Piliers chancelants...

Bon, après avoir relu la somme des Piliers de la terre, j'ai attaqué la série dérivée, adaptée avec soin avec la participation de Ken Follett himself, qui fait d'ailleurs une petite apparition dans l'épisode 7.

Le roman est extraordinaire.

On ne peut que s'attendre à être déçu par l'adaptation même si le gourou romancier y a contribué.

Bingo. Grosse déception. Pour quelqu'un qui a lu le bouquin, forcément, on ne s'y retrouve pas. C'est d'ailleurs courageux aux auteurs de la série : l'intrigue a été repensée mais escamote nombre de péripéties présentes dans le récit : comment William met à feu et à sang son comté, comment Alfred meurt, comment Richard meurt (alors qu'il survit dans la série), etc. Les exemples se comptent par dizaines. Encore un, de taille, l'intrigue (majeure dans le récit) autour du petit Jonathan passe presque complètement à la trappe. Le dénouement est radicalement différent dans la forme, précipité. C'est le revers de la médaille. La série veut se distinguer du livre et, par moments, le lecteur averti que j'étais du livre peinait à s'y retrouvait et doutait de l'issue des événements. C'est une réussite, dans une certaine mesure. L'imitation servile du bouquin m'aurait peut-être déçu tout autant. Alors...

Sinon, le casting, les décors sont de qualité. Il y a du souffle épique. Autant d'ingrédients que l'on retrouve dans des séries comme Rome ou les Tudors sur la vague desquelles la série a manifestement surfé.