Je viens glisser un petit billet pour faire part d'une certaine lassitude concernant des réactions que j'ai entendues par-ci, par-là, ces derniers temps, au sujet du collège et, si j'ai bien compris, en première ligne, des professeurs de troisième.
Je ne vais pas entrer dans une polémique stérile. Ce n'est pas le lieu et, de toute façon, ce n'est pas mon envie non plus.
Ce matin, j'ai appris que des familles avaient dû procéder à des demandes de dérogation en urgence. Dans ce cas de cafouillage, les profs principaux sont en première ligne. "Est-ce que vous saviez qu'il fallait faire une dérogation ?" Ben non, sinon, je vous l'aurais dit, pfff...
On accuse encore le collège de ne pas avoir fait son boulot, patati, patata... Je tiens à dire avec la plus grande netteté que, à aucun moment dans la procédure, des demandes de dérogation n'ont été exigées pour aller sur Bazin ou Chanzy. Jamais. Jusqu'à lundi soir, même les proviseurs des établissements concernés n'étaient pas au courant. Tout cela est vérifiable. Ce n'est que ce même lundi, en fin d'après-midi, que les services de l'Inspection à l'orientation ont transmis aux collèges la demande selon laquelle il fallait, au plus vite, fournir des demandes de dérogation. C'est Madame la Principale, en personne, qui les a déposées à Charleville ce mercredi. Je suis le premier à regretter ce genre de dysfonctionnement.
Voilà. Au risque de me jeter des fleurs, j'aimerais bien souligner que, comme Mlle Mouchette, avec Dominique qui nous a toujours épaulés au niveau du secrétariat, j'ai fait le maximum pour guider mes élèves dans une procédure d'orientation souvent complexe, largement gouvernée par le "tout sauf Givet" qui rend encore plus compliquée une procédure qui sort inévitablement de notre secteur géographique. Je crois pouvoir dire que j'ai accompli un suivi ultra personnalisé de chacun de mes élèves, j'ai pris la peine de répondre à toutes les questions, j'ai passé des coups de fil au CIO, j'ai dû reconvoquer certaines familles en avril pour affiner les choix, j'ai récemment pris la peine d'appeler personnellement plusieurs familles pour être certain qu'elles faisaient des choix en pleine connaissance de cause. Dans deux ou trois cas, j'ai eu l'impression d'être plus acteur de l'orientation que l'élève concerné. Je ne parle même pas de ce blog, sur lequel j'ai distillé toutes les informations en ma possession, et qui a recensé des centaines de visites depuis son ouverture.
Cessons donc de chercher des problèmes là où il n'y en a pas et considérons plutôt tout le travail fourni dans le cadre de l'orientation mais aussi de la pédagogie de chaque discipline ; rien qu'en français : sortie au cinéma, sortie à Charleville au TGI, sortie à Colombey, travail croisé sur la justice, intervention d'un Résistant, intervention de l'Afgat... Parlons de cela, peut-être ?
J'ai averti depuis des lustres les élèves qu'il y aurait nécessairement un engorgement sur Charleville et que le voeu 1 n'avait rien de certain. Personne ne peut prédire l'avenir et affirmer à coup sûr que tel élève sera affecté (ou non) sur son premier voeu. C'est impossible.
J'avais vraiment besoin de l'écrire.
Bienvenue !
"Les points sur les i", petit blog péda(nt)gogique lié à mon métier de prof de français. En 2021, j'attaque ma 22ème rentrée : la huitième dans la Manche, après neuf ans dans les Ardennes et plusieurs années en lycée et collège aux alentours de Dieppe. Cette interface est un lieu pour proposer des éléments (plus ou moins) en rapport avec les cours que j'inflige à mes élèves : cahiers de textes, documents complémentaires, billets d'humeur et partages de mes lectures personnelles... Bonne visite !
J'ajoute que, quand même, en 11 ans de carrière, c'est bien la première fois que j'apprends qu'il faut une dérogation pour accéder à un enseignement d'exploration (anciennement enseignement de détermination) qui n'est proposé dans aucun lycée proche du collège d'origine de l'élève. C'est donc que, vu les demandes, la sélection sur Charleville, outre les tests Euro dont la mise en place torpille le statut même de filière revendiquée comme étant d'excellence, se fait aussi sur l'origine de l'élève. A l'heure où on parle d'assouplissement de la carte scolaire, cela me laisse songeur...
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