prix Big Challenge, vendredi 17 à midi
Remise des convocations Brevet, vendredi 24
Journées de révisions, vendredi 24 et lundi 27
Sortie Lesse à préciser et à confirmer, jeudi 30
Spectacle fin d'année, jeudi 30
Quelques infos glanées lors d'une réunion ce soir :
Remise des prix Big Challenge, vendredi 17 à midi
Remise des convocations Brevet, vendredi 24
Journées de révisions, vendredi 24 et lundi 27
Sortie Lesse à préciser et à confirmer, jeudi 30
Spectacle fin d'année, jeudi 30
A propos des dérogations de dernière minute
Je viens glisser un petit billet pour faire part d'une certaine lassitude concernant des réactions que j'ai entendues par-ci, par-là, ces derniers temps, au sujet du collège et, si j'ai bien compris, en première ligne, des professeurs de troisième.
Je ne vais pas entrer dans une polémique stérile. Ce n'est pas le lieu et, de toute façon, ce n'est pas mon envie non plus.
Ce matin, j'ai appris que des familles avaient dû procéder à des demandes de dérogation en urgence. Dans ce cas de cafouillage, les profs principaux sont en première ligne. "Est-ce que vous saviez qu'il fallait faire une dérogation ?" Ben non, sinon, je vous l'aurais dit, pfff...
On accuse encore le collège de ne pas avoir fait son boulot, patati, patata... Je tiens à dire avec la plus grande netteté que, à aucun moment dans la procédure, des demandes de dérogation n'ont été exigées pour aller sur Bazin ou Chanzy. Jamais. Jusqu'à lundi soir, même les proviseurs des établissements concernés n'étaient pas au courant. Tout cela est vérifiable. Ce n'est que ce même lundi, en fin d'après-midi, que les services de l'Inspection à l'orientation ont transmis aux collèges la demande selon laquelle il fallait, au plus vite, fournir des demandes de dérogation. C'est Madame la Principale, en personne, qui les a déposées à Charleville ce mercredi. Je suis le premier à regretter ce genre de dysfonctionnement.
Voilà. Au risque de me jeter des fleurs, j'aimerais bien souligner que, comme Mlle Mouchette, avec Dominique qui nous a toujours épaulés au niveau du secrétariat, j'ai fait le maximum pour guider mes élèves dans une procédure d'orientation souvent complexe, largement gouvernée par le "tout sauf Givet" qui rend encore plus compliquée une procédure qui sort inévitablement de notre secteur géographique. Je crois pouvoir dire que j'ai accompli un suivi ultra personnalisé de chacun de mes élèves, j'ai pris la peine de répondre à toutes les questions, j'ai passé des coups de fil au CIO, j'ai dû reconvoquer certaines familles en avril pour affiner les choix, j'ai récemment pris la peine d'appeler personnellement plusieurs familles pour être certain qu'elles faisaient des choix en pleine connaissance de cause. Dans deux ou trois cas, j'ai eu l'impression d'être plus acteur de l'orientation que l'élève concerné. Je ne parle même pas de ce blog, sur lequel j'ai distillé toutes les informations en ma possession, et qui a recensé des centaines de visites depuis son ouverture.
Cessons donc de chercher des problèmes là où il n'y en a pas et considérons plutôt tout le travail fourni dans le cadre de l'orientation mais aussi de la pédagogie de chaque discipline ; rien qu'en français : sortie au cinéma, sortie à Charleville au TGI, sortie à Colombey, travail croisé sur la justice, intervention d'un Résistant, intervention de l'Afgat... Parlons de cela, peut-être ?
J'ai averti depuis des lustres les élèves qu'il y aurait nécessairement un engorgement sur Charleville et que le voeu 1 n'avait rien de certain. Personne ne peut prédire l'avenir et affirmer à coup sûr que tel élève sera affecté (ou non) sur son premier voeu. C'est impossible.
J'avais vraiment besoin de l'écrire.
Je ne vais pas entrer dans une polémique stérile. Ce n'est pas le lieu et, de toute façon, ce n'est pas mon envie non plus.
Ce matin, j'ai appris que des familles avaient dû procéder à des demandes de dérogation en urgence. Dans ce cas de cafouillage, les profs principaux sont en première ligne. "Est-ce que vous saviez qu'il fallait faire une dérogation ?" Ben non, sinon, je vous l'aurais dit, pfff...
On accuse encore le collège de ne pas avoir fait son boulot, patati, patata... Je tiens à dire avec la plus grande netteté que, à aucun moment dans la procédure, des demandes de dérogation n'ont été exigées pour aller sur Bazin ou Chanzy. Jamais. Jusqu'à lundi soir, même les proviseurs des établissements concernés n'étaient pas au courant. Tout cela est vérifiable. Ce n'est que ce même lundi, en fin d'après-midi, que les services de l'Inspection à l'orientation ont transmis aux collèges la demande selon laquelle il fallait, au plus vite, fournir des demandes de dérogation. C'est Madame la Principale, en personne, qui les a déposées à Charleville ce mercredi. Je suis le premier à regretter ce genre de dysfonctionnement.
Voilà. Au risque de me jeter des fleurs, j'aimerais bien souligner que, comme Mlle Mouchette, avec Dominique qui nous a toujours épaulés au niveau du secrétariat, j'ai fait le maximum pour guider mes élèves dans une procédure d'orientation souvent complexe, largement gouvernée par le "tout sauf Givet" qui rend encore plus compliquée une procédure qui sort inévitablement de notre secteur géographique. Je crois pouvoir dire que j'ai accompli un suivi ultra personnalisé de chacun de mes élèves, j'ai pris la peine de répondre à toutes les questions, j'ai passé des coups de fil au CIO, j'ai dû reconvoquer certaines familles en avril pour affiner les choix, j'ai récemment pris la peine d'appeler personnellement plusieurs familles pour être certain qu'elles faisaient des choix en pleine connaissance de cause. Dans deux ou trois cas, j'ai eu l'impression d'être plus acteur de l'orientation que l'élève concerné. Je ne parle même pas de ce blog, sur lequel j'ai distillé toutes les informations en ma possession, et qui a recensé des centaines de visites depuis son ouverture.
Cessons donc de chercher des problèmes là où il n'y en a pas et considérons plutôt tout le travail fourni dans le cadre de l'orientation mais aussi de la pédagogie de chaque discipline ; rien qu'en français : sortie au cinéma, sortie à Charleville au TGI, sortie à Colombey, travail croisé sur la justice, intervention d'un Résistant, intervention de l'Afgat... Parlons de cela, peut-être ?
J'ai averti depuis des lustres les élèves qu'il y aurait nécessairement un engorgement sur Charleville et que le voeu 1 n'avait rien de certain. Personne ne peut prédire l'avenir et affirmer à coup sûr que tel élève sera affecté (ou non) sur son premier voeu. C'est impossible.
J'avais vraiment besoin de l'écrire.
Site du collège
Pour diverses raisons, j'avais laissé tomber l'administration du site du collège. Grégory avait pris le relais. Une des raisons principales pour lesquelles j'avais renoncé à gérer le site, après quatre ans de bons et loyaux services, était que l'intendance était lourde : créer les pages sur un logiciel, gérer l'arborescence du site pour 800 Mo de données, balancer les pages sur le serveur ftp de l'académie, actualiser les liens, etc. Au final, un travail assez lourd même s'il n'était pas vain car, en moyenne, une quarantaine de visites quotidiennes.
Bref, j'ai découvert un site qui permet de tout gérer en ligne, gratuitement... Du coup, je procède, à mon rythme, à une refonte de ce qui pourrait être le site du collège pour la rentrée. Pour l'instant, l'onglet "Accueil" est opérationnel. Je vais progressivement mettre à jour les "Disciplines" puis les "Evénements". Cela va me permettre de tester la mise en ligne des photos puisque ce site de création semble gérer tout cela. On verra ce que ça donne. La prise en main n'est pas simple mais, au fur et à mesure, on acquiert les automatismes...
Merci de me signaler toute coquille et de me faire des suggestions... Il y a des fautes que je ne peux malheureusement pas corriger car, à la base, l'interface est anglaise et, du coup, dans les menus, impossible de caser des accents ou des cédilles ! Ainsi, dans l'onglet "Disciplines", je suis obligé d'orthographier "français" sans cédille.
http://www.wix.com/riosebprof/try1
Bref, j'ai découvert un site qui permet de tout gérer en ligne, gratuitement... Du coup, je procède, à mon rythme, à une refonte de ce qui pourrait être le site du collège pour la rentrée. Pour l'instant, l'onglet "Accueil" est opérationnel. Je vais progressivement mettre à jour les "Disciplines" puis les "Evénements". Cela va me permettre de tester la mise en ligne des photos puisque ce site de création semble gérer tout cela. On verra ce que ça donne. La prise en main n'est pas simple mais, au fur et à mesure, on acquiert les automatismes...
Merci de me signaler toute coquille et de me faire des suggestions... Il y a des fautes que je ne peux malheureusement pas corriger car, à la base, l'interface est anglaise et, du coup, dans les menus, impossible de caser des accents ou des cédilles ! Ainsi, dans l'onglet "Disciplines", je suis obligé d'orthographier "français" sans cédille.
http://www.wix.com/riosebprof/try1
6 juin 1944
C'est un pur hasard - ou bien un tour de mon inconscient ? J'ai fini hier ce livre vraiment excellent de Larry Collins. Fortitude, c'est le pendant d'Overlord, l'opération qui a mené au Débarquement. Fortitude, c'est l'idée géniale des forces alliées : inventer une armée fantôme, disposée en Angleterre, qui se préparerait à débarquer dans le Nord de la France, faisant ainsi croire à Hitler que l'invasion normande n'était qu'une diversion...
Intoxication, espion, agents doubles, faux échanges radio, armée de bois et de caoutchouc, réseaux de Résistants sciemment sollicités en vain, etc. Tout est mis en oeuvre pour faire croire à Hitler l'impensable alors que lui-même était d'ailleurs convaincu que le Débarquement n'aurait pas lieu dans le Nord. Cela a tenu à peu de choses, finalement...
Ce livre est un palpitant récit d'espionnage qui a pour contexte, on l'aura compris, les coulisses de l'opération Fortitude racontée avec des détails historiquement vérifiables. L'auteur puise son inspiration dans des faits très documentés - malheureusement ! - bien réels. L'histoire de Catherine / Denise, cette femme française, qui hait les Allemands depuis l'Exode de 40 et la mort de sa mère, se retrouve à Calais, prête à saboter un poste d'artillerie stratégique... Elle est en contact avec Paul, un agent double au service de l'Angleterre... Rien n'est simple...
Le suspense est implacable, froid. L'auteur réussit à mener avec force son récit alors même que, dès le début, on connait le sort de trois des principaux personnages. L'intérêt est ailleurs : dans le courage des Résistants, dans l'engagement sans faille des services anglais et américains prêts à sacrifier quelques vies pour en sauver des milliers, dans la barbarie brute des tortures de la Gestapo... La technique narrative est implacable.
En lisant ce bouquin, comme tant d'autres qui évoquent la guerre et la Résistance, et en ce jour si particulier, j'ai une pensée pour mes grands-parents maternels, membres actifs du maquis du Mont-Mouchet en Haute-Loire : mon grand-père qui usait de son pouvoir à la Préfecture du Puy (directement sous les ordres du frère de Bousquet !) et ma grand-mère, comme beaucoup de femmes de l'Ombre, qui assurait ravitaillement et liaisons au sein du maquis grâce à sa bicyclette ou distribuait, au risque de sa vie, des tracts gaullistes qu'elle rédigeait elle-même.
"Finalement, monsieur le Premier ministre, le succès ou l’échec du débarquement dépend du principe qui préside à toutes les opérations venant de la mer. Pouvons-nous établir nos têtes de pont avant que les Allemands ne viennent renforcer leurs défenses terrestres ? Si nous le pouvons, nous gagnerons ; sinon ce sera l’échec."
Intoxication, espion, agents doubles, faux échanges radio, armée de bois et de caoutchouc, réseaux de Résistants sciemment sollicités en vain, etc. Tout est mis en oeuvre pour faire croire à Hitler l'impensable alors que lui-même était d'ailleurs convaincu que le Débarquement n'aurait pas lieu dans le Nord. Cela a tenu à peu de choses, finalement...
Ce livre est un palpitant récit d'espionnage qui a pour contexte, on l'aura compris, les coulisses de l'opération Fortitude racontée avec des détails historiquement vérifiables. L'auteur puise son inspiration dans des faits très documentés - malheureusement ! - bien réels. L'histoire de Catherine / Denise, cette femme française, qui hait les Allemands depuis l'Exode de 40 et la mort de sa mère, se retrouve à Calais, prête à saboter un poste d'artillerie stratégique... Elle est en contact avec Paul, un agent double au service de l'Angleterre... Rien n'est simple...
Le suspense est implacable, froid. L'auteur réussit à mener avec force son récit alors même que, dès le début, on connait le sort de trois des principaux personnages. L'intérêt est ailleurs : dans le courage des Résistants, dans l'engagement sans faille des services anglais et américains prêts à sacrifier quelques vies pour en sauver des milliers, dans la barbarie brute des tortures de la Gestapo... La technique narrative est implacable.
En lisant ce bouquin, comme tant d'autres qui évoquent la guerre et la Résistance, et en ce jour si particulier, j'ai une pensée pour mes grands-parents maternels, membres actifs du maquis du Mont-Mouchet en Haute-Loire : mon grand-père qui usait de son pouvoir à la Préfecture du Puy (directement sous les ordres du frère de Bousquet !) et ma grand-mère, comme beaucoup de femmes de l'Ombre, qui assurait ravitaillement et liaisons au sein du maquis grâce à sa bicyclette ou distribuait, au risque de sa vie, des tracts gaullistes qu'elle rédigeait elle-même.
"En fait, la décision d’employer des femmes reposait sur des raisons plus solides. Elles pouvaient circuler dans la France occupée plus facilement que les hommes. Elles étaient moins suspectées lors des contrôles de police. Une femme ne pouvait pas être prise dans une rafle et envoyée travailler en Allemagne. Il y avait une autre raison, plus cynique. La Gestapo, comme l’Abwehr (les services de renseignements militaires allemands), avaient à l’égard des femmes une attitude curieusement démodée, pour ne pas dire chevaleresque, encore que cela n’empêchât pas la Gestapo de les torturer quand elles tombaient entre ses mains. Aucune organisation n’aimait employer des femmes dans des rôles actifs. Et les chefs des services ennemis ne pouvaient croire que des gentlemen buvant du thé et jouant au cricket dans leurs costumes de flanelle blancs se serviraient de femmes pour des choses aussi sordides."
"Finalement, monsieur le Premier ministre, le succès ou l’échec du débarquement dépend du principe qui préside à toutes les opérations venant de la mer. Pouvons-nous établir nos têtes de pont avant que les Allemands ne viennent renforcer leurs défenses terrestres ? Si nous le pouvons, nous gagnerons ; sinon ce sera l’échec."
"On avait appelé cette opération du nom de code FORTITUDE et, comme toute grande idée, elle était d’une simplicité trompeuse. Les Alliés allaient faire croire aux Allemands qu’ils ne lanceraient pas une attaque contre la Forteresse Europe d’Hitler, mais deux. La première (et la moins importante) aurait lieu en Normandie, son but étant d’amener dans la péninsule du Cotentin les panzers de la 15e armée. Une fois qu’Hitler y aurait envoyé ces divisions d’élite pour liquider la tête de pont alliée, la deuxième attaque (la vraie, celle-là) aurait lieu dans le détroit du Pas-de-Calais. Ridley et sa London Controlling Section devaient amener Hitler et ses généraux à croire aux mensonges de FORTITUDE qui immobiliseraient ainsi les meilleures troupes allemandes dans le Pas-de-Calais, avec leurs canons muets, leurs troupes intactes, attendant une invasion qui n’aurait jamais lieu !"
"Von Roenne sortit une carte toute usée de son tiroir et la plaça sur son bureau à côté des rapports. Sur cette carte étaient indiqués en détail le stationnement et la description des unités britanniques, américaines et canadiennes qu’on avait pu identifier en Angleterre. Aucun des documents qu’il avait en sa possession n’était plus précieux ni mieux tenu à jour que celui-ci. Comme un astrologue tire ses prédictions de l’emplacement des planètes, von Roenne tirait les siennes, pour le débarquement à venir, de la localisation et de la distribution des forces alliées en Angleterre."
"Jamais il n’avait entendu quelque chose d’aussi extravagant. Ou bien ces gens étaient cinglés, ou bien ils étaient doués d’un rare génie. Mais non : cet avocat, ce romancier populaire, ce type qui fabriquait des meubles du côté de Birmingham, ces deux filles de l’aristocratie, entassés dans ce trou, avaient l’intention de berner Hitler avec un million de faux soldats et de gagner la guerre ? Le général du Pentagone avait raison : ils étaient tous dingues."
"— Comme je vous l’ai dit, quand vous êtes arrivée, Denise, votre travail est le plus dangereux qui soit. Et, ici, c’est le pire endroit de France où vous puissiez le faire. Que vous dire de plus ?"
"Les Allemands avaient constamment besoin de plus de courant pour construire leur mur de l’Atlantique, et pour s’approvisionner en énergie ils avaient recours à la Béthunoise et à des spécialistes comme Paraud. Certains – très peu, en fait – se seraient mis en grève plutôt que d’entrer au service de l’occupant. Paraud, non. Comme beaucoup de Français, il avait été un collabo, réticent sans doute, mais effectif, préparé à tout pour conserver son emploi et nourrir sa famille. C’étaient là des sentiments compréhensibles, mais qui ne lui auraient pas évité la colère d’un quelconque tribunal populaire, la Libération venue, avec ses règlements de compte. Des hommes comme lui avaient besoin de références pour les mois à venir. C’est ce qu’avait pensé Aristide. Et il était prêt à lui en fournir – du moins à un certain prix."
"Mais ce que je sais, c’est que si un homme comme Brutus échoue à persuader les Allemands de nos mensonges, le prix à payer en vies humaines sera infiniment plus lourd que celles de soixante Français qui peuvent – ou non – être tués par la Gestapo. Vous devez comprendre une chose, major, même si cela vous est pénible, dans le monde où nous travaillons, il n’y a pas de place pour les scrupules."
"Ne pas vaincre les nazis, ce serait la fin de toute notre société. Et sa survie est le seul but vers lequel nous devons tendre sans autres considérations morales. "
"Pourquoi Hitler hésita-t-il ce jour-là ? Etait-ce parce que, depuis Stalingrad, sa foi dans sa propre infaillibilité avait été ébranlée ? Etait-ce parce que le poison infiltré par FORTITUDE commençait à produire ses effets et paralysait son esprit ?"
Ascension / pont / révisions
Bon, c'est le pont... Il fait beau... On a tous sortis les maillots, les piscines... Et oui, dur-dur de sortir les classeurs... Tellement sacrés qu'on a peur de les mouiller avec l'eau de la piscine ou avec un glaçon qui tomberait du verre de coca fraîchement servi...
Malgré tout, il faut raison garder et tête froide conserver (d'où les glaçons)... Le Brevet approche à grands pas... Dans quatre semaines, M. Rio qui vous parle aura certainement corrigé sa quarantaine de copies...
Il faut donc porter la dernière touche aux révisions ! Planifiez vos révisions, comme je vous l'ai déjà expliqué. Diagnostiquez vos points faibles pour les travailler de manière plus soutenue. Elaborez des fiches récapitulatives et synthétiques. Ne perdez pas de vue que, dans cette épreuve terrible des révisions, vos professeurs sont vos amis qui vous aiment d'amour et qui, de ce fait, s'efforceront de répondre à toutes vos interrogations existentielles sur la trigonométrie, la guerre froide ou les accords du participe !
Evidemment, si vous avez décidé de ne rien revoir, je vous donne ma bénédiction divine pour ne rien faire les deux ou trois jours qui précéderont le Brevet car cela ne servira à rien !
Après le Brevet, certaines années, les élèves ont organisé une "bouffe" toujours conviviale avec les profs... Cette année, peut-être ?
Bon courage !
Malgré tout, il faut raison garder et tête froide conserver (d'où les glaçons)... Le Brevet approche à grands pas... Dans quatre semaines, M. Rio qui vous parle aura certainement corrigé sa quarantaine de copies...
Il faut donc porter la dernière touche aux révisions ! Planifiez vos révisions, comme je vous l'ai déjà expliqué. Diagnostiquez vos points faibles pour les travailler de manière plus soutenue. Elaborez des fiches récapitulatives et synthétiques. Ne perdez pas de vue que, dans cette épreuve terrible des révisions, vos professeurs sont vos amis qui vous aiment d'amour et qui, de ce fait, s'efforceront de répondre à toutes vos interrogations existentielles sur la trigonométrie, la guerre froide ou les accords du participe !
Evidemment, si vous avez décidé de ne rien revoir, je vous donne ma bénédiction divine pour ne rien faire les deux ou trois jours qui précéderont le Brevet car cela ne servira à rien !
Après le Brevet, certaines années, les élèves ont organisé une "bouffe" toujours conviviale avec les profs... Cette année, peut-être ?
Bon courage !
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