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"Les points sur les i", petit blog péda(nt)gogique lié à mon métier de prof de français. En 2021, j'attaque ma 22ème rentrée : la huitième dans la Manche, après neuf ans dans les Ardennes et plusieurs années en lycée et collège aux alentours de Dieppe. Cette interface est un lieu pour proposer des éléments (plus ou moins) en rapport avec les cours que j'inflige à mes élèves : cahiers de textes, documents complémentaires, billets d'humeur et partages de mes lectures personnelles... Bonne visite !

Verdun

Bon, je n'arrête pas de poster des sujets sérieux ces derniers temps ;-)

En voilà un autre.

Verdun. France 2 diffusera dimanche soir le documentaire "Apocalyspe". Il s'agit d'une célèbre série qui propose de revivre de grands événements historiques en dépoussiérant des films d'archives dégradés ou inédits.

La série a été inaugurée il y a plusieurs années par les débuts de l'aviation, de mémoire. Elle s'est ensuite intéressée aux conflits du XXème siècle. Et, maintenant, Verdun. Le documentaire est visible en avant-première sur le site officiel dédié à l'émission. C'est ici.

Verdun, j'y suis allé à plusieurs reprises. Avec les élèves et à titre personnel deux fois.








A chaque fois que j'y suis allé en privé, c'était par un temps exécrable, à cette période, en février. Il neigeait. J'étais seul sur les hauteurs de Verdun, près de Douaumont, et pour cause, il fallait un vrai 4x4 pour y accéder ! L'atmosphère était glaciale, lugubre, dans tous les sens du terme. N'oublions pas que Verdun est une nécropole à ciel ouvert et que seuls les moins malchanceux ont eu droit à une sépulture digne de ce nom. La plupart des soldats, quel que soit leur camp, sont ensevelis, ici et là.

De nombreux panneaux rappellent le respect dû à ces morts. C'est très impressionnant. La première fois que j'y suis allé, je me suis aventuré à pied sur un chemin tortueux, non loin d'un petit étang auprès duquel un panneau rappelle la mort d'un aviateur.

J'étais seul au milieu de la neige qui voletait et s'accrochait aux branches des arbres qui ont probablement repoussé depuis le désastre de 1916. Parce que, à Verdun, en moyenne, c'est un obus au mètre carré qui est tombé. Le silence était absolu. Curieusement, j'étais bien, dans ce lieu, peut-être parce qu'il peut nous faire percevoir la chance inespérée que nous avons de ne plus connaître de conflits aussi violents sur nos terres et, cela, probablement, invite à une certaine méditation sereine.

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