Bienvenue !

"Les points sur les i", petit blog péda(nt)gogique lié à mon métier de prof de français. En 2021, j'attaque ma 22ème rentrée : la huitième dans la Manche, après neuf ans dans les Ardennes et plusieurs années en lycée et collège aux alentours de Dieppe. Cette interface est un lieu pour proposer des éléments (plus ou moins) en rapport avec les cours que j'inflige à mes élèves : cahiers de textes, documents complémentaires, billets d'humeur et partages de mes lectures personnelles... Bonne visite !

Bucaille, me voilà !

J'ai eu confirmation de mon affectation au collège La Bucaille de Cherbourg-Octeville ce jeudi, suite à la suppression de mon poste à Charcot et de mon complément de service au collège de Pieux.

Même si je ne me satisfais pas d'une mesure de carte scolaire, je suis content d'obtenir un très bon collège avec, surtout, toutes mes heures dans un même établissement. Je ne suis pas certain que le poste soit pérenne, on verra bien...

Plus qu'à savoir quels niveaux je vais avoir pour me plonger enfin dans la Réforme !

30 ans !

C'est l'histoire d'un mec, mort il y a 30 ans, parrain de la fille de Renaud. Ce dernier interpète d'ailleurs une chanson de lui dans son Olympia pour moi tout seul et il le présente comme celui qui a été "battu" ou plutôt "abattu" aux élections présidentielles.

Prémonition ? Plusieurs articles ont récemment montré que la mort de l'humoriste, empêcheur de tourner en rond des magouilleurs miterrandiens, n'est peut-être pas une simple collision d'une moto avec un "putain d'camion".


La mort de Coluche fut un événement que les plus jeunes lecteurs de ce blog ne peuvent pas vraiment mesurer. Je me rappelle encore cette journée de juin, la télé dans le coin du salon chez mes parents, mon retour ce jour-là d'une visite que j'avais faite avec ma classe au port de Rouen, je devais être en CM2.

J'avais un double 33 tours de ses meilleurs sketches que je reprenais lorsqu'on faisait des veillées lors des stages de poney auxquels j'allais l'été à Incarville, chez Hubert, à côté de chez moi.

Je ne me rappelais pas précisément l'année en revanche et n'avais jamais tilté avant ce matin que cette mort venait juste deux jours avant le légendaire quart de finale dans le chaudron surchauffé de Guadaljaja : choc des titans dans un match épique entre le Brésil de Socrates et le France de Platini !

De l'or et des sardines...

J'ai été intrigué, à la médiathèque des Pieux, par ce bouquin au titre un peu énigmatique, avec une couverture en lien avec la Résistance. J'ai donc emprunté.

C'est l'histoire d'un casse, mené par les Résistants du Périgord, dans une gare pour empocher le pactole de la Banque de France et permettre d'alimenter ainsi les maquis. Intrigues, romances, trahisons : j'ai moyennement adhéré. Réseau très touffu de personnages et une fâcheuse manie de l'auteur à commencer les phrases sans sujet qui m'a un tantinet irrité.

Bon, ça se lit...


Homo

En ces temps vraiment perturbés où l'homophobie semble avoir de beaux jours devant elle dans trop d'endroits, je veux poster une très belle chanson de Renaud, aux paroles tendres et un tantinet malicieuses, empreintes d'une tolérance qui manque à beaucoup.


L'homosexualité, on en parle parfois en classe, au détour d'une digression - facile quand on parle du procès des Fleurs du Mal ou de Verlaine et Rimbaud même si je ne vais pas lire les poèmes de Verlaine, très crus, annexés à la fin de l'édition de La Pléiade. Je constate que, trop souvent, il y a un travail encore important de didactique à fournir...

1985 !

Ce matin, Lino Ventura / Jean Valjean s'est invité sur mon tableau avec mes quatrièmes.

1985... Je pourrais vous parler de 1985, sortie de l'album "Once upon a time" des Simple Minds qui fuit suivi d'une tournée triomphale dont l'album "LIve in the city of light" est le beau témoignage (album live qui reste, je crois, l'album live le plus vendu au monde).

1985, c'était il y a 31 ans. C'était surtout le centenaire de la mort de Victor Hugo et, à l'école primaire Louis Lemonnier de Franqueville Saint Pierre, il y avait une affiche sur la porte de la bibliothèque et, je crois, des travaux d'élèves posés au mur.

Mme Lecaudé, mon institutrice de CE2, nous a fait lire le deuxième tome des Misérables en bibliothèque verte. Oui, en CE2, alors que je peine à faire lire la version de l'Ecole des Loisirs à mes quatrièmes. J'ai été fasciné par ce livre et je me rappelle avoir acheté, probablement au Super M de Rouen, le premier et le troisième volumes. Mme Lecaudé a probablement éveillé, déjà, ma curiosité littéraire. Plus tard, je découvrirais le grand Hugo à la Fac avec les cours éblouissants de Mme Naugrette et je lirais la version intégrale des Misérables : un choc total, ce livre reste l'un de mes préférés. Hugo était un monument.


Le feuilleton passait une fois par semaine à la télévision et, religieusement, nous découpions les images de la série qui étaient dans les programmes TV, pour illustrer nos cours. J'ai peut-être encore ça dans mon grenier.

C'était la version avec Lino Ventura, Jean Carmet et le grand Michel Bouquet que j'ai eu la chance de voir sur scène plus tard. C'est la version que j'ai montrée ce matin à mes élèves de Charcot. Elle date un peu mais les élèves adhèrent. Le long métrage est une refonte de la série initialement diffusée en épisodes. Elle est très fidèle au récit de Victor Hugo et Lino Ventura y est magistral - j'ai toujours eu beaucoup d'admiration pour cet acteur par la suite : Le Rufian (dont j'ai usé la bande de la VHS jusqu'à la corde), Ne nous fâchons pas et, bien évidemment, Les Tontons flingueurs.

J'ai une gratitude inestimable pour les instituteurs de cette école : Mme Brunet qui m'a appris à lire et à écrire de manière impeccable avec Daniel et Valérie, puis Mmes Langlois et Lecaudé. En CM, M. puis Mme Lefebvre, de vrais instits à l'ancienne et il ne fallait pas moufter ;-) Bons points, images, colle à l'amande, règle sur les doigts... Personne n'est mort, bien au contraire, je crois même que nous avons presque tous bien réussi !

Rigueur et exigence, ce que j'attends à mon tour de mes élèves... La vraie réforme, c'est ça !

Monument !

Je viens de terminer La Cathédrale de la mer. Ce bouquin est de ceux aux personnages desquels on s'attache, qu'on a hâte de finir tant il est passionnant mais qu'on quittera forcément avec un petit pincement au coeur !



Pourtant, j'avais un préjugé. L'Espagne, tout ça, ce n'est pas un culture qui m'a souvent attiré et puis, en matière de récit médiéval, j'ai tellement apprécié Ken Follett que je craignais un peu de recuit !

Ce récit, c'est l'histoire d'Arnau qui, enfant, se retrouve avec son père à Barcelone : Inquisition, Peste noire, magouilles en tous genres, vengeances, intrigues amoureuses, rien n'est épargné à Arnau (ni au lecteur !)

Front populaire

Ma grand-mère vouait une admiration sans limite à Léon Blum, l'homme du Front Populaire.

C'est aujourd'hui le 80ème anniversaire des Accords de Matignon, récupérés un peu par tout le monde aujourd'hui sur la scène politique nationale.

Blum était un vrai homme de gauche. Ma grand-mère avait 20 ans et, au détour d'un meeting, elle a réussi à faire passer à Blum un livre pour qu'il y appose sa signature. J'ai ce livre avec l'autographe, apposé il y a presque 80 ans jour pour jour. Pour la génération de mes grands-parents qui connut deux guerres mondiales, le Front Populaire et le vote des femmes, l'avènement de Mitterrand fut un événement dont, je pense, on peine à envisager l'ampleur ! Même si, avec le recul...