Bienvenue !

"Les points sur les i", petit blog péda(nt)gogique lié à mon métier de prof de français. En 2021, j'attaque ma 22ème rentrée : la huitième dans la Manche, après neuf ans dans les Ardennes et plusieurs années en lycée et collège aux alentours de Dieppe. Cette interface est un lieu pour proposer des éléments (plus ou moins) en rapport avec les cours que j'inflige à mes élèves : cahiers de textes, documents complémentaires, billets d'humeur et partages de mes lectures personnelles... Bonne visite !

Neige !

Passage éclair dans les Ardennes, depuis Rouen. Route inégale avec pas mal de neige du côté de Neufchâtel, Maubeuge et la Belgique. Les Ardennes françaises ont été relativement épargnées, une fine pellicule recouvre le sol.

Petite vue du château de Hierges dont j'ai souvent parlé à mes élèves et qu'on visitait quand j'étais prof à Vireux. C'est un édifice qui a une longue histoire, planté sur un mont qui a été initialement un camp romain, puis devenu forteresse médiévale (je n'ai plus la trame en tête mais c'est en liaison avec les Croisades).


Vue du pont qui enjambe la Meuse et qui relie les deux Vireux : Wallerand et Molhain. Souvenir d'un temps où il me fallait moins de cinq minutes pour me rendre au collège...


Enfin, vue du fond de Molhain, avec la collégiale et la maison. Peu de neige mais grand froid. Le record, c'était, de mémoire, en janvier 2008, le mercredi de la rentrée, si mes souvenirs sont bons, -17° : toutes les canalisations avaient gelé, au garage, à la cave, à la buanderie !


Et comme il faut être sérieux, aussi, sur ce blog, petit moment de culture sur le flocon de neige ;-)


Aux sources de la Normandie !

Promenade matinale hier dans Rouen endormie.


Première pause dans la quartier Saint-Gervais, celui de mon enfance, sur les hauteurs de Rouen, au-dessus des boulevards. L'église Saint-Gervais ne casse pas des briques mais elle a été édifiée sur les ruines d'un prieuré devant lequel Guillaume le Conquérant est tombé de cheval, chute qui lui a été fatale. J'ai raconté cette anecdote, en début d'année, à des élèves qui ne m'ont pas cru. Voici donc la preuve en images.



Seconde pause à la cathédrale. Depuis le temps que j'en parle. J'y étais au moment où les chalets du marché de Noël commençaient à s'animer. Cette cathédrale est magnifique. Le portail, asymétrique, rappelle que la construction a duré plusieurs siècles et que les fonds ont manqué pour financer l'ouvrage. L'édification a donc duré et le résultat montre l'évolution des styles architecturaux au fils des siècles.


L'intérieur est splendide. Du pur gothique flamboyant ! Les ouvertures sont ornées, pour la plupart, de vitraux polychromes du plus bel effet. Au fil de la visite, plusieurs panneaux rappellent le martyr de Jeanne d'Arc, la lecture qu'il faut faire des vitraux comme une bande dessinée...


Plusieurs gisants sont disposés le long de l'allée déambulatoire. Parmi eux, deux doivent retenir l'attention. Il y a d'abord le sarcophage qui contient le coeur de Richard Coeur de Lion, roi d'Angleterre et Duc de Normandie, mort en France. Il y a aussi le corps de Rollon. C'est en quelque sorte le créateur de la Normandie bientôt réunifiée dans le cadre de la réforme territoriale. Déferlant sur le territoire "français", avec leurs drakkars, les Vikings de Rollon menacent les terres du roi Charles le simple. Pas si simple que cela, le roi négocie avec Rollon. Le "deal" est le suivant : "tu restes en aval de Paris et je te donne les terres qui vont jusqu'à la mer". A l'aube de l'an 1000, La Normandie venait de naître. Rollon, à sa mort, est inhumé en ce lieu où il a été vraisemblablement baptisé. Il est à l'origine de la dynastie des Ducs de Normandie, qui firent trembler les rois de France et qui, un temps, régnèrent sur l'Angleterre.



J'ai cherché en vain hier dans les librairies des bouquins sur Guillaume le Conquérant et toute cette période qui a fondé la Normandie. Je vais persévérer. J'ai lu tout récemment que Rouen allait célébrer justement les Vikings cette année avec, notamment, un spectacle projeté sur le portail de la cathédrale cet été - pour remplacer celui dédié aux cathédrales de Monet qui est proposé depuis plusieurs années déjà.

Monstre !

Une légende du rock s'en est allée...

J'écoutais en boucle son "Best of" l'année où je préparais le CAPES. Regret de ne l'avoir jamais vu en concert.

Morceau choisi, une chanson écrite pour lui par Bryan Adams.



Noël !

Etrange de tomber sur cet article !

Alors, Docteur Maboul, j'ai eu ; Kiki, j'ai eu ; Bisounours, ma soeur a eu ; Petit Poney, ma soeur a eu... Pas vraiment de console de jeux chez les Rio mais, pour mon Noël en cinquième, j'ai eu un fabuleux Amstrad CPC 6128 - c'était alors l'ordinateur de jeux dont tout le monde rêvait !


Souvenirs d'heures de montage de Légo avec mon père, particulièrement le château-fort. J'assure la relève avec mon fils, désormais !

Et puis, Noël 1993, première vraie guitare à moi, dans son magnifique étui : une fabuleuse Strato American Fender sunburst sur laquelle je joue encore.

De Noël, tous ces instantanés empreints de nostalgie, des photos cornées maintenant par l'absence d'êtres chers et des souvenirs rongés par ce temps qui file trop vite...

Et des moments incomparables à inventer à mon tour pour mes enfants, beau WE à Paris, Batobus sur la Seine, illuminations de Noël, Disney on ice pour les filles et Cité des enfants pour mon fils et moi - avec l'actrice qui joue Ninon dans Poubelle la vie dans notre groupe, pour faire un peu "people ;-) C'est à faire, la Cité des enfants, plein d'activités qui ont beaucoup plu à mon fils : jeux d'eau, expériences sur le corps humain, technique du fond vert, robotique, etc. Difficile de tout faire à fond dans le temps donné...



Nous sommes entrés dans Notre-Dame. Cela faisait des lustres que j'y étais allé. Il y a longtemps, avec mon père, je suis monté dans les tours. Je n'aime pas trop l'intérieur de cette cathédrale, trop symétrique, trop terne. Le bâtiment lui-même, je l'ai toujours trouvé d'une trop sévère rigueur... Je serai à Rouen la semaine prochaine et, promis, je vous emmène à l'intérieur de la cathédrale !

Il y a quelque temps, j'ai écrit un petit texte sur la magie de Noël, truffé de références aux Ardennes : à découvrir ici.

D'ici là, bon Noël, ne martyrisez pas trop les dindes (mes élèves comprendront) !

SR

Liberté d'expression...

Le moins que l'on puisse dire est que le sujet d'argumentation que j'ai donné aux 3B de Le Corre et de Charcot est tout à fait d'actualité !

Au sujet de la liberté de s'exprimer, de l'engagement journalistique, deux exemples glanés sur mon Twitter ces derniers jours...

Un pépin dans la pomme : ici.

Et puis le bilan affligeant des attaques contre les journalistes dans le monde cette année...


Merci !


C'était Papa Noël avant l'heure en salle A12 au collège Charcot ;-)

Goûter-surprise organisé par les élèves, plein de délicates attentions. Cela me rappelle une certaine classe de 5è5 en 2001 ou de 3è3 en 2009 !

Merci, cela me touche beaucoup...

Bonnes fêtes à tous !

Et pour l'esprit de Noël, adapté du célèbre Conte de Noël de Charles Dickens, mon (presque) préféré dessin animé de Walt Disney : ici.


Petit clin d'oeil de Noël aux Ardennes avec la maison de Vireux sous la neige, souvenir des 40 centimètres de neige le jour de Noël 2010 ;-)


Bonnes vacances !

Sébastien RIO

UNICEF

Il y a un thème dont nous parlons régulièrement en français : c'est la place des enfants dans le monde, dans la société.

C'est d'autant plus évident d'en parler en français que le premier a avoir évoqué cette question progressiste des droits de l'enfant est Victor Hugo. Il l'a dit dans l'un de ses discours politiques et, bien sûr, dans plus d'une oeuvre, il montre des enfants que l'éducation va sauver : ainsi, dans Les Misérables, Gavroche mourra mais Cosette, à qui Jean Valjean apprendra à lire et à écrire, survivra. A relire ici, "Melancholia", le magnifique poème de Victor Hugo qui fustige le travail des enfants... en France !

Il a quelques semaines, nous avons célébré - discrètement - le vingt-cinquième anniversaire de la convention des droits de l'enfant.

Tout récemment, l'UNICEF a publié son rapport, toujours affligeant, sur la situation des enfants dans le monde.

La présentation de ce rapport peut être lue ici. Le rapport insiste, cette année, sur les enfants vivant en zone de conflits et frappés par les épidémies comme le virus Ebola.

Ce n'est pas anodin que le prix Nobel de la Paix ait été décerné, cette année, à Malala, jeune Pakistanaise, victime d'un attentat chez elle, qui mène un combat périlleux et tellement évident pour l'accès des filles à l'éducation. Article du "Monde" à lire ici.




Téléchargement !

Petit sujet complètement d'actualité diffusé au JT de TF1 sur le téléchargement, le streaming, tout ça...

A découvrir ici.

Je pense que ça va servir de support pour travailler l'ouverture de la conclusion avec les 3D ce matin ;-)

Profs !

Je chambre parfois un peu mes élèves en leur disant : "vous verrez, un jour, quand vous serez tous profs..." Peu ou pas de succès. La crise des vocations, durement ressentie au concours. L'inspecteur que j'ai vu mardi dernier disait que le concours en lettres classiques risquait de disparaître... En maths, on peine à recruter...

J'ai eu, durant ma propre scolarité, des enseignants épatants. Des nuls, des inaptes aussi ! Mais j'ai eu, oui ! des profs d'une qualité exceptionnelle qui n'étaient pas de simples pédagogues mais qui apportaient une âme à leur enseignement. Particulièrement en français.

En quatrième, j'ai eu M. Roussel : chaque samedi, comme il savait que j'écrivais, il me laissait cinq minutes pour lire un petit texte que j'avais rédigé librement. Au lycée, M. Mouquet a fait de moi le futur prof de français que j'allais devenir. J'étais médiocre en seconde. Et puis, en première, j'ai eu la révélation. Je suis même devenu excellent. M. Mouquet transcendait ses cours de français : nous buvions ses paroles !

A la fac de Rouen, j'ai eu des profs hors du commun, des pointures dans leur domaine : Mme Millet ou M. Leclerc, spécialiste mondial de Flaubert et Maupassant.

Et puis j'ai eu deux enseignants inclassables.

Mme Naugrette, arrivée toute jeune à Rouen, auréolée de son entrée comme major à Normal Sup' et de sa sortie comme major à l'agrég', spécialiste du XIXème siècle et de Victor Hugo en particulier dont elle reste l'une des plus grandes spécialistes reconnues. C'est avec elle que j'ai fait mon mémoire de maîtrise : une année à laquelle je pense toujours avec nostalgie. Mme Naugrette, une érudition pleine de finesse et toujours accessible. Je n'entrerai pas dans les détails mais elle a monté à la fac tout un projet colossal autour du Théâtre des Arts et, là où des enseignants récupèrent sans vergogne le travail de leurs étudiants, elle a toujours su leur rendre la monnaie de la pièce. Une gentillesse exemplaire qui avait fait un cadeau pour la naissance de mon fils. Le genre de prof qu'on ne veut pas décevoir quand on passe à l'oral ou qu'on lui rend une copie. L'an dernier, elle a repris contact avec moi pour que je rédige une synthèse de mon mémoire afin de le publier dans une revue. Elle supervise actuellement l'édition intégrale des lettres échangées entre Victor Hugo et Juliette Drouet : à voir ici.

Et puis, plus qu'un prof, un véritable personnage : M. Maurice, éminent spécialiste de la littérature du Moyen Âge. Une somme de connaissances, un charisme, des cours passionnants. J'ai appris beaucoup dans ses cours. Pas seulement sur le Moyen Âge. Mais sur ce que devait être un prof pour ne pas être ennuyeux ! Je m'étais engagé dans un DEA qui avait pour sujet "la mesure et la démesure chez Chrétien de Troyes" et puis, jeune prof, accaparé par la découverte de ce métier, j'ai, un peu lâchement, renoncé. C'est un regret.

Alors, tant bien que mal, j'essaie, face à mes élèves, d'être un peu digne de tous ces enseignants, de leur arriver ne serait-ce qu'à la cheville ;-) Ce serait déjà une belle réussite...

Operator, give me Paris !

Allez, un petit post hors sujet ;-) Pas tant que cela puisque, en troisième, dans le cadre de l'argumentation, on parle beaucoup du téléchargement, des concerts.

J'étais vendredi au Zénith de Paris pour un super show de Bryan Adams, au premier rang s'il vous plait ! Comme toujours, un régal en concert, plus de deux heures de set, un charisme et une interaction avec le public formidables ! Beaucoup d'humour... Une mention spéciale à Keith Scott, le guitariste qui l'accompagne depuis toujours, époustouflant !




Et parce que je me dois d'être sérieux aussi sur ce blog, retour par Rouen by night under a full moon samedi soir. Petite virée avec mon frangin dans les petites rues médiévales de la ville. Tomber par surprise sur l'église Saint-Maclou, enfin débarrassée de ses échafaudages après des mois et des mois de restauration : cela en valait la peine. L'église, magnifique, offre aux passants le spectacle de ses somptueuses dentelles de pierre ! La rue Saint Romain est aussi en restauration, c'est là qu'il y a déjà bien longtemps, en sortant un mercredi matin de l'école des Beaux-Arts, je suis tombé sur le tournage de Madame Bovary par Claude Chabrol avec Isabelle Huppert et Christophe Malavoy.




Et, pour ne rien gâcher, des illuminations de Noël rouennaises superbes !

DM 3ème

Petit DM sur l'argumentation. A me rendre avant les vacances, sans faute !

C'est à télécharger ici.

Sébastien RIO