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"Les points sur les i", petit blog péda(nt)gogique lié à mon métier de prof de français. En 2021, j'attaque ma 22ème rentrée : la huitième dans la Manche, après neuf ans dans les Ardennes et plusieurs années en lycée et collège aux alentours de Dieppe. Cette interface est un lieu pour proposer des éléments (plus ou moins) en rapport avec les cours que j'inflige à mes élèves : cahiers de textes, documents complémentaires, billets d'humeur et partages de mes lectures personnelles... Bonne visite !

Florence............................

Florence, en ce 25 novembre, je n'oublie pas... J'entends les sirènes qui t'emportent loin, vers la mort. Alors que tu devais être à ton putain de cours de français !!! Que c'est dur de savoir qu'une élève s'est tuée en venant à mon cours... De l'avoir portée "absente" dans le cahier de textes... Tu aurais quel âge ? 26 ans ? Et ta soeur, lui a-t-on finalement dit la vérité ?



C’était juste un lundi comme un autre, un lundi de novembre balayé par le vent d’automne, sur le plateau de Luneray, en Normandie… Juste un matin comme n’importe quel matin pour n’importe quel prof de français qui retrouverait ses élèves de troisième dès la première heure, de 8 heures à 10 heures. Dans la petite salle 207, « ma » salle, étroite, que j’aimais bien malgré tout.


Cette classe, la 3ème3, était une classe franchement sympathique, agréable. J’aimais bien ces élèves et je crois que c’était réciproque. Je les revois, je vous revois : Paul, Sébastien, Charlotte, Carole-Anne, Jessica, Stéphanie, Hélène, Sophie...

Florence.

A la table au fond. Je t’avais isolée, un peu. Tu avais un caractère bien trempé. Un peu fofolle, une énergie difficile à canaliser. Pas méchante pour deux sous, peut-être en manque d’affection. Comme tant d’élèves qui pallient ce manque en se faisant remarquer.

Pour toi aussi, c’était un lundi comme un autre sur la plaine, entre Brachy et Luneray, dans cette si belle campagne normande immortalisée par Maupassant et Flaubert. Une matinée comme un autre. Oui, tu roulais dans les brumes matinales, accrochée au guidon de ton scooter, tout récemment acheté pour ton anniversaire, offert par tes grands-parents quelques jours plus tôt… Tu roulais prudemment, certainement, j’aime me le dire.

Tu pensais peut-être à la note que M. Rio te rendrait dans quelques minutes. Cette interro, bouclée un peu vite, comme à ton habitude, le vendredi précédent. Quand tu m’as eu rendu ta copie, tu m’as demandé pour effacer le tableau. C’est la dernière image que j’ai de toi, avec ton pull rouge, gesticulant devant le tableau, tes yeux planqués derrière tes grosses lunettes. Depuis, c’est exceptionnel que j’autorise un élève à effacer mon tableau. Comment expliquer cela aux volontaires qui croient bien faire ? Je leur explique qu’ils s’y prennent mal et qu’ils laissent souvent plus de traces sur le tableau qu’avant leur passage, ce qui n’est pas faux. Mais qui n’est pas pleinement vrai non plus.

Quelques minutes plus tard, j’accueillais mes élèves. Des sirènes hurlaient au loin, dehors, clairement perceptibles depuis ma salle, déchirant la tranquillité des lieux. J’avais porté ton nom sur le billet d’appel : absente. C’est étrange comme, en y pensant, à nouveau, j’avais un affreux pressentiment. Comme j’en ai l’habitude lorsque j’ai les élèves deux heures à la suite, j’ai laissé un temps de pause. A 9 heures, donc. Ma collègue d’allemand qui assurait ses cours à côté de ma salle commençait sa journée. Elle m’a abordé à la pause, m’a demandé si Florence était là. Ce qui était une question incongrue car, aussitôt, elle m’a dit que Florence venait d’avoir un accident et que c’était grave…

J’aime autant vous dire que c’est dans un état second que j’ai assuré cette seconde heure de cours avec mes troisièmes. Ils ont ressenti cela. Certains avaient surpris ma conversation avec Virginie, ma collègue. A la récré, entre enseignants, nous étions évidemment très angoissés. D’autant que nous avions appris que le témoin de l’accident était l’une de nos collègues. J’ai un souvenir assez flou de ces moments. Je ne revois plus le moment terrible où quelqu’un m’a annoncé que Florence était morte lors de son transfert vers l’hôpital de Dieppe… Comme si on voulait se blinder contre ce genre d’uppercut. Ma grande copine du bahut, Ingrid, m’a dit que, en arrivant au collège, elle avait croisé une estafette du SAMU, sirènes hurlantes, fonçant à toute vitesse sur les routes sinueuses, vers Dieppe.

A quoi pensais-tu, au moment d’arriver sur Luneray, Florence, avec tes yeux planqués derrière tes lunettes et sous ton casque tout neuf ? Tu sais, dans ce double virage en léger devers qui traverse l’ancienne voie de chemin de fer ? Tu sais, ce moment où, face à toi, tu as vu un véhicule qui doublait un tracteur en ignorant la ligne blanche ? Ce véhicule qui t’a fauchée, avec ton scooter, avec ta vie.

Oui, ta vie… As-tu eu le temps de penser à ce casque que tu n’avais pas attaché ? As-tu eu le temps de penser à ta maman, à ta petite sœur ? Ta maman que j’allais revoir quelque temps plus tard, qui me dirait que, chaque nuit, ta petite sœur te réclame et que, à elle, personne n’a encore eu le courage de lui dire la vérité…

As-tu, comme tes camarades, comme moi, entendu  ces sirènes qui t’emmenaient loin, si loin ? Plus loin que Dieppe, en tout cas. Au-delà des falaises, de la mer, du monde des vivants.

A l’époque, il n’y avait pas les téléphones portables, comme aujourd’hui. C’est donc une rumeur insidieuse qui s’est installée, toute la matinée. Il a été décidé que, à 13h30, la classe serait prise en charge par plusieurs enseignants. Je me revois, dans la salle de maths, faire face à 25 élèves qui savaient, plus ou moins. Je revois Monique, professeur chevronnée, la prof principale,  renoncer à annoncer la nouvelle, je me revois prenant le relais. Cela ne peut se raconter. Jamais je n’ai eu le sentiment, dans le cadre de mon métier, d’être autant une bouée de sauvetage pour les autres qu’à ce moment précis. Les élèves pleurent contre vous, vous avez leurs larmes qui coulent dans votre cou. Les frontières n’existent pas et, pour une fois, c’est bien ainsi.

Des larmes, des larmes et, ce qui m’a le plus impressionné, dans ce collège de 480 élèves, un silence de plomb pendant plusieurs jours. Un vrai silence. Pas même un murmure. Rien.

Vendredi, ce serait l’enterrement, vers 10h30…

Lente procession, sous la pluie battante, pour aller à l’église de Luneray. Combien étions-nous ? Une dizaine de professeurs, 70, 80 élèves ? Je me revois soutenir une élève, Clémence, à l’entrée de l’église… Je me revois, assis, bouleversé… L’église était comble… Une émotion absolument insoutenable car c’était comme un deuil collectif. Ces minutes dehors, alors que seule la famille était restée avec le cercueil dans l’église, ces minutes, sous la pluie, interminables…

L’après-midi, terrible, face à moi, cette classe, toujours, élèves en noir, professeur en noir… Les élèves n’avaient que français l’après-midi. J’avais espéré qu’ils resteraient chez eux après la cérémonie. Il n’en a rien été.

J’ai été marqué à vie par cet accident. Ce n’est pas pour cela qu’on est professeur… Toute l’année, il nous a fallu accepter de vivre, dans cette salle, avec une table définitivement vide. Plus jamais je n’ai fait l’appel dans cette classe. Je me contentais de compter les élèves, ne voulant pas conclure l’appel par la mention d’une élève que j’avais portée absente un lundi matin de novembre comme les autres. Cette habitude, d’ailleurs, de simplement compter les élèves, depuis, ne m’a pas quitté.

Florence, je pense à toi et à ces deux autres élèves que j’ai côtoyés, morts trop tôt. Julien, un dimanche matin, non loin de chez moi, pulvérisé sur le capot d’une camionnette, au guidon de son scooter. Matthieu, « Matt », le beau gosse de Luneray, amateur de vitesse, de belles voitures et de jolies filles, renversé tranquillement alors qu’il circulait à vélo par un récidiviste qui a pris la fuite, a fait croire que c’était sa compagne qui était au volant et, seulement, après avoir permuté les places dans la voiture, est revenu voir le corps mort de sa victime. J’ai souvenir aussi, d’un drame qui avait ému les collègues plus anciens : une élève tuée sur la grande route de Dieppe à Ouville, qui s’est rabattue trop tôt sur un camion au terme d’un dépassement hasardeux… Plus récemment, alors que j’étais en poste à Revin en lycée, je me souviens de profs bouleversés par la mort d’un élève du collège dépendant de la même cité scolaire : renversé au niveau de la friterie, là, après le rond-point de la gare. Cela fait beaucoup. Beaucoup trop.

Alors, je peste, je fulmine toujours contre tous ces jeunes James Dean des bacs à sable qui dévalent les routes au guidon de leur deux-roues. Un accident est si vite arrivé… Inutile de forcer le destin. Quatre ans dans ce collège normand et trois églises pleines à craquer. Cela n’arrive pas qu’aux autres, malheureusement. Oui, je rage contre mes élèves à vélo, sans lumière, dans l’aube ardennaise, ceux qui roulent sur les trottoirs et qui, sans rien regarder, sautent pour rouler sur la route, ceux qui grillent les priorités. On n’est pas immortel dans une voiture. Encore moins sur un deux-roues. Je ne me prive pas d’engueuler copieusement mes élèves lorsque je les ai surpris en train de faire les cons sur la route. L’an dernier, j’ai eu un accrochage verbal assez violent avec un élève car, en classe, je lui ai fait la remarque que, pour venir à mon cours, lui et ses copains avaient allègrement brûlé un feu rouge (qui fonctionne de concert avec un passage à niveau qu’ils ont franchi sans rien regarder), m’obligeant à me déporter sur la file opposée. Et bien cet élève a trouvé que je n’avais pas à lui faire ce genre de remarque… Il aurait été préférable, certainement, que je ne me déporte pas. Qui j’étais, moi, le con adulte pour lui expliquer comment on roule sur une bicyclette ? Pour moi, ma classe est le lieu pour parler de cela, pour parler de civisme, des dangers de la route, de la drogue, de l’alcool, des MST. On parle de tout, dans me cours, je l’assume et je le revendique. D’autant que, en troisième, l’expression de son opinion est au cœur des programmes. Jusqu’à preuve du contraire, les élèves de troisième passent une attestation de sécurité routière dont l’obtention est obligatoire pour s’inscrire dans une auto-école. Mais, non, cet élève n’en démordait pas.

Oui, un lundi matin, comme les autres, vraiment. Si ce tracteur n’avait pas été là, si l’automobiliste – le père d’un élève de la classe dont j’étais le professeur principal, soit dit en passant – n’avait pas franchi l’interdit de cette ligne blanche, je ne serais pas là, à écrire sur toi, Florence.

Un lundi comme les autres. Ce 25 novembre 2002.

Je pense à toi, souvent. Je parle de toi à mes élèves. Je ne t’oublie pas. Dans mes archives, j’ai toujours la copie que je n’ai jamais rendue. Je la conserve. Je ne sais plus si c’est une bonne ou une mauvaise note.

Je m’en fous.

Je garderai cette copie.

Toujours. Avec le regret, aussi triste que lancinant, de n’avoir jamais pu te la rendre…

Graal !

En cinquième, j'aborde le Moyen Âge - normal, c'est au programme ! C'est une période littéraire que j'adore, que j'ai surtout découverte à la Fac de Rouen avec Jean MAURICE que j'ai eu le privilège d'avoir comme enseignant plusieurs années en littérature médiévale. Un prof extraordinaire, passionné et passionnant ! Si, un jour, je lui arrive à la cheville, ce sera déjà bien ;-)

On attaque le Graal, l'histoire d'un plat à poisson que la mythologie chrétienne du Moyen Âge a transformé en objet sacré, parvenu jusqu'à nous dans des livres à succès comme le Da Vinci code ou des films légendaires comme Indiana Jones ou la dernière croisade.

Le problème, quand on touche à ce genre de sujet, c'est de trouver le ton juste et de dépasser les préjugés des élèves.

Alors, sur ce thème de Dieu, de Jésus et du christianisme, mieux qu'on long discours, un épisode de C'est pas sorcier !


Berlin !

C'est aujourd'hui que l'Allemagne célèbre le 25ème anniversaire de la chute du mur de Berlin. Effondrement qui allait bouleverser le visage de l'Europe, modelé dans l'après-guerre d'un monde qui allait basculer dans la Guerre froide.


Je me souviens bien de ces images, diffusées aux journaux télévisés car, alors, pas de Tweeter ni de chaines d'info continue pour relayer les actualités. Des semaines de grande fébrilité où les peuples se libèrent du joug communiste avec le point d'orgue nauséabond de l'exécution des Ceaucescu le jour de Noël de la même année. La presse, peut-être pour la première fois, s'inscrivait dans le temps du réel, avec un recul très insuffisant. Pour les jeunes générations, cela va sembler décalé. Pour l'ado que j'étais, c'était quelque chose de complètement nouveau !

Je pense que tous les gens qui ont vécu cela se rappelle, comme moi, les pans de murs qui s'écroulent, les Allemands qui se congratulent, l'immense ferveur qui s'empare de tous. Car c'était tout simplement le souffle de la LIBERTE qui soufflait.

En octobre 1990, en troisième, j'allai en Allemagne avec mes camardes dans le cadre d'un échange scolaire. Je me souviens de l'excursion que nous avons faite, en car, qui nous a emmenés dans l'ex-RDA, moins d'un an après l'ouverture du Rideau de fer. Entrée dans un autre monde, des kilomètres de campagne déserte, sous un ciel de plomb gris, avant de franchir l'ancien Rideau de fer, pause dans une petite ville de l'autre côté, au milieu des Trabant. Je dois avoir des photos quelque part.

Verdun

Après un cours exceptionnel le matin, j'ai fait un cours nettement moins bien l'après-midi. Je ne sais même plus comment on est passé du Morholt de zigouillé par Tristan à un échange sur la guerre 14-18 autour de Verdun en cinquième. Je reconnais le hors-sujet et on va le justifier péniblement en le raccrochant aux commémorations autour du 11 novembre.

Pour clore le sujet, quelques photos de l'une de mes visites personnelles à Verdun, dans une ambiance absolument angoissante dans la neige. Je me suis retrouvé seul, ou presque, devant Douaumont. Ambiance...




C'est un lieu très impressionnant. Une pensée pour mon grand-père qui a perdu son frère à la guerre, un 23 avril. C'est récemment que j'ai compris que la date de ma naissance n'évoquait pas que des souvenirs heureux probablement à mon grand-père. Ecoeuré par les sacrifices inutiles des soldats offerts aux massacres perpétrés par les les généraux, mon grand-père, qui avait son caractère, a refusé obstinément que le nom de son frère figure sur le monument aux morts de sa commune.

J'ai trouvé ça sur Twitter aujourd'hui : la météo de la guerre.

A mes heures perdues, j'écris aussi même si certains trouvent que j'écris mal et, justement, j'ai écrit une nouvelle sur cette guerre. A relire ici ;-)

Matin bien

Il est des jours où l'on fait des cours exceptionnels. Bon, ça y est, on va dire que j'ai le melon ;-) Je peux bien m'en vanter car ce n'est pas si fréquent et, surtout, ma contribution est bien modeste car, pour faire un cours exceptionnel, il faut du répondant du côté des élèves.

Cela commençait pourtant mal. J'avais demandé à mes 3B de Le Corre de travailler sur la nouvelle Matin brun qui montre comment un pouvoir autoritaire peut insidieusement se mettre en place. Cela commençait mal car les élèves semblaient peu emballés par le texte et ne l'avaient qu'imparfaitement compris.


Finalement, de fil en aiguille, en une heure, on a épuisé, je pense, l'essentiel de ce que l'on peut dire sur cette nouvelle. Face à moi, j'avais des élèves mûrs, concernés par l'actualité du monde, avides d'en connaître plus.

C'était un moment où on est heureux de se sentir un prof utile ;-) Utile car cette nouvelle dépasse bien largement le cadre du français, on touche à la réflexion citoyenne, à la constitution d'une conscience civique. Et cela, j'adore !!!

Et si on était sérieux ?

Bonjour,

J'ai posté des sujets un peu plus légers pendant les vacances. Mais la reprise approche.


Je tiens d'abord à remercier ceux qui visitent ces pages : 30 à 40 visites quotidiennes et, même, mardi 28 octobre un pic à 118 visiteurs ! Preuve que ce n'est pas une interface inutile.

Pour les élèves de Charcot, j'ai posté sur le blog des troisièmes un récapitulatif sur l'épreuve d'Histoire des Arts. Mme Varin a posté les dates des conseils de classe. On entre dans le vif du sujet mardi avec une réunion parents-profs. Rebelotte le 10 pour les cinquièmes ! Puis les conseils et, début janvier, on attaquera vraiment le travail sur l'orientation. Dès la rentrée, je vais distribuer les conventions pour les séquences d'observation qui auront lieu juste avant les vacances de février.

Je suis pleinement satisfait de ces premières semaines de classe. Avec les cinquièmes, j'ai bien avancé et c'est surtout grâce aux élèves : une séquence et un GOC bouclés en 7 semaines, c'est très bien !

Pour les troisièmes aussi, ce n'est pas mal non plus. Juste un bémol sur le timing avec la 3B de Le Corre mais les élèves n'y peuvent rien car on a raté 6 h 30 de cours depuis le début de l'année, entre la course d'orientation et la présentation de l'exposition sur la justice.

J'apprécie d'avoir dans l'ensemble des classes vivantes avec beaucoup d'élèves qui font preuve d'une grande curiosité intellectuelle. C'est un plaisir. On fait parfois des digressions mais je les assume pleinement. Mon but est d'intéresser les élèves, de leur ouvrir l'esprit. Quitte à marcher parfois hors des sentiers battus, cela ne me pose aucun souci, au contraire !

J'espère mener à bien le projet que j'ai d'emmener mes troisièmes au tribunal de Cherbourg. Je vais préparer quelques éléments pour une sortie au Mont Saint Michel avec les cinquièmes de Charcot.

Pour les 3B de Charcot, voici les objets d'étude qu'ils pourront choisir en HDA dans le cadre du français :

Cinq récits :

Dino BUZZATI, "pauvre petit garçon !" in Le K
Franck PAVLOFF, Matin brun
John STEiNBECK, Des Souris et des hommes
Marc DUGAIN, La Chambre des officiers
Philippe GRIMBERT, Un secret

Deux films :

Tex AVERY, The blitz wolf (sous réserve qu'on ne l'étudie pas trop tard dans l'année)
Stanley KUBRICK, Les Sentiers de la gloire

Bonne fin de vacances !

SR

Big music !

Quand je me moque des One Direction ou d'autres daubes que mes élèves écoutent, ils aiment bien savoir ce que j'écoute, moi, pour leur faire ainsi la leçon ;-)

Depuis près de 25 ans, mes goûts musicaux n'ont pas évolué et, donc, je n'écoute pas vraiment d'artistes récents.

Mon groupe de prédilection a longtemps été Simple Minds que j'ai découverts en troisième, immense groupe des années 80, célèbre pour plusieurs tubes. Je les ai vus et revus et rerevus en concerts, des dizaines de fois. J'avais même créé un site d'échanges et de téléchargements d'enregistrements "pirates" de concerts. Une belle époque. De Simple Minds, j'ai toujours préféré les performances "live" aux albums studio. Sur scène, c'est une débauche d'énergie avec Jim Kerr, super chanteur super charismatique au super ego super dimensionné aussi malheureusement. Depuis plusieurs années, j'ai un peu pris mes distances avec de la musique qui devenait de la soupe assez indigeste... Pour ceux qui ne connaissent pas - c'est-à-dire à peu près tout le monde - , il faut aller sur Youtube. Simple Minds, c'est le groupe qui remplissait les stades ! Il y a 19 ans jour pour jour, d'ailleurs, j'étais à l'Olympia et le concert a été filmé.


L'un des artistes que j'apprécie aussi beaucoup, c'est Bryan Adams, rendu célèbre par la BO du film Robin des Bois avec Kevin Costner, un slow assez mièvre. Mais un showman d'anthologie en concert ! Et puis il mène son bout de chemin, sans complexe, entre albums studio, albums live ultra intimistes avec une voix magnifique ! Il passe à Paris en décembre mais c'est en pleine période de conseils de classe, malheureusement !


J'aime aussi The Corrs ou Texas que j'apprécie depuis des lustres mais que je n'ai vu en concert que récemment pour la première fois lors d'un festival en Belgique qui réunissait une tête d'affiche exceptionnelle : Simple Minds, Texas, Bryan Adams. Il y avait aussi le chanteur de Simply Red en duo avec le guitariste rythmique des Stones et puis James Blunt que je n'appréciais pas particulièrement mais qui assure dur sur scène !

Il y a une vingtaine d'années, j'ai vu Dire Straits et puis Sting que je trouve un peu lassant mais qui est impeccable en concert avec des jeux de lumières splendides. Il y a aussi eu U2 dont l'album "Achtung baby" de 1992 est pour moi l'album sur lequel rien n'est à jeter, parfait d'un bout à l'autre.


Et, en cette période automnale, plein de beaux albums qui sortent : un album de reprises par Bryan Adams et "Big music", le nouvel opus de Simple Minds qui renoue enfin avec ces mélodies envoûtantes menées par des claviers boostés, des guitares planantes et une basse omniprésente, à l'ancienne, comme au début des eighties !


Côté français, j'apprécie particulièrement Lorie, euh, non vieille blague avec mes élèves les plus anciens. Sérieusement, la sensibilité de Renaud me plaît beaucoup et l'album "Boucan d'enfer" est, pour moi, génial !

Allez, promis, bientôt sur ce blog, retour des vrais sujets sérieux ;-) Mais les vacances, c'est aussi pour parler autre chose que boulot. Qu'on se rassure, demain, je tape un topo sur le déroulement de l'histoire des arts à Charcot, je finalise ma liste d'oeuvres pour cette même épreuve et je prépare une sortie au Mont Saint Michel ! A noter que je suis en contact avec le CDAD de Cherbourg pour essayer d'emmener mes élèves assister à des audiences au tribunal. On verra si ça aboutit mais, en tout cas, j'ai lancé le projet et j'ai eu une réponse du CDAD qui doit maintenant se rapprocher du tribunal... A suivre, donc !