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"Les points sur les i", petit blog péda(nt)gogique lié à mon métier de prof de français. En 2021, j'attaque ma 22ème rentrée : la huitième dans la Manche, après neuf ans dans les Ardennes et plusieurs années en lycée et collège aux alentours de Dieppe. Cette interface est un lieu pour proposer des éléments (plus ou moins) en rapport avec les cours que j'inflige à mes élèves : cahiers de textes, documents complémentaires, billets d'humeur et partages de mes lectures personnelles... Bonne visite !

Pizza !

Ceux qui me connaissent savent que je suis un grand amateur de pizzas ;-)

Récemment, de retour dans les Ardennes, je suis allé dans le magnifique village d'Hargnies.

Sur la place centrale, un petit restaurant sans prétention. La Taverne de L'Aulnet. En été, on s'installe en terrasse. A l'automne, dans la petite salle, aménagée avec goût.

La spécialité du lieu, ce sont les pizzas. Tout est fait "maison" avec des produits frais. D'ailleurs, si le produit n'est pas disponible, la pizza qui va avec n'est plus au menu.

Aux fourneaux, Anthony, 23 ans, un ancien élève. Il prépare des pizzas que je mets dans mon trio de tête de l'excellence, avec celles du camion à pizzas des Pieux du marché du vendredi midi et celles du Drugstore de Rouen.

Au moment de régler, sa mère, qui l'aide dans son commerce, me remercie parce qu'elle n'a pas oublié que j'étais le prof principal de son fiston en 2006 lorsqu'il était en troisième et que c'est moi qui l'ai orienté vers la boulangerie (d'où la saveur de sa pâte à pizza !) Cela m'a touché.

On est donc un peu utiles ;-) Et, moi, très égoïstement, ça me fait plaisir qu'on ne m'ait pas oublié (primo) et d'avoir pu contribuer au parcours de cet élève (secundo). C'est bien pour cela qu'on est là, surtout prof principal de troisième : aiguiller au mieux l'élève dans la voie qu'il veut découvrir.

Et (tertio), je me suis régalé !

Vacances !

Ce sont les vacances. Pause salvatrice avant une longue période jusqu'à Noël.

Je devrais probablement mettre ces congés à profit pour améliorer mon endurance au cross mais, moins pragmatiquement, c'est à la guitare que je vais me consacrer un peu.

J'ai commencé à grattouiller vers 15 ans sur une guitare de mon père. Une Paul Beuscher type Les Paul noire. Mon père est musicien et, à la maison, il y avait toujours un instrument de musique à choper : saxo, accordéon, synthé, violon, etc.

J'ai donc abordé l'instrument en autodidacte - ceci explique peut-être mon niveau ;-)


Petit à petit, j'ai étoffé mon matériel. Mon père m'a emmené à Paris, quartier Pigalle, assez connu pour certains attraits et moins connu pour être aussi l'un des quartiers où se concentre une quantité impressionnante de boutiques dédiées à la musique. A l'époque, vers l'avenue des Ternes, il y avait un super magasin qui s'appelait DM (Distribution Music) : une mine !

Un ampli Marshall est devenu complice du jeu de massacre de certains titres. En 1993, le Père Noël m'a apporté une magnifique Strato American Fender. Dix ans plus tard, une Télé Fender Mexique bleu glacier l'a rejointe. Entre-temps, j'ai aussi eu une Ovation électro-acoustique. Côté effets, j'ai investi dans un Korg A5 dès le début. C'est ce que tous les jeunes avaient à l'époque. 5 mémoires utilisateurs, c'était déjà formidable - complètement ridicule maintenant ! En 2000, pour fêter mon CAPES, le jour même, je suis allé investir dans un autre effet Korg, celui que j'ai encore.

Le Marshall a rendu l'âme, il faut dire qu'il a été pas mal trimbalé durant un quart de siècle ! Je viens donc d'investir dans un ampli Fender Mustang II, absolument génialissime, avec des capacités décuplées grâce au logiciel Fender Fuse qui permet d'ajouter quantité d'effets numérisés à ceux déjà offerts par l'ampli. J'ai toujours aimé bidouiller pour fabriquer des sons et, là, je suis servi. Je suis fan du delay et je peux triturer des réglages pendant des heures pour obtenir la réverbe idéale ! Il faut dire que j'aime beaucoup les sons de U2 et de Simple Minds dont les guitaristes Edge et Charlie Burchill ont été des pionniers dans la diversification des effets, particulièrement le travail sur le delay.

J'ai donc joué pendant une quinzaine d'années et puis, avec deux naissances (mes enfants), j'ai un peu abandonné. Je m'y remets donc un peu, toujours sur la Strato qui a besoin d'un entretien général même si elle d'une qualité exceptionnelle et sur la Télé au son plus granuleux et plus brut.

Bonnes vacances !

Cross !

Hier, aïe, aïe, j'ai couru le cross du collège des Pieux !

Un super cross, vraiment, une organisation exceptionnelle et une ambiance conviviale avec la participation de nombreux parents. L'une des courses est uniquement réservée aux adultes et, en plus de la dizaine de profs au départ, il y avait une cinquantaine de parents. Très belle initiative. Chaque adulte qui court rapporte des points à un groupe d'élèves.


Cerise sur le gâteau pour moi, j'ai pu partager ce moment avec mon fils puisque les CM de l'école des Pieux étaient invités à participer au cross qui n'a rien d'un parcours de santé pépère ! Une belle côte, un faux-plat suivi à nouveau d'un bon raidillon...

Personnellement, j'ai fini 39ème (quel beau chiffre !) avec cette impression terrible, en haut de la côte, de ne plus avancer mais, plutôt, de reculer. Courbaturé aujourd'hui ! Je n'ai pas à rougir parce, honnêtement, en tête de la course, ça courait vraiment très vite, aux alentours de 4 minutes au kilomètre. Même quand je courais "sérieusement", j'étais bien en-dessous !

J'espère être encore là l'année prochaine et pouvoir faire mieux en m'inspirant des méthodes de Lance Armstrong ;-)

Heureusement, durant les jours à venir, pas mal d'interros donc ce sont les élèves qui vont bosser !

Dans un autre genre, ce soir, après le cross, c'était le marathon de la réunion parents-profs à Charcot.

Bonne fin de soirée et, si je ne poste pas d'ici vendredi, bonnes vacances à tous !

Secrets...

Boomerang.

J'ai fini ce livre ce matin. Belle histoire de Tatiana de Rosnay dans un registre qui est un peu sa marque de fabrique : le secret (dans un récit qui enjambe l'Atlantique).


Antoine emmène sa soeur à Noirmoutier pour ses 40 ans, là où la famille passait ses vacances durant leur enfance, avant le décès de leur mère, survenu alors qu'ils étaient encore jeunes. Ce pèlerinage vire au cauchemar et ravive de nombreux souvenirs ou, plus précisément, pointe du doigt des lacunes dans leurs souvenirs.

C'est le début d'une long chemin vers la vérité : qu'est-il arrivé à leur mère, dans ce milieu bien conformiste de la bonne bourgeoisie du XVIè ?

Entre non-dits, révélations, mensonges avoués, c'est une véritable quête qu'Antoine, récemment divorcé, en pleine crise de la quarantaine, à la tête d'enfants infernaux, mène.

Les personnages sont parfois un peu convenus, c'est dommage. Mais Tatiana de Rosnay a aussi, souvent, cette écriture sensible qui fait mouche chez moi. Ces lignes où je me dis : "tiens, ça, c'est tout à fait moi, ce que j'aurais pu penser."

Le film vient de sortir, adapté du livre. Je vais essayer d'aller le voir à l'occasion.