Bienvenue !

"Les points sur les i", petit blog péda(nt)gogique lié à mon métier de prof de français. En 2021, j'attaque ma 22ème rentrée : la huitième dans la Manche, après neuf ans dans les Ardennes et plusieurs années en lycée et collège aux alentours de Dieppe. Cette interface est un lieu pour proposer des éléments (plus ou moins) en rapport avec les cours que j'inflige à mes élèves : cahiers de textes, documents complémentaires, billets d'humeur et partages de mes lectures personnelles... Bonne visite !

Blaireau !

Bonjour à vous,

Merci à ceux qui, alors que le blog n'est plus trop mis à jour en cette période estivale, continuent à me suivre. Gros gros gros point noir dimanche 26 avec zéro visite quand même ;-)

Je tombe sur une belle série d'articles du Parisien sur mon twitter. Une série consacrée à la victoire de Bernard Hinault sur le tour 85. Vagues souvenirs de ces retransmissions en direct sur la petite télé du salon chez mes parents.

Comme aujourd'hui, ils étaient probablement un peu dopés. Mais ces "forçats de la route" en imposaient. On sentait encore, chez eux, une forme de souffrance qui leur donnait encore une humanité et qui faisait de leurs prouesses d'authentiques exploits. Armstrong, les Festina et autres Indurain étaient des robots sur-vitaminés... Une fois, pour traiter ma maladie chronique, mon gastro m'a prescrit une forte dose de corticoïdes. Il m'a dit de ne pas m'alarmer, que c'était une dose qu'on injectait couramment dans la cuisse des cyclistes...

Le sport manque de tout cela, de ce dépassement qu'on jugeait, alors, hors de tout soupçon. Il y avait comme une beauté pure.

Et puis ce tour 1989, anthologique. Je me rappelle bien avoir vu la dernière étape en direct. Ce fameux contre-la-montre où Fignon laisse échapper le Tour pour une poignée de secondes. Un combat de titans ! L'Equipe avait fait son gros titre : "Inoubliable". Effectivement. 


Je revois Fignon, encore sur son vélo, je crois, entouré d'une horde de journalistes qui faisaient cercle autour de lui, complètement abattu, déjà conscient que la troisième épreuve sportive la plus importante du monde vient de lui filer entre les rayons, pour quelques tours de boyaux...

Les souvenirs du Blaireau sont ici. Il y a plusieurs articles. Il faut aller en bas de la page et trouver la rubrique "à lire aussi".

Je suis, depuis peu, Alain Prost sur Twitter. Quel champion ! Quelle classe ! Ces duels avec Senna !

Aux antipodes de tout cela, direction le business bling bling du ballon rond de la planète foot avec, peut-être, le France-Allemagne au Stade de France avec mon frère et mon fils en novembre. Cela fait un bail que je suis allé voir un match de foot... Vais préparer mes fiches de révisions de français à la mode Ribéry ;-)

En attendant, je boucle aujourd'hui la première séquence pour mes quatrièmes : lire une nouvelle réaliste. Cela prend appui sur La parure. Petit bijou (c'est le cas de le dire) de Maupassant... J'enchaîne avec Le Horla. J'ai écrit cette séquence pour le CNED donc je ne devrais pas y passer trop de temps. L'objectif est de boucler cela avant dimanche car, lundi, direction la Haute-Loire, terre de mes ancêtres... Je partagerai des photos de ces belles montagnes et du Puy-en-Velay, ville splendide - ça changera de Rouen, même si vous ne couperez pas à la cathédrale, juchée au haut de la rue des Tables !

Bonne poursuite de vacances...

Lumineux !

J'ai terminé ce matin un bouquin exceptionnel... Ces livres qui vous collent à la peau, vous torturent l'âme car vous crevez de les finir et, en même temps, vous n'avez pas du tout envie d'en voir l'issue ! C'est un livre qu'il faut prendre le temps de lire. Les phrases y sont ciselées, les mots y sont si bien choisis, une écriture parfaite, une vraie virtuosité poétique.

Des pages qui se savourent, des descriptions magnifiques, comme celle de la mer à Saint Malo.


L'histoire est belle. Marie-Laure, adolescente aveugle, qui fuit avec son père l'arrivée des Allemands à Paris. Elle trouve refuge à Saint Malo chez l'oncle de son père, Etienne. En Allemagne, Werner, curieux de tout, repéré pour faire partie de l'élite des jeunesses hitlériennes. Les deux destins vont se croiser. Au détour de ces vies brisées par la guerre, on croise des personnages torturés, tourmentés, blessés : Rumper, Jutta, Volkheimmer. Et puis cette atrocité nazie qui grandit, qui pervertit Werner, ramené à la raison par le massacre de deux innocents et par une rencontre bénéfique, et puis ces actes de résistance infimes, désuets, déterminants.

La structure du récit est classique mais efficace : par entrelacements (un chapitre pour Marie-Laure, puis un pour Werner avec quelques écarts pour évoquer Rumper) La chronologie interne (la diégèse, comme on dit) est éclatée mais toujours compréhensible.

La fin est particulièrement émouvante même si, selon moi, l'ultime chapitre est peu utile.

Une mention particulière à la traductrice, Valérie Malfoy, travailleuse de l'ombre, qui a conservé à ce livre toute sa poésie sensitive et sa richesse envoûtante !

J'ai adoré ce livre qu'il me faudra relire.

Vacances !

Bonjour,

Les vacances se déroulent tranquillement. Fin d'année studieuse avec les corrections auxquelles je me suis prêté en mode automatique. Quand on nous dit que, à la dictée, il faut accepter "la fin les rongeait" alors que le texte mentionne "la faim les rongeait", et bien, il n'y a plus grand-chose à dire. On dévalue et on déprécie des examens qui ne signifient plus rien. 92% de réussite au Brevet, je crois, un tout petit peu moins au Bac : honnêtement, il faut presque le faire exprès pour ne pas décrocher ses sésames ! Enfin, l'essentiel est que tout le monde se félicite de ces résultats. Youpi !

Fin d'année studieuse aussi car, à Charcot, on monte un énorme projet interdisciplinaire autour du Mont Saint Michel. La progression que j'ai réalisée pour la classe de cinquième qui y sera associée est largement guidée par ce projet puisque trois de mes séquences y sont liées : la mer en poésie, la thématique médiévale.

Fidèle à mes habitudes, j'ai déjà largement commencé la préparation de mes cours. Les vacances en bord de mer m'ont inspiré pour la thématique de la mer en poésie. 

Pointe de Pen Men, Île de Groix

Dès maintenant, j'attaque ma quatrième séquence de cinquième autour de la découverte de l'univers médiéval qui doit aborder, notamment, dans le cadre du projet Mont Saint Michel, l'approche de l'architecture. Je pense que je vais utiliser du Maupassant et, bien évidemment, des extraits de l'un de mes bouquins de chevet, Les Piliers de la terre de Ken Follett.

En août, j'attaque les quatrièmes. Ma progression est faite et reprend assez largement celle des cours du CNED pour lesquels j'ai rédigé plusieurs séquences il y a quelques années.

Il y aura donc en août une journée en famille au Mont Saint Michel et une autre sur l'île de Tatihou, destination d'une sortie de quatrième à Charcot.

Passez de bonnes vacances et faites de belles lectures... Je vous parle de suite du bouquin que je viens de finir...

SR