Bienvenue !

"Les points sur les i", petit blog péda(nt)gogique lié à mon métier de prof de français. En 2021, j'attaque ma 22ème rentrée : la huitième dans la Manche, après neuf ans dans les Ardennes et plusieurs années en lycée et collège aux alentours de Dieppe. Cette interface est un lieu pour proposer des éléments (plus ou moins) en rapport avec les cours que j'inflige à mes élèves : cahiers de textes, documents complémentaires, billets d'humeur et partages de mes lectures personnelles... Bonne visite !

Tatihou

Après-midi de travail sous le soleil de Tatihou avec Mmes Blanloeil, Lepresle et Novince et M. Pitt.

Je ne connaissais pas l'endroit. Très beau sous le ciel bleu.





Nous y avons passé l'après-midi pour mettre sur pied deux jours sur-place avec nos quatrièmes dans le cadre d'un beau projet interdisciplinaire.

Au menu du français, conjointement avec les arts plastiques, ce sera la rédaction d'un récit fantastique.

A suivre au retour des vacances de la Toussaint.

Boomerang !

J'ai renoncé à Millenium 4. Je n'ai pas adhéré.

J'ai opté pour valeur plus sûre. Tatiana de Rosnay. Avec un récit ancien mais que je n'ai jamais lu. Boomerang.

Tatiana de Rosnay, je la suis sur Twitter et, du coup, j'ai vu que ce roman avait été adapté au cinéma (sortie au cinéma mercredi dernier). J'ai donc franchi le pas pour la lecture de ce récit et, pour l'heure, j'adhère.


J'aime beaucoup l'écriture de cette auteure. Tout en finesse et en subtilité, faite de non-dits, avec cette thématique récurrente du secret et de l'intime : Son carnet rouge, Rose. Et, bien sûr, Elle s'appelait Sarah, roman que je recommande souvent à mes élèves et rares sont ceux qui sont déçus d'avoir attaqué la lecture de ce livre !

Je pense terminer Boomerang assez vite.

SR

Approfondir !

Mes élèves le savent : "approfondir" est un mot dont j'use et abuse dans mes corrections.

Des élèves m'ont demandé - et des familles vont probablement me le demander lors des réunions parents-profs - comment approfondir et s'exercer chez soi.

Comme chaque année, je vais répondre que le Bescherelle du collège est une mine, avec toutes les notions du programme. J'y jette moi-même régulièrement un oeil pour ajuster mes bilans.


Pour s'exercer en conjugaison et en orthographe, le Bled reste une référence. Et, même au collège, je recommande les ouvrages dédiés à la primaire car c'est toujours dans les vieux pots que l'on fait les meilleurs confitures. Il n'y a aucune honte à se référer à des ouvrages de primaire. Ce sont souvent ceux qui ont l'approche la plus complète des notions puisqu'ils reviennent sur les bases qu'un écolier doit maîtriser. Je fais régulièrement bosser mon fils qui est en CM1 sur la version "junior".


Bon WE ensoleillé...

Lectures !

Bonjour,

L'enseignement du français a cela de particulier qu'il requiert la lecture de livres (c'est fou !) : les programmes imposent la lecture de six oeuvres (trois qui font l'objet d'une analyse en classe et trois qui font l'objet d'une lecture de prolongement, d'approfondissement).


Ces oeuvres, certaines sont disponibles au CDI sous la forme de séries. Une série coûte cher et c'est évidemment impossible d'avoir à disposition des élèves une quantité incalculable de séries de livres.

C'est pourquoi il faut aussi que les familles se procurent des livres. Je ne suis pas un partisan de l'achat à tout prix et, bien sûr, si les familles ont le livre, même dans des éditions anciennes, on ne va pas forcément le racheter...

Pour les quatrièmes, il faudra se procurer au plus vite Le Horla (version de 1885).

Vous pouvez commander sur Amazon ou Fnac avec frais de port gratuits. C'est intéressant et fiable. C'est ainsi que la plupart des parents procèdent.

Pour la Fnac, c'est ici ; pour Amazon, c'est là.

Ce bouquin est libre de droits et vous le trouverez donc facilement gratuitement sur Internet en format doc ou epub.

A l'achat, choisissez l'édition la moins chère ;-)

C'est malgré tout préférable de l'avoir en version papier. Les extraits sur lesquels nous travaillerons particulièrement en classe seront dupliqués par mes soins.

Merci de votre compréhension,

SR

Gogo !

Les cours de français que je fais en cinquième sont tellement géniaux que nous devons accueillir des élèves aussi improbables qu'impatients, juchés sur le poulailler du troisième étage, avec une vue imprenable sur l'église de la Trinité de Cherbourg !


En attendant de trouver un nom sur lequel chacun tombera d'accord, je propose : Gogo le goéland ! Et admirons sa démarche svelte, son oeil profondément intelligent, la musculature de sa papatte et ses tablettes de chocolat !

Dédicace à mes 5B de Cherbourg, très agréables ;-)

Bon WE et quelques révisions pour tout le monde car on attaque les premières interros la semaine prochaine !

SR

Petite reine (déchue)

On en parle beaucoup dans les médias : "The Program", film consacré à l'énorme tricherie de l'énorme tricheur Lance Armstrong.

Le film n'a pas l'air mal.


Et il a été en partie tourné dans les Ardennes, à Charleville-Mézières (dont on aperçoit la célèbre Place ducale dans la bande-annonce française) et à Hierges, petit village couronné par son célèbre château, où j'ai régulièrement emmené des élèves, juste à côté de Vireux. Ci-dessous, arc-en-ciel au-dessus de Hierges, pris lors d'une sortie avec mes élèves en octobre 2013.


Je me rappelle le tournage du film, il y a un an et demi. J'avais voulu y emmener mon fils mais le temps n'était pas idéal et l'accès pas simple. On avait renoncé finalement. D'ailleurs, sur la bande-annonce, je crois que les plans sous la pluie sont tournés à Hierges ;-)


Discriminations !

Petite digression avec les 5B de Charcot aujourd'hui.

Un mal pour un bien puisque nous avons débattu des discriminations.

Petit document à suivre, diffusé par le Ministère de la Justice.

Get up !

Les lecteurs de ce blog savent que je suis un grand fan de Bryan Adams, chanteur aux millions d'albums vendus et aux innombrables tubes, que j'ai eu la chance de voir il y a bien longtemps à Bercy en 1997. Plus récemment, je l'avais vu dans un festival belge, à Werchter, avec une line-up à donner le tournis (le chanteur de Simply Red accompagné du Rolling Stone Ron Wood, James Blunt, Texas, Simple Minds). Enfin, en décembre dernier, je me suis fait plaisir en allant le voir au Zenith de Paris : show époustouflant. Là où mes idoles s'essoufflent, comme Simple Minds ou U2, Bryan est toujours meilleur et son bonheur d'être sur scène est simple et communicatif...



Un nouveau titre, un nouvel album en octobre et, j'espère, une tournée européenne à suivre...


Pépin !

Petit clin d'oeil pour mes quatrièmes de Charcot qui ont su que j'allais dans les Ardennes ce WE. Je leur ai promis une photo dédicacée. Voilà, c'est fait.



 Ajoutons à ces photos quelques mots culturels.


La maison est en face de la collégiale de Molhain, édifice très ancien, construit à la demande de la soeur de Pépin le Bref, le papa de Charlemagne. L'édifice visible n'est évidemment pas l'église d'origine. Mais, à l'intérieur, il y a une crypte du 8ème siècle dans un état remarquable : vestige rarissime de l'art roman des débuts du Moyen Âge. La collégiale était fermée, je n'ai pas pu aller photographier la crypte. Je n'ai jamais compris, pour avoir habité 7 ans face à cette église, pourquoi un tel patrimoine n'était pas davantage mis en valeur.

Après l'occupation romaine (Vireux-Molhain est célèbre pour les vestiges de son camp romain et, non loin de là, le château de Hierges a été édifié sur une ancienne place forte romaine), les chrétiens sont venus évangéliser tout ce beau monde et des chanoines se sont installés ensuite à Vireux-Molhain, autour de la collégiale, vivant en relative autarcie sur un domaine sur lequel se trouvent ma maison et quelques habitations voisines, réputées pour être parmi les plus anciennes de la Pointe des Ardennes.

La légende dit que Pépin le Bref est enterré aux abords ou dans la collégiale. Probablement dedans comme c'était la tradition pour les personnages de haut rang. Pépin le Bref, ce n'est pas rien. Les Allemands, durant la première guerre mondiale, ont occupé Vireux et ont fouillé de fonds en combles la collégiale car, pour eux, Pépin le Bref est important : il est le père de Charlemagne dont le territoire a été divisé à son décès et dont la partie orientale dessine déjà les frontières de l'Allemagne - le fils de Charlemagne régnant sur cette région étant d'ailleurs connu sous le nom de Louis le Germanique.

Bref, pas de Pépin malgré les efforts des soldats allemands pour mettre la main dessus. Il faut dire que 13 siècles plus tard, ce n'est pas simple. Certains diront que Pépin est à la basilique Saint-Denis. D'autres disent que Pépin est bien dans la collégiale mais que les Allemands ne l'ont pas fouillée complètement, ignorant que, à l'origine, elle était plus longue et que son clocher se situait alors sur l'actuel parvis avant qu'il s'effondre. Si Pépin est là, il est effectivement crédible qu'il puisse se trouver là où le clocher s'élevait.

Des travaux d'accessibilité ont été réalisés tout récemment sur ce parvis. On n'a pas vraiment cherché à creuser et, pour l'heure, la sépulture éventuelle de Pépin n'a pas livré ses secrets !

Je vous dirai ce soir si je croise son fantôme ce soir dans les rues voisines ;-)

Bonne fin de WE !

Progrès !

J'ai commencé fort avec mes quatrièmes en leur assénant un certain nombre de repères historiques pour leur faire bien percevoir que, au XIXè siècle (pour la période qui m'intéresse), les écrivains produisent des oeuvres largement influencées par leur époque.

Ce siècle est le siècle du progrès et ce mot - PROGRES - est au coeur de l'oeuvre de Victor HUGO, notamment dans Les Misérables. Mais Victor HUGO n'oublie pas l'ambivalence de ce mot qui attise aussi les inégalités et favorise l'exploitation des classes les plus misérables et des êtres les plus vulnérables, notamment les enfants.

Pour ces enfants, il milite pour des "droits" (il est le premier à revendiquer les "droits de l'enfant") et pour un accès libre à l'école, véritable moyen de promotion sociale. La première chose que fait Jean Valjean lorsqu'il s'occupe de Cosette, c'est lui apprendre à lire.

Au sujet de l'ambivalence de cette notion de progrès, j'ai regardé tout à l'heure un vieux titre de musique du groupe Genesis dont le nom ne dira probablement pas grand-chose aux plus jeunes lecteurs de ce blog (quoique, Phil Collins, le chanteur, interprète le titre du Disney "Frère des ours") mais sera certainement connu des plus âgés.


Dans le titre "Driving the last spike", Phil Collins chante le destin d'un ouvrier employé pour ouvrir une grande ligne ferroviaire en Angleterre (le progrès), survivant d'une catastrophe lors des travaux. Le visuel avec le grand écran montre plusieurs enfants embauchés sur ces chantiers où, exploités, ils laisseront leur jeunesse... Cette chanson est inspirée de faits réels.

En France, le chemin de fer révolutionne les échanges : il bouleverse le commerce, il favorise le mouvement des populations alors très sédentaires et initie le tourisme (des Parisiens vers les côtes normandes dont les villes sont prioritairement reliées à la capitale) et impacte le divertissement (j'ai montré, lors de mon année de maîtrise, que le Théâtre de Rouen, salle majeure dans l'Hexagone, subit de plein fouet la concurrence avec les théâtres parisiens dès lors que les Rouennais vont se divertir dans la capitale grâce au train).

La trilogie Le Siècle de Ken Follett dont j'ai déjà parlé sur ce site s'ouvre sur l'anniversaire Billy. Il se lève pour son premier jour de travail à la mine. Il a 13 ans...

Aujourd'hui, on estime qu'il y a 158 millions d'enfants dans le monde qui travaillent et n'ont pas la chance d'aller à l'école. J'ai parlé à mes élèves du chiffre de 120 millions, déjà colossal, mais, ça, c'était quand j'étais jeune prof, il y a 15 ans... Il y a quelque temps, j'avais lu le rapport de l'UNICEF sur la situation des enfants dans le monde. Il démontrait que les filles étaient particulièrement touchées par ce travail infantile.

La page de l'UNICEF sur le travail des enfants est à lire ici.

Les derniers jours de nos pères

J'ai acheté ce bouquin car j'avais vraiment apprécié La vérité dur l'affaire Harry Quebert. Cette fois, on n'est plus dans le policier. On est dans le récit historique.

Ce roman, c'est l'histoire de Pal, Laura, Gros, Stan et tous les autres, patriotes ayant quitté leur pays en guerre pour rallier Londres et y suivre la formation particulièrement astreignante de commandos du SOE, envoyés ensuite en France (ou ailleurs) pour former et armer les Résistants.


C'est plutôt bien documenté pour la partie purement historique. En revanche, cela vire souvent au mélo : Gros et la serveuse anglaise, le papa complètement gâteux de Pal. Il y a comme un manque de consistance, d'épaisseur et c'est dommage... J'ai laissé cette belle histoire avec une sensation d'inachevé...

Je viens d'attaquer Millénium 4, dont on a beaucoup parlé dans les médias ces derniers jours. J'avais beaucoup aimé les trois premiers volumes, flippants, glaçants, au style chirurgical terrifiant... Brrrr...