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"Les points sur les i", petit blog péda(nt)gogique lié à mon métier de prof de français. En 2021, j'attaque ma 22ème rentrée : la huitième dans la Manche, après neuf ans dans les Ardennes et plusieurs années en lycée et collège aux alentours de Dieppe. Cette interface est un lieu pour proposer des éléments (plus ou moins) en rapport avec les cours que j'inflige à mes élèves : cahiers de textes, documents complémentaires, billets d'humeur et partages de mes lectures personnelles... Bonne visite !

Progrès !

J'ai commencé fort avec mes quatrièmes en leur assénant un certain nombre de repères historiques pour leur faire bien percevoir que, au XIXè siècle (pour la période qui m'intéresse), les écrivains produisent des oeuvres largement influencées par leur époque.

Ce siècle est le siècle du progrès et ce mot - PROGRES - est au coeur de l'oeuvre de Victor HUGO, notamment dans Les Misérables. Mais Victor HUGO n'oublie pas l'ambivalence de ce mot qui attise aussi les inégalités et favorise l'exploitation des classes les plus misérables et des êtres les plus vulnérables, notamment les enfants.

Pour ces enfants, il milite pour des "droits" (il est le premier à revendiquer les "droits de l'enfant") et pour un accès libre à l'école, véritable moyen de promotion sociale. La première chose que fait Jean Valjean lorsqu'il s'occupe de Cosette, c'est lui apprendre à lire.

Au sujet de l'ambivalence de cette notion de progrès, j'ai regardé tout à l'heure un vieux titre de musique du groupe Genesis dont le nom ne dira probablement pas grand-chose aux plus jeunes lecteurs de ce blog (quoique, Phil Collins, le chanteur, interprète le titre du Disney "Frère des ours") mais sera certainement connu des plus âgés.


Dans le titre "Driving the last spike", Phil Collins chante le destin d'un ouvrier employé pour ouvrir une grande ligne ferroviaire en Angleterre (le progrès), survivant d'une catastrophe lors des travaux. Le visuel avec le grand écran montre plusieurs enfants embauchés sur ces chantiers où, exploités, ils laisseront leur jeunesse... Cette chanson est inspirée de faits réels.

En France, le chemin de fer révolutionne les échanges : il bouleverse le commerce, il favorise le mouvement des populations alors très sédentaires et initie le tourisme (des Parisiens vers les côtes normandes dont les villes sont prioritairement reliées à la capitale) et impacte le divertissement (j'ai montré, lors de mon année de maîtrise, que le Théâtre de Rouen, salle majeure dans l'Hexagone, subit de plein fouet la concurrence avec les théâtres parisiens dès lors que les Rouennais vont se divertir dans la capitale grâce au train).

La trilogie Le Siècle de Ken Follett dont j'ai déjà parlé sur ce site s'ouvre sur l'anniversaire Billy. Il se lève pour son premier jour de travail à la mine. Il a 13 ans...

Aujourd'hui, on estime qu'il y a 158 millions d'enfants dans le monde qui travaillent et n'ont pas la chance d'aller à l'école. J'ai parlé à mes élèves du chiffre de 120 millions, déjà colossal, mais, ça, c'était quand j'étais jeune prof, il y a 15 ans... Il y a quelque temps, j'avais lu le rapport de l'UNICEF sur la situation des enfants dans le monde. Il démontrait que les filles étaient particulièrement touchées par ce travail infantile.

La page de l'UNICEF sur le travail des enfants est à lire ici.

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