Napoléon à Sainte-Hélène... J'ai sorti les rames pour finir le bouquin, avant de couler... Je n'ai pas trop compris la démarche de ce livre, pourtant salué par la critique. Je m'attendais à un parallélisme entre l'emprisonnement de Napoléon, empereur déchu, et la captivité de l'auteur lui-même retenu comme otage à Beyrouth dans les années 80. A peine une mention à ce moment de la vie de l'auteur...
Un livre aussi tristounet que Longwood...
"Ce sourire et cette voix ont toujours excité ma curiosité. Ils en disent plus long que toutes les descriptions. Cependant, on ne pourra jamais en élucider le mystère. L’impuissance qui fait paraître l’Histoire comme un spectacle toujours fuyant et illusoire ne me déplaît pas. Rien ne pourra violer cette part intraduisible, seule connue des contemporains. On ne pourra jamais reconstruire ni imaginer ce sourire. Il était « caressant et beau », c’est tout. Le sourire de Napoléon reste un secret bien gardé. "
"Je connais ce grondement. On pourrait le confondre avec le roulement de l’océan. Cette ombre vague et menaçante n’est autre que le bourdonnement du temps, la fermentation du souvenir. Un son inquiétant, sourd qui dérègle l’imagination."
"Le globe crucifère que les empereurs tenaient au creux de la main gauche le jour du sacre n’est plus à Longwood qu’une grosse boule vide que l’on fait tourner au hasard, comme à la loterie. « J’ai porté le monde sur mes épaules », confie-t-il à Las Cases. À présent, il joue avec comme un enfant. La chance a tourné."
"L’isolement de Sainte-Hélène est le meilleur des geôliers. On ne s’échappe pas d’une prison sans murs. "
"Vous êtes incroyables, vous les Français, ah oui ! Vous prétendez ne pas aimer Napoléon, mais vous ne cessez de parler de ses batailles. Vous adorez vous contempler à travers ce miroir : l’Empereur. Vous étiez les plus forts, vous dominiez l’Europe. Heureusement que nous, les Anglais, étions là."
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