J'ai terminé ce matin un bouquin exceptionnel... Ces livres qui vous collent à la peau, vous torturent l'âme car vous crevez de les finir et, en même temps, vous n'avez pas du tout envie d'en voir l'issue ! C'est un livre qu'il faut prendre le temps de lire. Les phrases y sont ciselées, les mots y sont si bien choisis, une écriture parfaite, une vraie virtuosité poétique.
Des pages qui se savourent, des descriptions magnifiques, comme celle de la mer à Saint Malo.
L'histoire est belle. Marie-Laure, adolescente aveugle, qui fuit avec son père l'arrivée des Allemands à Paris. Elle trouve refuge à Saint Malo chez l'oncle de son père, Etienne. En Allemagne, Werner, curieux de tout, repéré pour faire partie de l'élite des jeunesses hitlériennes. Les deux destins vont se croiser. Au détour de ces vies brisées par la guerre, on croise des personnages torturés, tourmentés, blessés : Rumper, Jutta, Volkheimmer. Et puis cette atrocité nazie qui grandit, qui pervertit Werner, ramené à la raison par le massacre de deux innocents et par une rencontre bénéfique, et puis ces actes de résistance infimes, désuets, déterminants.
La structure du récit est classique mais efficace : par entrelacements (un chapitre pour Marie-Laure, puis un pour Werner avec quelques écarts pour évoquer Rumper) La chronologie interne (la diégèse, comme on dit) est éclatée mais toujours compréhensible.
La fin est particulièrement émouvante même si, selon moi, l'ultime chapitre est peu utile.
Une mention particulière à la traductrice, Valérie Malfoy, travailleuse de l'ombre, qui a conservé à ce livre toute sa poésie sensitive et sa richesse envoûtante !
J'ai adoré ce livre qu'il me faudra relire.
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