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"Les points sur les i", petit blog péda(nt)gogique lié à mon métier de prof de français. En 2021, j'attaque ma 22ème rentrée : la huitième dans la Manche, après neuf ans dans les Ardennes et plusieurs années en lycée et collège aux alentours de Dieppe. Cette interface est un lieu pour proposer des éléments (plus ou moins) en rapport avec les cours que j'inflige à mes élèves : cahiers de textes, documents complémentaires, billets d'humeur et partages de mes lectures personnelles... Bonne visite !

Bienveillance ?

J'ai attaqué, la semaine dernière, un pavé (900 pages !) : le Goncourt 2006. J'étais séduit par l'approche, j'ai lu pas mal de choses sur ce bouquin avant de le commencer. J'ai surtout vu que c'était une somme qui faisait polémique sur la Toile. Les fans du livre, les adversaires convaincus : dans quel camp allais-je me placer ? Suspense !

Au final, grosse déception. Je vais arrêter la lecture de ce livre indigeste, truffé de digressions plus ou moins analeptiques et de paragraphes énormes qui fatiguent les yeux. Le style est technique, archi-technique, froid. J'ai dû lire un tiers du récit et je ne saisis pas trop l'enjeu. Je passe sur les descriptions aussi réalistes que dégueulasses des massacres des Juifs. Je passe sur les pratiques sexuelles de notre héros qui a le droit le plus légitime d'être homosexuel (il y a, selon le personnage principal, foule d'homos parmi les officiers nazis !!!), personnellement, cela ne me dérange pas, mais les descriptions qu'il fait de tout cela, on peut s'en passer...

Ah oui, j'en oublie le sujet. Maximilien Aue est un nazi convaincu et, lors de l'opération Barberossa qui permet aux Allemands d'aller taquiner Staline, il est chargé de nettoyer les territoires conquis des populations que les Nazis considèrent comme encombrantes, les Juifs, donc, en priorité. Le projet est louable, intéressant, montrer la dimension implacable de ce "mal nécessaire", montrer les scrupules (passagers) des soldats impliqués dans ces "Aktions", la folie qui découle de cela pour les personnes qui tuent et qui ordonnent, jusqu'à finir au sanatorium de Yalta (belle ironie !) Le reste, je ne sais pas, je m'arrête là. Je suis allé encore un peu plus loin  mais toutes les pages sur les dialectes des populations soviétiques sont venues à bout de ma ténacité...

Pour moi, à oublier... M'en vais essayer de me procurer, dans le même genre, un bouquin de Robert Merle qui s'intitule La mort est mon métier. Il paraît que c'est un livre lisible et c'est quand même le minimum que l'on peut exiger d'un bouquin, non ?

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